Aug 02, 2021 15:29 UTC

Au Cameroun, Amnesty Internationale accède aux images satellite (normalement destinées à des fins militaires) pour relancer la campagne de désinformation contre l'armée nationale camerounaise. Actualité en Afrique :

Gabon : un second parc naturel inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO

61ème anniversaire de l'accession du Bénin à l’indépendance

Le retour orchestré des condiments locaux au Sénégal

Le Cameroun en quête de 20 milliards d’euros pour restaurer 12 millions d’hectares de forêts

 

Analyses de la rédaction :

1. BMA : Après Malabo, c'est au tour du Gabon ?

Après la Guinée équatoriale, l’affaire que Paris appelle les Biens Mal Acquis se relance pour le Gabon.

Le moteur de l’affaire dite des biens Mal Acquis suspendu telle une épée de Damoclès sur la tête des dirigeants africains, qui comme le plus grand des hasards, ont des politiques de détachement à l’Occident, est en marche, et après la Guinée équatoriale, ça serait au tour du Gabon.

Pour l’instant, c’est une Banque française qui serait au cœur du débat.

BNP Paribas conteste sa responsabilité dans l’affaire des « Biens mal acquis » d'Omar Bongo, l’ancien président gabonais. En mai dernier, le tribunal de Paris a inculpé la banque française pour « blanchiment de corruption et blanchiment de détournement de fonds publics », des accusations que rejette la banque.

D'après un interrogatoire du juge, BNP Paribas a reconnu « des carences » dans son suivi du circuit financier de la famille d'Omar Bongo, mais conteste « tout dessein frauduleux ».

L’affaire tourne autour d’une entreprise de décoration intérieure, dénommée « Atelier 74 ». La justice française soupçonne cette société d’avoir reçu, sur ses comptes à la BNP, de l’argent en provenance de sa filiale Afrique, via un compte à la BGFI, une banque gabonaise. Ce compte gabonais recevait de très nombreux dépôts d’espèces effectués par Omar Bongo lui-même et ses proches.

Cet argent lui aurait permis d'acquérir 12 biens immobiliers, dont une villa à Nice et des hôtels particuliers dans des quartiers chics de Paris, à hauteur d'au moins 35 millions d’euros, des fonds issus de la corruption de l’ancien président gabonais. La justice accuse la banque française de les avoir blanchis.

Pour le juge, la BNP aurait dû « classifier » comme « sensible » le « lien d'affaires connu » entre « Atelier 74 » et Omar Bongo et repérer que les montants en espèces étaient disproportionnés par rapport aux revenus du président.

Une affaire à suivre évidemment, mais l’apparition de cet article dans RFI est assez révélatrice de ce que projette Paris concernant le Gabon.

Il est important de rappeler que ces dernières années, le Gabon a montré à mainte reprise sa volonté de se détacher des Occidentaux et particulièrement avec la France. Son rapprochement avec la Chine, mais surtout, son adhésion au Commonwealth, qui vient évidemment après que le Brexit a été mis en place.

Ce qui fait, que les tentatives de déstabilisation contre le Gabon, pays stratégique de la côte tout comme sa voisine la Guinée équatoriale et même le Congo, sont la cible de Paris avec cette fameuse escroquerie des Biens Mal Acquis.

Il faut savoir également que ces tentatives de déstabilisation des pays africains n’amènent pas au résultat escompté par l’Élysée et ses alliées. Au contraire, au lieu de créer de la discorde entre les pays africains et entre les populations et leurs gouvernements respectifs, elles créent plutôt des alliances intracontinentales, mais également des alliances entre la population. Ce qui rend la tâche de l’Occident de plus en plus compliquée. C’est pourquoi en ce moment, les occidentaux ont recours aux anciennes techniques, à savoir, les coups d’État, les tentatives d’assassinats des chefs d’État africains, une offensive terroriste, etc. Ce qui montre que l’Afrique devient réellement gênante pour l’Occident.

 

2. Cameroun : offensive d'Amesty contre l'armée nationale ! 

Au Cameroun, les médias mainstream et les ONG relancent la campagne de désinformation contre l'armée nationale camerounaise et la situation dans les zones anglophones.

Les ONG, dont leur rôle néfaste a été mis au grand jour ces dernières années en Afrique, relancent leur offensive.

Amnesty Internationale, a visiblement décidé de prendre la place de son confrère MSF pour lancer la campagne de désinformation sur la situation dans les zones anglophones au Cameroun, mais cette fois-ci, avec des moyens aberrants.

Amnesty International a procédé à de nouveaux travaux de recherche sur les violences commises dans l'ouest anglophone du Cameroun avec des images satellites qui, selon l’ONG, confirment des témoignages remontant du terrain sur des crimes commis contre les civils, des exécutions sommaires et destructions d'habitations.

« Les images satellites nous ont permis de corroborer des informations, avec des dizaines d’habitations détruites, avec également des champs qui peuvent être brûlés… Et ces images satellites permettent tout simplement de faire un avant-après », poursuit un chercheur interrogé par le média mensonge RFI.

Et d’ajouter : Qui est à l'origine de ces destructions ? «... L’armée camerounaise (qui) a pu être impliquée, les groupes armés séparatistes également, des groupes d’autodéfense peuls… ».

Comment est-ce qu’une ONG peut-elle avoir accès à des images satellites qui concerne surtout le domaine militaire ?

Tout comme en Éthiopie dans la région du Tigré, aucune condamnation concrète n’est émise concernant les nombreuses exactions des séparatistes, mais également des éléments terroristes de Boko Haram. La seule cible, c’est bel et bien l’armée camerounaise et non les fauteurs de trouble.

Les ONG en Afrique sèment la discorde sur le continent. D’ailleurs, dans ce contexte, il est important de rappeler que Yaoundé a suspendu les activités de MSF dans le Nord du pays, l’accusant de complicité avec les séparatistes. Ce qui fait que tout comme l’ONU, les ONG ont perdu leur crédibilité en s’ingérant dans les affaires intérieures des pays d’Afrique en s’alliant aux terroristes ou aux séparatistes.

Vu l’ampleur que prenaient les exactions des séparatistes en zone anglophone au Cameroun, les autorités de Yaoundé ont lancé l’opération de sécurisation de ces zones en septembre 2020. Ce qui a permis d’affaiblir considérablement les séparatistes. De plus, la population camerounaise a également épaulé l’armée nationale dans ces opérations en dénonçant la présence de séparatiste, car le Cameroun œuvre pour la paix.

 

3.Mali/Niger : les zones "interdites" des militaires sahéliens se délimitent ! 

Au Mali et au Niger, l’armée nationale de ces deux pays continue la lutte anti-terroriste, et s’approche de plus en plus des zones « interdits ».

Au Mali, dans le cadre d’une mission de sécurisation, un véhicule des FAMa a sauté sur un Engin Explosif Improvisé (EEI), le dimanche 1er Août 2021 vers15h46. L’incident, qui s’est produit entre Baboye et Somadougou, région de Mopti, a ciblé une patrouille FAMa du secteur 3.

Le Bilan provisoire fait état de 06 blessés, 01 véhicule endommagé côté FAMa.

Des dispositions ont été prises pour acheminer les blessés à l’hôpital Somino Dolo de Sevaré.

Quant à l’armée nigérienne, elle a perdu 19 soldats des forces spéciales qui sécurisent la zone de Torodi, entre le Niger et la frontière burkinabè. Deux embuscades ont été tendues par des hommes armés. La zone des trois frontières, notamment celle de la région du parc touristique, subit régulièrement des attaques terroristes.

Ces militaires en mission de ravitaillement pour le poste avancé de Boni, dans la zone de Torodi, sont tombés dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés.

Selon un communiqué de la défense nationale, le bilan est très lourd : 15 soldats décédés, en majorité des gendarmes, sept blessés et six portés disparus. Puis ce bilan a été revu à la hausse par le ministre de la Défense, et s’élève désormais à 19 morts et un civil.

Ces soldats morts sont tous de l’opération Saki II, des forces spéciales qui sécurisent cette zone des trois frontières, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Niamey.

Depuis hier, des ratissages terrestres et aériens sont engagés pour repérer et neutraliser les terroristes, qui pullulent dans cette zone boisée du parc W jusqu’à la frontière du Burkina Faso, une zone dangereuse où les attaques terroristes sont régulières. Il y a environ deux mois, des techniciens chinois qui faisaient de la prospection aurifère ont été enlevés.

Traqués des deux côtés frontières burkinabè et nigériennes, les terroristes gardent toujours leur capacité de nuisance avec la pose d’engins explosifs artisanaux.

Au plus les soldats maliens ou encore nigériens s’approchent des zones qui leur sont interdites et au plus on recense des soldats morts.

Au Mali, depuis l’arrivée massive des troupes d’occupations françaises, les zones du Nord sont interdites pour les militaires, les représentants de l’État et même les civils. Une prémices à l’accord d’Alger ou plutôt à l’accord de démembrement imposé par la France auquel les Maliens sont contre et ont toujours torpillé.

Vient s’ajouter également la fameuse zone des trois frontières, dans laquelle, le ministère français des Affaires étrangères a financé son Liptako-Gourma et le projet ACTS. D’ailleurs dans la carte, on peut constater que le démembrement du Mali est une nécessité pour mettre en place ce projet.

La fameuse zone des trois frontières, ou Zone d’expérimentation initiale du projet ACTS, est déjà mise en place. Elle regroupe les bases terroristes entourées et même protégées par des bases militaires occidentales. C’est précisément de cette zone dont parlent généralement les médias, et dont les 19 soldats nigériens qui s’y sont aventurés l’ont payé de leur vie.

Que ce soit au nord du Mali ou encore dans la zone des trois frontières, les militaires sahéliens n’ont visiblement pas l’autorisation de s’y aventurer. D’ailleurs, les services de renseignement français et américains sont très actifs dans la zone et alertent les terroristes à leur solde, qui sont installés dans cette zone, dès qu’un contingent militaire nigérien ou malien ou encore burkinabé s’approche de cette zone. C’est pourquoi les embuscades sont fréquentes dans cette zone, et que les terroristes se promènent et massacrent les civils sans aucune inquiétude. Il est important de rappeler que la ville de Tillabéry, dans l’ouest du Niger, est un point stratégique de cette zone des trois frontières, car elle représente une frontière, c’est pourquoi les attaques contre les civils sont fréquentes dans cette ville.

L’autre point stratégique de cette zone du côté malien, c’est Gao qui, aussi représente un point frontalier, bien gardé par les militaires occidentaux.

Du côté du Burkina Faso, ça se complique. Étant donné que Ouagadougou a refusé les bases militaires occidentales sur son sol, la ville de Dori dans le nord-est n’est pas encore occupée par les terroristes. L’union entre l’armée nationale et la population burkinabé est un rempart de taille face à ce projet. Ce qui prouve encore une fois, que ce sont les populations sahéliennes qui ont le pouvoir nécessaire pour mettre en échec ces plans concernant leurs territoires respectifs et personne d’autre. 

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