Jul 17, 2021 08:06 UTC
  • Le Hezbollah met en garde les Yankee

Pour le Hezbollah, les États-Unis sont la source de toutes les souffrances des Libanais.

Le chef du Conseil exécutif du Hezbollah libanais a déclaré que les Américains étaient responsables de toutes les souffrances du Liban, soulignant que le Front de résistance était plus fort et plus proche de ses grands objectifs.

Lors d'un discours à l’occasion du concours international virtuel du saint Coran au Liban, le chef du Conseil exécutif du Hezbollah libanais, Hachem Safieddine, a indiqué qu’« aujourd'hui, ce sont les Etats-Unis qui ont détruit le Liban, ceux qui continuent toujours de s'immiscer dans toutes les affaires du pays ».

« La tyrannie américaine s’applique au Liban, à la Palestine et à tout autre pays  de la région où règnent la dignité et la Résistance. Les Américains sont venus en Irak, en Afghanistan et en Syrie pour les saboter, et ils envoient des armes et des missiles pour détruire le Yémen », a-t-il affirmé selon l'agence de presse Al-Ahd.

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Pour lui, l’opération « Epée de Qods » a marqué une guerre de « la vérité contre le mensonge » et la défense des valeurs, de l'humanité et de tous les peuples honorables du monde. « La guerre dite Epée de Qods a vaincu les États-Unis et Israël », a-t-il estimé.

Se référant à l'anniversaire de la victoire de la Résistance dans la guerre des 33 jours en été 2006 face au régime d’Israël, cheïkh Safieddine a souligné : « La Résistance continue de renforcer son potentiel depuis la guerre de juillet. Lors de ladite guerre, le front ennemi était égaré tandis que la Résistance avait une vision claire des événements et  qu’elle s'appuyait sur un peuple fort. »

Cheïkh Safieddine considère la formation du Front de Résistance comme étant le résultat de la guerre de 2006 : « Sans cette guerre, il n'y aurait pas d'axe de Résistance. La Résistance d'aujourd'hui est, a-t-il renchéri, devenue plus forte et plus que jamais enracinée jamais dans notre région, et l’opération Epée de Qods en est la preuve. »Le responsable du Hezbollah pointe du doigt les Etats-Unis, alors que la crise libanaise s’aggrave après que Saad Hariri a renoncé à la formation d’un nouveau cabinet.

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Bien qu’il soit conscient de l'opposition de Hariri à la Résistance, le Hezbollah a tout mis en œuvre pour qu’il réussisse sa mission de former un gouvernement. En effet, le soutien du Hezbollah au chef du  parti Courant du Futur visait à protéger les intérêts nationaux du Liban et à empêcher la détérioration de la situation dans un contexte de crises économiques.

Mais, Saad Hariri a finalement décidé de démissionner. En maintenant le Liban dans l'incertitude pendant environ 9 mois, il s'est rendu au palais présidentiel mercredi soir 14 juillet pour présenter une liste de ministres pour le prochain cabinet – tous des personnes anonymes ce qui est en contradiction avec la position de l'équipe présidentielle. Il n’a donné à Michel Aoun que quelques heures pour exprimer son opinion sur les candidats, un geste qui a étonné le milieu politique. Il a finalement démissionné, le lendemain de cette rencontre avec le président.

Les experts du Liban estiment que la démission de Saad Hariri compliquera encore plus la crise de la formation d’un gouvernement au Liban,  bien que rien de spécial ne s'est passé lors de la candidature de Hariri pour former un nouveau cabinet depuis huit mois. Ainsi, la démission de Hariri pourrait clarifier le sort du dossier politique du pays, mais l'expérience a montré que les responsables libanais ont jusqu'à présent été incapables de résoudre la crise politique en cours du pays. 

 

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