Normalisation: Khartoum nie les allégations
Le ministre soudanais des Affaires étrangères, Omar Ismaïl Qamar al-Din, a déclaré lors d'une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés à Genève Filippo Grandi que la question de la normalisation avec le régime sioniste est évoquée depuis 1948.
« Nous regardons la normalisation des relations avec Israël comme n'importe quelle autre question, et nous suivons de près l'actualité d'Israël et d'ailleurs », a dit Omar Ismaïl Qamar al-Din. « On raconte que le Soudan serait la prochaine étape dans la normalisation des relations, mais il n'en est rien, cela n'a même pas été évoqué ou débattu Conseil des ministres. »
« Le Soudan apporte son soutien à la solution à deux États. Il est temps que la communauté internationale agisse », a-t-il souligné.
« Nous maintiendrons toujours notre position actuelle sur la solution à deux États, que la normalisation soit faite avec Israël ou non », a-t-il souligné.
De même, dans une interview exclusive accordée Sputnik, Fazlullah Burma Nasser, chef adjoint du parti soudanais Oumma, a expliqué comment les élites politiques soudanaises, et en particulier son parti, avaient réagi aux informations concernant une possible normalisation des relations avec Israël et le processus de négociation avec la délégation américaine aux Émirats arabes unis.
« Le chef du Conseil de gouvernement soudanais, Abdel Fattah al-Burhan, accompagné de la délégation ministérielle s’est rendu aux EAU. Mais tout ce qui est dit sur ses rencontres avec les représentants américains, les demandes du Soudan et les pourparlers sur la normalisation des relations avec Israël n'est que spéculation et rien de plus », a déclaré Fazlullah Burma Nasser.
Selon le politicien soudanais, la politique internationale est certainement basée sur des intérêts, mais au Soudan, on n'oublie pas les valeurs déclarées.
« Envers la cause palestinienne, notre parti a une position inébranlable : nous sommes attachés aux accords sur la solution à deux États. En aucun cas, nous ne participerons à des décisions impliquant la violation des droits d'autrui », a précisé Fazlullah Burma Nasser.
En outre, je voudrais vous rappeler qu’il n’est pas raisonnable que le gouvernement intérimaire du Soudan décide de la paix ou de la guerre avec d'autres pays au nom du peuple soudanais. Le gouvernement actuel a des pouvoirs spéciaux et une période d'action spéciale.
Par conséquent, de telles négociations ne sont pas possibles tant que le Parlement soudanais n'a pas élu son chef d'État.