Le Niger met en garde US/OTAN
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Les analyses de la rédaction :
1. L'ONU prolonge son mandat d’un an au Mali
Cela fait 7 ans que l’Organisation des Nations unies (ONU) a atterri au Mali et s'ingère par le biais de tous les interstices possibles pour mettre sa bouche, ses mains, son pied dans les affaires maliennes. Cela fait sept ans que cette organisation est présente sur le territoire malien au motif qu’elle est là pour maintenir une paix qui n’existe que dans le conte des mille et une nuits. Au bout d’un an, nous avons constaté que cette force est plutôt là pour servir les intérêts d’une certaine puissance, la France. De résolutions fortes à résolutions faibles, on les a toutes vues à l’œuvre. Le résultat est le même que si une grenouille cherche à se laver les pattes.
Voilà qu’en pleine crise de gouvernance au Mali cette organisation en profite pour prolonger son mandat d’un an à l’insu des Maliens et sans prendre en compte l’avis des populations. Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Antonio Guterres, a dans son récent rapport, relevé que les forces gouvernementales, les forces étrangères et les populations civiles continuent d’être la cible des groupes terroristes. Parallèlement pour cacher la carence de la MINUSMA, son rapport met le doigt sur les pseudo-violations des droits de l’homme attribué aux FAMA.
C’est dans ce contexte que le Conseil de sécurité a décidé, à l’unanimité, de proroger, d’un an, le mandat de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) jusqu’en juin 2021 avec le même nombre d’effectifs et un budget en légère croissance estimé à environ à 600 milliards de FCFA, ce qui fait de la MINUSMA la troisième mission de maintien de la paix la plus coûteuse au monde. Et aux frais de qui ? Des Maliens évidemment poussés à dépenser leur argent pour que leur pays soit occupé...!
La résolution de l’ONU fixera d'ailleurs pour la première fois des référentiels sur les régions de Mopti et Ségou, où la situation n’a cessé de se dégrader, et où 580 personnes ont été tuées depuis janvier 2020.
Enfin, le texte clarifiera encore le soutien de la MINUSMA à la force conjointe du G5 Sahel pour plus d’efficacité lors des missions sur le terrain. Et pourtant la société civile et les organisations religieuses avaient en avril 2020 demandé des comptes à la MINUSMA concernant leur bilan, car plus le nombre de ses éléments augmente, plus la guerre atteint le centre, région que les forces onusiennes évitent à tout prix la grosse arnaque.
2. Le Niger met en garde US/OTAN
Le merveilleux Niger étonne toujours ! Bien qu'occupé par les forces d'occupation françaises puis celles des États-Unis qui y détiennent leur plus grande base de drone, le Niger de Mamadou Issoufou s'oppose radicalement a la guerre « Otano-américaine » de la Libye qui vise cette fois à créer un front de violence terroriste uni du Moyen-Orient à l'Afrique du Nord continuant jusqu'au Sahel... Le ministre nigérien des Affaires étrangères et de la Coopération, Kalla Ankourao, a appelé mercredi à la cessation de toute ingérence extérieure en Libye, laquelle ne fait qu'exacerber la crise, a-t-on appris jeudi de source officielle à Niamey.
Il s'est exprimé en ce sens lors d'une réunion par visioconférence du Conseil de sécurité de l'ONU organisée six mois après la conférence de Berlin destinée à relancer le processus de paix en Libye. Ce pays fait face à une internationalisation du conflit consécutive à la présence sur le terrain de forces de pays étrangers et de nombreux mercenaires.
Ces ingérences, a poursuivi M. Ankouaro, « vont avec leur lot de transfert massif d'armes de guerre et de mercenaires », une situation « inacceptable pour le Niger et qui menace directement sa sécurité et celle des pays voisins », citant pour preuve les attaques terroristes au Sahel et dans la région du lac Tchad.
Le Niger partage avec la Libye une frontière d'environ 400 kilomètres qui est devenue, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le refuge de groupes terroristes de tout acabit.
Aussi, le chef de la diplomatie nigérienne a appelé les participants au processus de Berlin à honorer leurs engagements en « s'abstenant d'interférer dans les affaires intérieures de la Libye et en donnant une chance à la création des conditions d'un cessez-le-feu général ».
Par ailleurs, M. Ankouaro a noté l'urgence de la nomination d'un représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la Libye de concert avec le Comité spécial de haut niveau de l'Union africaine.