Aug 01, 2021 17:56 UTC

Actualité en Afrique :

L’Algérie s’engage à soutenir la Mauritanie dans sa reprise économique ;

Le Cameroun en quête de 20 milliards d’euros pour restaurer 12 millions d’hectares de forêts ;

En Côte d’Ivoire, les prix Fairtrade augmentent les revenus des cacaoculteurs, mais est-ce suffisant ;

GHANA : le Pnud soutient l’innovation pour la gestion des déchets dans les écoles.

Analyses de la rédaction :

Éthiopie : l'Occident  pompier pyromane 

Alors que depuis quelques semaines, les médias mainstream, ne cessaient d’insister sur la situation « catastrophique » du Tigré, et ce, non pas parce que la situation humanitaire est comme ces médias essaient de montrer, en mauvais état, mais plutôt parce que les miliciens de Tigré, financés et armés par l’axe US-OTAN étaient à court de fond, suite au retrait tactique de Mekele sous l’ordre du PM éthiopien et l’interdiction d’acheminement de tout convoi, envoyé vers cette région sous prétexte « d’aide humanitaire ».

Ces rebelles que l’axe anglo-saxon a tout fait pour armer et jeter à l’assaut du Tigré et qui, mise à part la campagne médiatique mensongère mainstream n’ont réellement pas eu de très bon accueil auprès de la population, commence à montrer leur incapacité à gérer un « État ».

Cette fois-ci, ce n’est pas Israël, ou les USA qui s’ingèrent directement dans cette affaire, mais la France, cette girouette de l’axe US-Israël qui se dit préoccupée par les restrictions à l’acheminement de l’aide au Tigré.

Voyons ce qu’en dit RFI :

« Emmanuel Macron se dit préoccupé face à la recrudescence des combats, notamment depuis la contre-offensive tigréenne et la mobilisation massive de miliciens dans la région voisine Amhara, réveillant les craintes d’une guerre civile. Le président français a indiqué que la situation humanitaire très dégradée et le besoin d’acheminer l’aide aux populations du Tigré nécessitent des mesures fortes ».

Selon RFI, des centaines de camions du PAM ne peuvent pas y acheminer de nourriture alors qu’il y a un mois déjà, la famine touchait une personne sur six dans la province. Selon l’ONU, 90 % des habitants de la région vivent grâce à l’aide extérieure.

Mais ce scénario, qui consiste à armer les rebelles, afin de déstabiliser le gouvernement et de s’infiltrer dans l’ombre dans un pays, est du déjà vu : cet axe USA-OTAN a reproduit exactement le même chemin en Syrie ou encore en Irak par acheminements d’aide humanitaire, à travers lesquels, les terroristes ont été armés et préparés à mener de plus en plus d’attaques contre les civils.

On se rappelle fort bien des attaques aux missiles balistiques contre l’armée éthiopienne dans la foulée de la visite du ministre israélien de l’Immigration en Éthiopie. Des attaques menées par des roquettes à longue portée et des missiles balistiques tactiques modernes sur le territoire éthiopien. Nul ne pourrait croire que ces armes soient conçues par les rebelles de Tigré.

D’ailleurs, averti par les réelles intentions de l’Élysée, cette demande d’ouverture a été rejetée par le ministre adjoint des Affaires étrangères éthiopien, selon qui elle s’apparente à un leurre de l’Occident pour en réalité livrer des armes aux rebelles tigréens. Une accusation soulevée à plusieurs reprises par le gouvernement éthiopien.

En fait, ce que chercheraient le Mossad et les autres puissances occidentales et leurs alliés, c’est de déclencher une crise dans cette région de l’Afrique et de la transformer en une région comme le Soudan du Sud et donc d’avoir un tremplin pour d’autres projets divisionnistes à venir.

Pourtant, les pays d’Afrique sont bien décidés à mettre en échec ces plans néocoloniaux et de s’unir pour mettre une bonne fois pour toutes les présences occidentales néfastes hors du continent.

RCA : plan B occidental  

La Centrafrique se renforce de plus en plus et ne se plie pas face aux pressions de l’axe occidental, résultat : cet axe néo-colonialiste, plus agacé que jamais, remue ciel et terre afin de mettre au pas Bangui, sans succès bien sûr : lors de sa dernière démarche anti-RCA, le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté jeudi 29 juillet une résolution prolongeant d’un an l’embargo sur les armes imposé depuis 2013 sur la RCA, ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs de certaines personnes et entités désignées par son Comité des sanctions.

Malgré ces pressions, cette armée a repris plusieurs villes à ces rebelles terroristes. Des instances occidentales comme Amnesty International ont fait des rapports blâmant l’armée nationale, pour de prétendus crimes contre l’humanité. Les FACA ont fait leurs preuves. À l’aide de certains partenaires internationaux, et des alliances intra-africaines, la Centrafrique a triomphé contre l’offensive. 

L’Occident prétend vouloir œuvrer pour la paix en Centrafrique, ce n’est pas en renouvelant l’embargo qu’elle le montre. Lors de l’assouplissement de l’embargo, la Centrafrique s’est tournée vers la Russie dans le but de faire renaître les FACA (forces armées centrafricaines) de ses cendres et ainsi sécuriser le territoire. La population centrafricaine a lors de nombreuse reprise montré sa joie de voir les FACA préserver la sécurité plutôt que de voir des militaires occidentaux laisser planer l’insécurité. Le gouvernement de Bangui continue d’œuvrer pour la paix et la stabilité du pays en coopération avec sa population.

Ces forces ont récemment repoussé des attaques rebelles dans plusieurs régions stratégiques, des rebelles qui tentaient d’imposer un blocus de la capitale Bangui et de renverser le président Touadéra, d’où la colère de l’axe US-OTAN et cette récente attaque des groupes armés soutenues par l’Occident contre les forces armées centrafricaines, mais aussi des civils et même l’allié russe.

Après tout, cet axe colonialiste a également échoué sur le plan politique. En effet depuis les élections présidentielles et la victoire écrasante de Touadéra, l’axe US-OTAN a tout fait pour saper le dialogue républicain mis en place par le président Touadéra afin de stabiliser la situation et d’apaiser les tensions au sein de l’opposition.

Bien que les médias mainstream insistent toujours sur un désaccord entre l’opposition et le gouvernement, Touadéra, mathématicien et intelligent qu’il est, contrôle très bien la situation.

Un autre point à révéler dans cette résolution est que le Conseil a défini une série de domaines pour lesquels ces termes ne s’appliquent pas, par exemple pour tout ce qui touche à l’assistance humanitaire ou à la livraison de provisions et de fournitures essentielles à la Minusca, aux forces de la RCA ou aux troupes françaises, comme spécifiées au préalable par le Comité des sanctions.

Ridicule dans un premier regard, mais plein de sens si on regarde ceci de plus près : on sanctionne l’institution la plus essentielle pour la sécurité du pays qu’est l’armée, mais laisse ouverte la livraison de provisions et de « fournitures ». Le peuple africain n’est pas dupe : ce n’est pas pour acheminer de l’aide humanitaire, mais plutôt pour approvisionner les rebelles en armes et argents.

Mais l’Occident oublie que la population centrafricaine est unie à son gouvernement, et que c’est cette union qui a gagné face aux tentatives de déstabilisation. Ce qui fait que Bangui ne se pliera pas et continuera de préserver la souveraineté et l’intégrité de la Centrafrique.

Mali : plan d’action du PM de transition/décryptage

Au Mali, le Premier ministre de la Transition Choguel Maiga a présenté son plan d’action gouvernementale ce vendredi après-midi 30 juillet. Il s’est exprimé devant les membres du Conseil national de transition, qui fait actuellement office d’Assemblée législative, lors d’une session extraordinaire. Relecture de l’accord de paix, renforcement des forces armées, élections transparentes : Luc Michel, géopoliticien décrypte ce plan d’action.

 

Mots clés