Caucase : le couloir de la mort?
(last modified Thu, 08 Oct 2020 09:50:31 GMT )
Oct 08, 2020 09:50 UTC

C'est presque le même schéma : en Libye, le Sultan Erdogan a déclenché aux côtés de ses amis israéliens et émiratis une vraie fausse guerre, sur la demande US, guerre qui a visé moins le pillage du pétrole et du gaz déjà largement pillé de la Libye que le déploiement de l'axe US/OTAN sur les frontières avec l'Algérie;

le même Sultan vient de déclencher une guerre identique sur base d'un conflit vieux de plusieurs siècles et qui refait soudain surface, alors même que les USA, puissance en total déclin, s'essoufflent dans le golfe Persique, poussé vers la porte par l'Iran et ses alliés russe et chinois.

Or cette guerre Arménie/Azerbaïdjan se déroule sur les frontières du Nord-ouest iranien et a pour objectif patent l'implantation de la Turquie et partant de l'OTAN sur les frontières iraniennes. Nouvelle erreur de calcule du Sultan et Cie? Très probablement.

S'il est vrai que cette OTAN, remorquée par Ankara, aura pour mission de prolonger le harcèlement aérien et maritime déjà en oeuvre de la Russie à la mer Noire avec en toile de fond des empiétements sur les exportations énergétiques russes, alors que la Turquie s'efforce de s'étendre vers l'est, au-delà de la mer Caspienne, et ce, dans le but de relier les sources de gaz du Turkménistan et d'autres pays d'Asie centrale au transporteur de gaz azéri (et on sait qu’Israël se procure 40% de ses besoins pétroliers auprès de Bakou, NDLR), il est aussi vrai que des bases militaires otaniennes devraient dans cette logique présenter une menace territoriale contre l'Iran. 

Arnaud Develay, juriste international et Pierre Dortiguier, politologue s'expriment sur le sujet.

 

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