Éthiopie: la nouvelle puissance qui fait peur!
Dans la Corne de l’Afrique, les pays poussés à empêcher l’Éthiopie de devenir une grande plaque tournante économique et nucléaire dans le monde reculent face à la fermeté d’Addis Abeba...
Actualité en Afrique :
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Analyses de la rédaction :
1. Éthiopie: la nouvelle puissance qui fait peur !
Dans la Corne de l’Afrique, les pays poussés à empêcher l’Éthiopie de devenir une grande plaque tournante économique et nucléaire dans le monde reculent face à la fermeté d’Addis Abeba.
Concernant le méga-barrage de la Renaissance, le Soudan a annoncé lundi, une visite du ministre de l’irrigation, Yasser Abbas, prévue dans la journée du mardi, pour participer aux réunions des ministres des pays du Bassin oriental du Nil, en Éthiopie.
Il en est ressorti que le Soudan a annoncé avoir accepté un accord provisoire partiel afin de remplir le Barrage de la Renaissance avant son entrée en service, sous réserve de signer les termes de l’accord précédent, et de garantir la continuité des négociations selon un calendrier déterminé.
L'Éthiopie a donc réitéré son intention de procéder au deuxième remplissage du "Barrage de la Renaissance", soulignant qu'il n'y aura aucun changement à cet égard.
Le point dérangeant, ce sont les ambitions de l’Éthiopie, à faire du pays et de la Corne de l’Afrique le « bras de l’Afrique », comme l’a récemment déclaré le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Les États qui veulent empêcher cela sont sous la pression de tiers extra continentaux comme les États-Unis ou encore Israël.
Les sanctions émises par Washington contre l’Éthiopie, les nombreuses tentatives de l’Égypte et du Soudan afin d’empêcher l’Éthiopie de se développer et faire de l’Afrique de l’Est une puissance mondiale, font peur à de nombreux acteurs. D’autant plus qu’Addis Abeba compte également se lancer dans le nucléaire civil en collaboration avec la Russie. Mais outre ceci, l’Éthiopie a également montré qu’il n’était pas prêt à courber l’échine face aux diktats occidentaux. Donc si l’Éthiopie et surtout la Corne de l’Afrique, si stratégique, montent en puissance et forment un bloc contre l’Empire, cela va faire des émules non seulement en Afrique, mais également au Moyen-Orient. Ce qui fait que le développement de l’Éthiopie et sa politique indépendantiste fait tant peur.
À l’instar de la Centrafrique, ces deux pays ne comptent pas seulement sortir leur propre pays du joug du néocolonialisme, mais ils comptent bien faire sortir le continent africain de cette spirale infernale qui empêche le continent de décoller comme il se doit. Ces deux pays font des émules, et l’effet domino est très rapide en Afrique, et pourquoi pas, un axe de la Résistance qui va rallier la Corne de l’Afrique au Moyen-Orient !
2. Nigéria: Buhari courcircuite Twitter !
Les exactions, le lancement des pseudo révolutions et manifestations en tout genre dans les pays d’Afrique afin de renverser les pouvoirs légitimes, mais dérangeant pour les colons occidentaux et la résistance des États africains mettent au grand jour les auteurs de ces exactions.
Depuis la suspension de Twitter au Nigeria et le début des négociations entre les deux parties, personne ne peut dire avec exactitude si l’on est proche ou non d’une reprise des activités du réseau social dans la République fédérale.
Au Nigéria, c’est toujours le statu quo entre Twitter et les autorités locales. Ces dernières ne semblent pas disposées à relancer les activités du réseau social dans le pays. Les choses semblent même aller dans le sens contraire. En effet, Lai Mohammed, le ministre de l’information a déclaré que Jack Dorsey, le patron de Twitter, est responsable des pertes subies durant le mouvement End SARS.
Le ministre nigérian affirme que Jack Dorsey aurait financé le mouvement populaire contre la violence policière pendant que son réseau social alimentait les tensions. Le 12 juin dernier, le patron du réseau social a tweeté le drapeau nigérian en soutien à la population. De nombreux commerçants qui utilisaient le réseau social dans leur chaîne de valeur se plaignent des conséquences de sa suspension.
Pour le moment, les autorités nigérianes exigent que Twitter crée une structure locale et obtiennent une accréditation. Interrogé sur un retour prochain du réseau social, sur une chaîne de télévision locale, Muhammadu Buhari, le chef de l’État a déclaré « qu'il gardait la réponse pour lui-même ».
Les réseaux sociaux en Afrique, sont des moyens de pression utilisés par les Occidentaux pour lancer des révolutions en tout genre. Ce qu’a fait le Nigéria, c’est bel et bien de bloquer un réseau social qui nuit à la sécurité du pays. Les manifestations provoquées touchent principalement des pays d’Afrique dont le chef d’État aurait pris une décision ou lancer une initiative qui aurait provoqué l’ire des colons occidentaux. Eh oui, il ne faut pas plus pour mettre en place un processus pour déstabiliser un pays et finalement renverser le pouvoir en place.
Les réseaux sociaux, tout comme les médias mainstream, sont des armes de prédilection de l’axe occidental dans son processus de déstabilisation des États africains. Le fait de couper l’herbe sous le pied des médias mainstream ou des réseaux sociaux empêchent, en grande partie la déstabilisation du pays cible.
D’autant plus que maintenant, le Nigéria est de nouveau la cible de l’axe occidental. Et pour cause, avec l’échec du parti démocrate américain de renverser le pouvoir grâce au lancement des manifestations End SARS dans le pays, et les politiques indépendantistes du pays, l’Occident n’en est pas resté là et apporté un problème de taille au Nigéria, à savoir la montée en puissance du groupe de mercenaire à la solde occidentale, Daech. Dernièrement, le groupe terroriste de Boko Haram a confirmé la mort de son chef, tué lors d’un conflit avec le groupe Daech. Les médias mainstream montrent maintenant que c’est Daech qui a repris la main au Nigéria. Ce qui veut dire que les pressions sur le gouvernement de Buhari vont continuer et vont même s’amplifier.
Ce scénario rentre également dans le programme d’expansion des terroristes en Afrique de l’Ouest annoncé par les patrons de ces groupes à savoir la DGSE/CIA/Mossad et cie.
Le Nigéria lutte contre la campagne de déstabilisation du pays menée par les pays occidentaux avec à sa tête, le parti démocrate américain qui revendique ouvertement être derrière les récentes manifestations End SARS.
3. RCA: l'ONU panique !
En Centrafrique, l’ONU sort de ses gonds !
Décidément, les instances internationales ne prêtent pas du tout attention à la volonté des populations en Afrique, et la raison est assez claire, cela n’arrange absolument pas les néocolons.
En Centrafrique, après que la population et le gouvernement centrafricains ont poussé la France vers la sortie, l’ONU se sent maintenant visée. Les manifestations des Centrafricains demandant le départ de la Minusca se multiplient et l’ONU n’arrive pas à gérer cette situation embarrassante, et surtout, l’instance se demande comment elle va pouvoir prolonger sa présence dans ces pays d’Afrique où tout comme les troupes d’occupation occidentales, elle est poussée vers la sortie.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, sort maintenant de ses gonds et réclame l'arrêt immédiat des "actions hostiles" visant les Casques bleus de la Minusca en Centrafrique.
"Je suis profondément troublé par l'augmentation inacceptable et sans précédent des menaces et des incidents hostiles contre le personnel de sécurité déployé bilatéralement et les autres personnels de sécurité, ciblant la Minusca", affirme le chef de l'ONU dans son rapport.
Le chef de l'ONU dénonce aussi une vaste campagne de désinformation menée depuis mars à l'égard de la Minusca et de ses dirigeants, incluant des accusations de collusion avec des groupes armés et appelant à des manifestations en faveur d'un retrait de la Minusca, venant entre autres d'acteurs proches du parti politique du président.
Dans un premier temps, ce n’est pas qu’en Centrafrique que la mission de l’ONU est menacée, mais de nombreuses manifestations demandant le départ immédiat des missions de l’ONU se multiplient à travers l’Afrique, notamment en RDC, en Éthiopie, au Mali, etc…
Mais ce qui a attiré l’attention de Zoom Afrique, c’est que le secrétaire général de l’ONU n’est jamais sorti de ses gonds comme ça dans les autres pays. Bien au contraire, il a gardé un certain silence qui montrait que sa place était bien gardée et qu’il ne risquait pas d’être poussé vers la sortie.
Pour l’instant les deux pays qui ont fait réagir l’ONU de la sorte, c’est bien l’Éthiopie et la Centrafrique.
Pour la RCA, il est clair que le ton que prend Guterres montre bien que le processus pour faire mettre dehors la Minusca est bien mis en place et elle va bel et bien pousser la mission de l’ONU hors du pays.
C’est pourquoi Guterres prend un ton pareil. Dans les prochains jours, il faudra bien évidemment s’attendre à un prochain nouveau « rapport » de l’ONU qui va sortir concernant une prétendue « famine » qui touchant des milliers et des milliers de Centrafricains, vu que les prétendus rapports concernant des exactions en tout genre de la part des soldats de l’armée nationale ou encore de soldats russes est déjà sorti il y a quelques jours.
En bref, jusqu’à présent, les nombreuses campagnes de désinformation grossières n’ont pas du tout eu l’effet escompté par leurs auteurs. Ce fut le contraire, la Centrafrique a repoussé ses attaques médiatiques et les Centrafricains ne sont pas dupes. Les médias mainstream, l’ONU, les États occidentaux néo coloniaux n’ont plus leur place en Afrique, même si c’est encore difficile pour eux de l’admettre.