Nov 03, 2022 12:35 UTC

Lors d’une allocution le 29 octobre, le secrétaire général du Hezbollah libanais, Sayyed Hassan Nasrallah, a attribué la récente signature par le régime israélien d'un accord maritime avec Beyrouth à la crainte de Tel-Aviv de s'engager dans un autre conflit avec la Résistance.

« La résistance libanaise avait menacé de ne pas autoriser l'extraction de gaz du champ de gaz naturel contesté de Karish en Méditerranée orientale avant la conclusion d'un accord qui répondrait aux exigences de Beyrouth », a déclaré le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah.

« Les résultats des pourparlers indirects sur la démarcation de la frontière maritime avec Israël sont une victoire historique pour le Liban. La Résistance ne se mêlera pas de cette affaire. Le Liban devrait également tracer sa frontière sud avec Israël », a-t-il assuré. 

« Les frontières terrestres entre la Palestine et le Liban ont été démarquées sous mandat français et britannique, mais les frontières maritimes n'ont pas été délimitées. Après la découverte du pétrole et du gaz sur la côte sud du Liban, la démarcation des frontières maritimes revêtait une grande importance », a expliqué Nasrallah. 

« À la lumière de la démarcation des frontières maritimes, le Liban désigne les blocs gaziers et pétroliers. Les eaux territoriales font partie du pays, et l'État libanais a pleine souveraineté sur ces eaux et bénéficie de ses ressources », a-t-il poursuivi. 

« La Résistance était au courant des négociations sur la démarcation des frontières. Elle a pris une position décisive en référence aux communiquées publiée par le président Michel Aoun, le Premier ministre Najib Miqati, et le président du Parlement Nabih Berri qui considéraient le début de l'extraction du gaz comme une agression contre le Liban.

La Résistance avait menacé de ne pas autoriser l'extraction de gaz du champ de gaz naturel contesté de Karish en Méditerranée orientale avant la conclusion d'un accord qui répondrait aux exigences de Beyrouth », a-t-il dit.

Arnaud Develay et André Chamy, tous deux juriste international, s'expriment sur ce sujet.

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