Jul 31, 2021 16:29 UTC

Actualité en Afrique :

  • Niger : « Les travaux de construction du pipeline Niger-Benin sont bien avancés » (Sani Mahamadou) ;
  • Le Kenya va utiliser le port maritime construit par la Chine pour exporter des produits du bétail ;
  • Tchad : N’Djamena et ses environs ont désormais des données géographiques de référence ;
  • Gabon : le parc national d’Ivindo classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
     

Analyses de la rédaction :

UA : Israël dirigé vers la porte

La décision unilatérale prise par Moussa Faki, président de la Commission de l’Union africaine, d’accepter l’octroi du statut d’observateur à Israël au sein de l’Union africaine sans consulter les États membres a suscité une énorme controverse et indignation.

La décision a soulevé de nombreuses questions quant aux objectifs de cette décision choquante, les pays africains se demandent si l’arrogance israélienne en Afrique a été oubliée du jour au lendemain. Quelle est la position des pays africains sur ce qui se passe ? Un article de Rai al-Youm revient sur ce sujet :

La première réaction de colère est venue de l’Afrique du Sud qui a annoncé qu’il serait nécessaire de présenter cette décision au Conseil exécutif de la Fédération et à son Assemblée générale, ajoutant qu’elle la rejetterait quoi qu’il arrive, et ce, dans le cadre de la condamnation des crimes brutaux israéliens contre les Palestiniens.

L’ambassadeur Abdullah Al-Ashal, ancien ministre adjoint égyptien des Affaires étrangères, a salué l’Afrique du Sud, qui a rejeté unilatéralement la décision du président de la Commission d’accorder à Israël le statut d’observateur auprès de l’Union africaine, notant que sa déclaration indiquait clairement que la décision violait la charte de l’union, et qu’Israël ne mérite pas ça parce qu’il opprime les Palestiniens et refuse d’établir un État pour eux. 

Dans le même contexte, le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé que cette décision, qui a été prise sans consultations approfondies préalables avec tous les États membres, ne sera pas apte à être mise en œuvre, car cette décision est « totalement incompatible avec les valeurs, principes et objectifs inscrits dans l’Acte constitutif de l’Union africaine ».

Il a conclu que le battage médiatique autour de cette question, qui n’est rien de plus qu’un « non-événement », ne peut nuire aux exigences fondamentales pour parvenir à une paix juste et durable au Moyen-Orient telle qu’elle est consacrée en Afrique et dans le l’ensemble de la communauté internationale, et comme stipulé par l’Initiative de paix arabe approuvée par le Sommet arabe tenu en 2002 à Beyrouth, qui a été pleinement soutenue par l’Union africaine.

Pour sa part, la Namibie a publié une déclaration dans laquelle elle rejetait la décision du président de la Commission de l’Union africaine d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’Union, soulignant qu’Israël n’obtiendrait le statut d’observateur que s’il mettait fin à son occupation de la Palestine et accordait aux Palestiniens leur droit à un État indépendant. Il affirme que la Namibie continue de soutenir les droits des Palestiniens.

L’ancien ambassadeur égyptien, Farghali Taha a de son côté apprécié la déclaration et la position de l’Afrique du Sud et a conclu que l’étape et la décision du président de la Commission de l’Union africaine peuvent être en retard sur l’Éthiopie et certains autres pays de l’Union africaine, notant que quiconque est resté silencieux sur la décision est considéré comme un participant.

Des sources algériennes rapportent également que le pays a conclu un accord avec 13 autres pays africains sur l’expulsion de Tel-Aviv de l’Union africaine. Selon le rapport, l’Afrique du Sud, la Tunisie, l’Érythrée, le Sénégal, la Tanzanie, le Niger, les deux archipels de Qamar, le Gabon, le Nigeria, le Zimbabwe, le Libéria et les Seychelles ont tous accepté la décision algérienne.

Ce qui marque Zoom Afrique dans ces déclarations, c’est en effet cette prise de position ferme des états africains vis-à-vis d’Israël, qui, ayant l’amertume expérience de la présence israélienne en Afrique, ne veulent plus jamais retenter l’expérience. Les pays africains que ce soit ceux du Sahel, de l’Afrique de l’Ouest, de la Corne, du centre ou encore du sud de ce continent, voient très bien ce qui pourra se passer dans leurs pays, si le régime sioniste s’y implante de façon officielle.

Le dernier cas étant l’Éthiopie, où suite aux ingérences israéliennes et le soutien que ce régime a apporté aux rebelles de Tigré, les violences se sont intensifiées et où on a tout fait pour pousser le pays dans la guerre civile, projet déchu puisque le peuple et le PM et son armée, ont été beaucoup plus intelligents que l’axe US-Israël.

Chose particulièrement prometteuse, c’est la Namibie qui a protesté contre cette adhésion et on sait à quel point les Israéliens exploitent la Bible et les croyances bibliques à travers l’Afrique pour en faire une fenêtre d’infiltration au cœur du continent.

Le fait que la Namibie dont les ressortissants ont payé cher la colonisation occidentale et allemande participe activement à faire entendre la voix antisioniste au sein de l’UA, ouvre une perspective particulièrement encourageante pour la lutte anticolonialiste au sein du continent, lutte qui renvoi du même principe que la lutte anti sioniste….

Burkina Faso : les forces populaires visées ?

L’axe colonialiste cherche-t-il à transformer le Burkina Faso, ou plutôt les pays du Sahel en une Syrie-Bis à travers cette idée de la formation d’une « armée de libération » qu’elle plaide sous les airs des contestations d’un mouvement baptisé « l’Union pour la Libération du Burkina Faso » ?

Il semblerait que oui, puisque depuis que Barkhane et cie n’ont pas réussi à obtenir le résultat qu’ils souhaitaient à travers l’attaque de Solhan, cet axe néo-colonialiste tente le tout pour le tout afin de dénoncer l’action de l’armée et de faire endosser à celle-ci la responsabilité du terrible massacre de Solhan, tandis que les parties proches du gouvernement mettent l’accent sur la nécessité d’étendre cette expérience parfaitement inouïe qu’a été et qui est toujours une assistance populaire à l’armée nationale.

Le nouveau scénario vise directement l’armée burkinabé, mais surtout cette force populaire, cette armée asymétrique chargée de protéger les civils côte à côte avec l’armée nationale et pourquoi pas s’en prendre à la force d’occupation.

Au Burkina Faso, vingt-quatre heures après leur prise de parole publique, les responsables d’un mouvement qui s’est baptisé « l’Union pour la Libération du Burkina Faso » ont été interpellés par les forces de l’ordre. En conférence de presse, ils avaient lancé un appel au recrutement d’environ 25 000 personnes pour former, disaient-ils, une « armée de libération », lit-on sur RFI à ce sujet.

C’est le ministère de la Sécurité qui avait annoncé l’interpellation des responsables de l’Union pour la libération du Burkina Faso, vingt-quatre heures après leur conférence de presse. Selon un responsable du ministère, il s’agissait de savoir leur « réelle » intention. « Ils n’ont aucune reconnaissance légale et la sécurité est du domaine régalien de l’État », insiste ce haut cadre du ministère de la Sécurité. 

Selon Ousseini Tamboura, le porte-parole du gouvernement c’est l’État qui organise la participation citoyenne à l’effort de guerre.  

Finalement les responsables de l’Union pour la Libération du Burkina Faso ont été remis en liberté après leur audition, mais ils doivent se présenter en début de semaine prochaine à la police judiciaire pour la suite de la procédure.

Après tout, le clan occidental n’a pas un très bon souvenir des forces populaires, puisqu’au Moyen-Orient où les Syriens ou encore les Yéménites ont formé des unités de force populaires, les plans divisionnistes et déstabilisateurs sont tombés à l’eau.

Ces dernières années, Ouagadougou a pu démontrer qu’en s’unissant avec le peuple, l’armée nationale pouvait sécuriser le pays et faire face au fléau du terrorisme.

Les Burkinabés, en hommes valeureux, sauront puiser aux tréfonds d’eux mêmes les armes nécessaires pour une victoire héroïque contre les forces obscurantistes. La voie est tracée !

Iran-Afrique : un rapprochement qui dérange

Le projet d’assassinat du président malgache Andry Rajoelina a été révélé le 21 juillet 2021 par les autorités malgaches. Six personnes, dont deux Français qui sont d’anciens officiers, ont été arrêtées la veille dans le cadre d’une "enquête pour atteinte à la sûreté de l’État » pour avoir « échafaudé un plan d’élimination et de neutralisation de diverses personnalités malgaches, dont le chef de l’État », a indiqué la procureure générale Berthine Razafiarivony.

Que se passe-t-il au Madagascar ? Qu’est-ce qui dérange tant l’axe colonialiste ?

Voici les explications de Luc Michel, géopoliticien.

 

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