Aug 02, 2021 11:12 UTC
  • Israël: la fatale confrontation !

Contrairement à ce que certaines autorités israéliennes croyaient et voulaient faire croire, Israël est devenu plus fragile après son accord avec les Émirats arabes unis. Rien qu’en cinq mois, cinq bateaux israéliens ont fait l’objet d’attaques en mer.

 Le 25 février 2021, le navire cargo Helios Ray appartenant à une société commerciale israélienne, a été pris pour cible dans les eaux de la mer d’Oman alors qu’il se dirigeait depuis le port de Dammam de l’Arabie saoudite vers Singapour. Le 24 mars 2021, le port-conteneurs MV Lori, de la société XT MANAGEMENT du régime sioniste a été attaqué au nord de l’océan Indien et au large d’Oman, subissant d’importants dégâts à sa partie intérieure. Le 13 avril 2021, le bateau Hyperion Ray de la compagnie navale d’Israël Ray a été frappé au large du port Fujairah et a subi de sérieux dommages.Le 3 juillet 2021, le navire CSAV Tyndall, naviguant sous pavillon du Libéria se déplaçant du port saoudien Jeddah, se dirigeait vers le port Jebel Ali à Dubaï aux Émirats arabes unis, avant qu’il ne soit pris pour cible dans les eaux de l’océan Indien, Le bateau appartenait par le passé à la société Zodiac Maritim d’Eyal Ofer, milliardaire israélien. Et enfin le 29 juillet, le pétrolier Mercer Street, propriété d’Israël a été attaqué par drone alors qu’il se trouvait à 300 km de Mascate, capitale d’Oman dans les eaux de la mer Arabe. Contrairement aux précédentes attaques par drone qui visaient la partie inférieure du bateau, c’est le pont de commandement principal du navire qui a été visé. Le point important est que la flotte commerciale israélienne est très importante pour cette entité : plus de 90 % des importations israéliennes sont transitées par les lignes maritimes, notamment dans la mer d'Arabie, l'océan Indien et la mer Rouge.Il semble que la « réponse au moment et en lieu opportuns » promise par l’Iran après l’attaque israélienne contre l’aéroport syrien de Dabaa, a été donnée, estime le rédacteur en chef de Rai al-Youm, Abdel Bari al-Atwan.« Si les accusations portées par le Premier ministre israélien Naftali Bennett sont vraies, accusations selon lesquelles l'Iran est celui qui a mené l'attaque de drones contre un pétrolier israélien au large d'Oman », cela signifie alors que l'Iran a imposé une nouvelle équation de dissuasion, dont le point de départ est en Syrie, mais qui vise désormais les navires adverses en pleine mer.Des sources libanaises ont confirmé à Rai Al-Youm que ce qui a poussé l'Iran à réagir rapidement à ce bombardement - qui est d'ailleurs un fiasco vu le nombre de missiles interceptés par la DCA syrienne - c'était la violation par Israël des règles du jeu dans la mesure où il a visé des dortoirs de soldats, et non des sites militaires, des entrepôts d'armes ou des pistes d'avion.Cette annonce « sans précédent » de la riposte iranienne, par fuite iranienne interposée, indique une nouvelle stratégie iranienne basée sur la prise d'initiative et de la réactivité. L'attaque contre le pétrolier israélien s'est déroulée en deux phases. La seconde série de drones-suicide a visé les dortoirs de l'équipage du navire, dans le but de causer des pertes humaines, et c'est ce qui s'est passé exactement en représailles de la frappe anti syrienne.Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a promis une réponse sévère, et les médias israéliens ont confirmé que cette réponse est prête et attend l'heure zéro pour être mise en œuvre contre des cibles iraniennes « repérées » par les radars de l'armée de l'air israélienne. Mais si tel est le cas, pourquoi alors le spectacle d'un Israël qui pleure et se plaint auprès du Conseil de sécurité de l'ONU qu'il n'a cessé de malmener ? Un Conseil de sécurité qui sait pertinemment que le double veto sino-russe l'attend ?De toutes les façons, Israël est un perdant : s'il ne riposte pas à l'attaque, il perdra la face ; s'il répond, il tomberait dans le piège iranien et ouvrirait les portes de « l'enfer » parce que les Iraniens s'impatientent de lui porter un coup fatal, au bon moment et au bon endroit.La flotte marchande israélienne est très importante par rapport à celle de l'Iran : plus de 90 % des importations israéliennes transitent par des lignes maritimes, notamment dans la mer d'Arabie, l'océan Indien et la mer Rouge. Ce qui n'est pas le cas de l'Iran en raison de son autonomie et du blocus américano-européen qui lui est imposé. Les navires israéliens constituent en revanche une banque grasse et attrayante de cibles pour les drones iraniens au Moyen-Orient.Cette attaque contre le pétrolier Mercer Street, propriété de la société milliardaire israélienne Eyal Ofer, révèle pour la première fois que les Gardiens de la Révolution iraniens, qui ont bombardé la base d'Aïn al-Asad dans l'ouest de l'Irak en représailles au meurtre du général Qassem Soleimani et Abu Mahdi al-Muhandis, prennent l'initiative eux-mêmes et mènent la bataille en haute mer, dans les profondeurs israéliennes.Un message fort et clair que la bataille de Gaza a préfiguré quand le CGRI  a dévoilé un drone du nom de Gaza d'une portée de 7000 km, capable de voler pendant 35 heures et de transporter 13 bombes et 500 kg d'équipement électronique.La guerre des navires devient de plus en plus dangereuse, et la tension monte en mer d'Arabie, à Bab el-Mandab et dans la région du golfe Persique.Et le Rai al-Youm de conclure : «  Israël a reçu deux coups puissants en réponse à ses agressions répétées contre la Syrie. L'attaque contre son navire au large d’Oman en est la preuve. »

 

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