Les crimes de Sa Majesté en Afrique !
Même si la reine Elizabeth II est morte ce jeudi 8 septembre à 96 ans dans sa résidence de Balmoral, le souvenir de la période des colonisations sanglantes du Royaume-Uni sont toujours vivant !
BBC Afrique, la section en langue française du Service Mondial de la BBC, a publié un article sur son site internet à propos de « la relation de longue date entre la reine Elizabeth II et l’Afrique » qui a suscité l’ire des Africains.
Après la mort de la reine Elizabeth II, un grand nombre des dirigeants du monde entier ont rendu leurs hommages, mais pour beaucoup d’Africains en particulier ceux qui ont vécu sous l’ombre de la colonisation du Royaume-Uni, la mort de la reine Elizabeth II a ravivé les souvenirs d’un passé très sanglant qui évoque le rôle de la monarchie dans la traite des esclaves.
Notons qu’après la traité de Paris de 1763, l’Empire britannique conserva ses colonies du Canada, des Antilles et des Indes, puis commença la colonisation de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie, ainsi que de nombreux territoires d’outre-mer dans l’Atlantique, dans l’océan Indien et dans le Pacifique.
Durant l’époque victorienne, marquée par le règne de la Reine Victoria, est une période de l’histoire anglaise qui s’étend de 1837 à 1901, le Royaume-Uni conquit d’autres territoires sur le continent africain : le Ghana, Le Nigéria, l’Afrique du sud, la Zambie, le Botswana et le Zimbabwe.
Vers 1920, l'Empire britannique contrôle 22 % de la superficie du monde, soit environ 33 millions de km, où vivent 400 millions d'habitants. C’était un empire sur lequel le soleil ne se couchait jamais…
Se référant à la mort de la reine Elizabeth II, le professeur à l’Université Carnegie Mellon, Mme Uju Anya, a twitté que « personne ne devrait s’attendre à ce que j’écrive autre chose que du mépris pour la reine qui a soutenu le génocide des colonies et causé le massacre ou le déplacement de la moitié des membres de ma famille ».
La mère et le père d'Uju Anya venaient respectivement de Trinidad et du Nigéria, pays africains sous domination coloniale britannique.
Ce professeur à l’Université Carnegie Mellon a déclaré qu’à l’époque de la reine Elizabeth II, plusieurs des citoyens des anciennes colonies étaient humiliés et que dans les îles des Caraïbes et en Afrique, les Britanniques avaient réduit en esclavage les Africains des pays colonisés.
Bien que toutes les fautes ne puissent être imputées à la reine, elle n’a jamais demandé aux hommes d’État britanniques de mettre fin à la répression et aux meurtres, a-t-elle déclaré.
Julius Malema, membre du parlement de la République d’Afrique du Sud, a souligné la contribution de la reine d’Angleterre à une période tragique en Afrique du Sud. « Elizabeth Windsor, de son vivant, n’a jamais reconnu les crimes que la Grande-Bretagne et sa famille ont perpétrés à travers le monde. En fait, elle était un fier porte-drapeau des atrocités parce que pendant son règne, lorsque les Yéménites se soulèvent pour protester contre le colonialisme britannique, Elizabeth a ordonné une répression brutale de ce soulèvement, » a-t-il déclaré dans un communiqué.
Bien que la majeure partie du règne d'Elizabeth II se soit déroulée à l'ère postcoloniale, la façon dont le gouvernement traite les colonies n'a pas changé. Il était aussi profondément attaché à son passé colonial. Un héritage fondé sur le racisme et la violence à l'encontre des colonies asiatiques et africaines au Royaume-Uni.