L'offensive aérienne Niger/Burkina!
(last modified Wed, 25 Aug 2021 18:07:47 GMT )
Aug 25, 2021 18:07 UTC

Après avoir déclaré vouloir construire une base aérienne dans la région de Diffa, le Niger attire déjà les alliances inter-régionales et dans la foulée, la récupération du ciel africain serait à l’ordre du jour.

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Analyses de la rédaction :

1. Cameroun: les ONG se vengent ?

La relance des conflits en tout genre pour déstabiliser le Cameroun est en place. 

Victime de son emplacement géographique extrêmement stratégique, le Cameroun est de nouveau dans le collimateur des démocrates américains.

Actuellement, c’est principalement l’Extrême nord qui est la cible.

Outre le conflit dit intercommunautaire qui a eu lieu récemment et qu’il faudrait encore creuser pour voir comment cela a « réellement » commencé et doublé par les attaques de Boko Haram, c’est maintenant des false flag qui ont l’air de se mettre en place, et ce sont les ONG qui s’y collent.

Visiblement, la suspension, à juste titre d’ailleurs, de l’ONG MSF dans la région de l’Extrême Nord, est restée en travers de la gorge des Occidentaux.

On a pu voir de nombreuses attaques en provenance des ONG comme les publications d’Amnesty International des images satellites qui révèleraient des destructions et des exactions causées par l’armée nationale contre des civils.

Maintenant, on voit de plus en plus de scénarios se mettre en place.

Un travailleur humanitaire canadien a succombé à ses blessures dans le nord-ouest du Cameroun, a annoncé mardi le Comité international de la Croix-Rouge dans un communiqué.

« C’est avec tristesse que le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) confirme qu’un de ses collaborateurs est décédé le 23 août suite aux blessures subies à la veille au cours d’une agression à Bamenda, dans le nord-ouest », a précisé l’organisation humanitaire.

Selon l’organisation humanitaire, « les circonstances de cette tragédie doivent encore être clarifiées et aucune information ne peut être donnée à ce stade ».

Ce meurtre serait le dernier d'une série d'attaques, d'extorsion violente et de harcèlement contre des travailleurs humanitaires dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest.

Il survient à peine un an après le meurtre d'un agent du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la région du Nord-Ouest.

La victime, un travailleur de l'Initiative communautaire pour le développement durable (Cominsud) dans la subdivision de Batibo avait été enlevé à son domicile le 7 août et tué plus tard par des individus armés non identifiés.

Un mois plus tôt, un autre agent de santé communautaire avait été assassiné par une bande armée dans la région du Sud-Ouest.

« La violence contre les travailleurs humanitaires n'est acceptable en aucune circonstance. Cela met en péril l'accès à une assistance indispensable pour les personnes touchées par la crise dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest », avait déclaré la coordonnatrice humanitaire des Nations Unies par intérim au Cameroun, Siti Batoul Oussein.

Elle avait réitéré l’appel lancé par l’ONU à tous les acteurs armés pour qu’ils s’abstiennent de toute attaque ou obstruction à l’encontre des travailleurs humanitaires et des agences humanitaires dont dépendent tant de vies.

Le meurtre a eu lieu à Bamenda, et les médias s’empressent donc de bien mettre en avant le fait qu’il est très probable que ce soit l’œuvre d’homme armé, pour bien piétiner l’initiative plutôt réussie du gouvernement camerounais qui a lancé l’opération Bamenda Clean en septembre 2020 dans le but d’arrêter les exactions des séparatistes qui cherchaient le démembrement du Cameroun.

Ce false flag a donc été organisé pour dire non seulement que l’armée nationale n’a pas mené à bien sa mission de sécurisation puisqu’il y a encore des groupes armés qui ont tué le fameux travailleur humanitaire.

Dans les médias mainstream, les travailleurs humanitaires sont toujours attaqués ou kidnappés par des terroristes ou des rebelles alors que, tout le monde le sait maintenant, ces organismes occidentaux ont des accords avec les groupes terroristes, ou des groupes armés dans les pays d’Afrique. Donc beaucoup sont étonnés lorsqu’une attaque à lieu contre les employés d’une ONG.

Les Camerounais et même les Africains ne tombent pas dans ce genre de piège, et c’est pour ça que les campagnes de déstabilisation se multiplient contre les pays d’Afrique et leurs chefs d’État.

 

2. Burkina Faso/Niger: un retour du ciel africain aux mains des Africains

Après avoir déclaré vouloir construire une base aérienne dans la région de Diffa, le Niger attire déjà les alliances inter-régionales et dans la foulée, la récupération du ciel africain serait à l’ordre du jour.

Au Burkina Faso, nous avons pu constater que l’armée burkinabé enregistre des avancées spectaculaires dans sa lutte contre le terrorisme.

Les Forces armées nationales ont poursuivi, du 16 au 22 août 2021, les opérations de sécurisation du territoire national à travers les activités menées au sein des Groupements de Forces. Elles ont également conduit des activités de soutien au développement au profit des structures de l’État, de structures privées, ainsi que des activités au profit des populations.

Le 18 août 2021, une embuscade contre une escorte de l’escadron porté de gendarmerie de Arbinda est intervenue sur l’axe Dori-Arbinda. Le convoi dans lequel il y avait des civils a été pris à partie à hauteur du village de Boukouma. Le bilan fait état de 65 civils, 15 gendarmes et 04 VDP tués.

« On enregistre également plusieurs blessés qui ont été évacués vers les structures sanitaires grâce aux renforts terrestres et aériens déployés dans la zone. La riposte des gendarmes a permis de neutraliser plusieurs dizaines d’assaillants et de saisir une importante quantité de matériels », peut-on lire dans le point de situation hebdomadaire des opérations de l’armée publié ce 23 août 2021 par le service communication de l’armée.

Le 22 août 2021, le détachement militaire de Titao est intervenu au profit d’un groupe de VDP attaqué par des individus armés. L’attaque a ainsi pu être repoussée. Aucune perte n’a été enregistrée. A noter que le 18 août 2021, toujours selon le point hebdomadaire, l’Armée de l’air burkinabé a apporté un soutien aérien aux Forces armées nigériennes dans le cadre d’une opération de sécurisation de la bande frontalière entre les deux pays.

Du 16 au 22 août 2021, les unités des différents groupements de forces ont assuré la sécurisation de travaux champêtres au profit des populations dans plusieurs localités dans tous les groupements de forces, notamment les opérations de sécurisation de marchés et de lieux de cultes, de sécurisation des travaux de bitumage de l’axe Dori-Gorom, de sécurisation des concours de recrutement de la fonction publique, des escortes au profit de structures étatiques et de structures privées dans les différents groupements de forces.

Des alliances au sein des armées de Terre, on en voit apparaître de plus en plus sur le continent et particulièrement en Afrique de l’Ouest, mais ici, on voit clairement que les pays du Sahel œuvrent pour récupérer la souveraineté de leur ciel, longtemps colonisée par les occidentaux.

D’ailleurs, on a pu voir récemment que les États-Unis mettent des bâtons dans les roues du Mali concernant l’acquisition d’un Airbus militaire de transport tactique Casa C-295. Pourtant, toutes les démarches ont été faites comme il se doit, mais Washington trouve toujours des prétextes en tout genre pour ne pas respecter sa part du contrat, et ce, de manière prétendument légale et sans que personne ne conteste ce comportement.

Après l’annonce de la construction d’une base militaire aérienne au Niger, le gouvernement nigérien était la cible de nombreux articles dénigrants dans les médias mainstream qui disaient que le Niger n’a pas la flotte aérienne nécessaire et que limite, c’était absurde de mettre en œuvre une initiative, sauf si (bien entendu) le Niger s’approvisionnait en drone de surveillance et autre matériel naval inutile, auprès de l’Union européenne. Alors que le Niger est lui-même un fabricant de drones de surveillance.

Voyant le comportement des États-Unis dans les contrats, c’est à se demander si ceux qui sont entièrement à la solde de Washington comme l’Union européenne ne vont pas emboîter le pas à l’Oncle Sam. Bref, une alliance militaire aérienne entre les pays d’Afrique de l’Ouest serait évidemment une avancée considérable dans la lutte contre l’insécurité dans cette partie de l’Afrique.

 

3. Tchad: retrait de 600 soldats, quel est le plan ?

Le contingent tchadien déployé dans la zone des trois frontières (Mali, Niger, Burkina Faso) qui était de 1 200 hommes a été réduit de moitié. La raison invoquée par les autorités tchadiennes est un redéploiement stratégique afin de rendre la force G5 Sahel plus opérationnelle sur le théâtre des opérations lutte contre le terrorisme. Une analyse du géopoliticien Luc Michel.