L'Algérie sort son arsenal navale!
(last modified Sun, 30 Aug 2020 12:28:52 GMT )
Aug 30, 2020 12:28 UTC
  • L'Algérie sort son arsenal navale!

Dans une notice d’information maritime publiée vendredi soir, la marine turque a indiqué qu’elle effectuerait des « exercices de tir » du 29 août au 11 septembre dans une zone située au large de la ville d’Anamur (sud de la Turquie), au nord de l’île de Chypre.

plusieurs semaines de bras de fer entre Athènes et Ankara qui se disputeraient visiblement des zones riches en gaz naturel en Méditerranée orientale avec en toile de fond des incidents, des clashs, des menaces et intimidation réciproques ne trompent personne, c'est un front naval qui s'ouvre grad et par membres de l'OTAN interposés contre l'Algérie.  L’état-major de l’armée grecque a ainsi accusé samedi des avions de chasse turcs d’avoir pénétré vendredi dans la région d’information de vol d’Athènes pendant que des appareils grecs accompagnaient un bombardier américain dans le cadre d’un exercice, dénonçant une « provocation », ce qui veut dire qu'outre la mer, le ciel de la Méditerranée se trouve également comme une zone potentiellement exposée. 

De son côté, Ankara qui en Libye a réussi à implanter les bases de l'OTAN, à al Watiya et à Tripoli, non loin donc des frontières algéro-tunisienne, a affirmé vendredi que deux appareils turcs ont escorté le bombardier américain « dans l’espace aérien international en mer Égée" », sans fournir davantage de détails ni mentionner d’incident. Vendredi, le ministère turc de la Défense avait fait état d’un autre incident aérien, affirmant que des avions de chasse d’Ankara avaient intercepté jeudi six appareils grecs qui approchaient d’une zone où un navire de recherche sismique turc est déployé, les forçant à faire demi-tour. Ce jeu parfaitement embrouillé montre une chose : les Etats-Unis se jouent de leurs alliés qui font exactement la même chose en Méditerranée qu'en Libye, brouiller les pistes pour rendre confus le vrai "ennemi à abattre". Or ces vrais ennemis s'avèrent être les Etats encore souverains de l'Afrique du Nord, seuls Etats arabes à en pas encore entretenir des lies tacites ou explicites avec Israël. Or pour en être un, l'Etat algérie est parfaitement conscient de ce jeu trouble. 

l’armée algérienne a organisé un exercice naval ce jeudi 27 août à la base de Mers-El-Kébir à Oran. Le général Said Chengriha a assisté à l’exécution de tir de missiles sur une cible de surface. Le chef de l’armée a prononcé, à cette occasion, un discours diffusé à toutes les unités des forces marines du pays.

Cet exercice est le 3e du genre que Chengriha préside près des frontières avec le Maroc. Le 10 juin dernier, la 3e région militaire de Béchar a accueilli une opération, près de la frontière avec le Maroc. Six jours après, la 2e région militaire à Oran a abrité de grandes manœuvres militaires, avec munitions réelles et tirs de missiles. Elles ont couronné les programmes de l'année de préparation au combat 2019-2020. Le choix de l’armée algérienne de villes frontalières avec le Maroc a une portée symbolique forte bien que pour l'heure ce soit surtout la Méditerranée, la Libye et le Mali qui inquiètent. Ces trois exercices interviennent suite à la publication le 21 mai au Bulletin officiel d’un décret signé par le chef du gouvernement, Saad-Eddine El Othmani, portant sur la construction d’une caserne militaire près de Jerada. Un projet qui préoccupe les plus hautes autorités à Alger. Le 4 juillet dernier, le président algérien,  Abdelmadjid Tebboune l’avait qualifié d’ « une autre forme d’escalade » de la part du Maroc.  

A ceci s'ajoute l'idée d'une base navale US à implanter au Maroc. Il y a peu l'US Navy a annoncé vouloir quitter l’Espagne et vouloir s’installer dans la base navale de Ksar El Seghi au nord du Maroc. Certes, le projet est à ses balbutiements mais en s’installant dans cette base marocaine qui se situe à l’ouest de l’Algérie, la 6e flotte américaine envisagerait de supprimer l’avantage tactique de la marine algérienne dont les 6 sous-marins de classe Kilo mènent régulièrement des opérations de reconnaissance et contrôlent à l’effet de garantir l’intégrité maritime de l’Algérie. La 6e flotte de l’US Navy est composée d’une quarantaine de navires, de près de 180 avions et de 21 mille soldats elle a besoin aussi bien d’installations navales que d’aérodromes et de bases militaires terrestres. Ainsi le Maroc, qui constitue un fidèle allié et un grand client des armements américains pourrait mettre à la disposition des États-Unis une constellation de bases militaires allant de Sidi Slimane jusqu’à Al-Aroui, près de Nador. Combinés aux querelles de clocher rurco-grecs en Méditerranée, cette menace est bien trop forte pour que l'Algérie y reste indifférente. Les semaines à venir seraient probablement riches en manoeuvres aéronavales algériennes.