La BBC au cœur d'une controverse après un concert de rap à Glastonbury
Pars Today-Au festival de Glastonbury, le public a scandé « mort aux forces israéliennes » lors du concert de Bob Vylan diffusé par la BBC, tandis que Kneecap a critiqué verbalement le Premier ministre britannique. Le gouvernement a demandé des explications à la BBC.
Le 29 juin, le gouvernement britannique a demandé des comptes à la BBC après la diffusion de concerts lors du festival de Glastonbury — l’un des plus grands événements musicaux du monde — durant lesquels les groupes de rap Bob Vylan et Kneecap ont tenu des propos jugés hostiles envers l’armée israélienne et le Premier ministre Keir Starmer.
Lors de leur prestation du 28 juin, le duo Bob Vylan a incité le public à scander le slogan « Mort, mort aux forces israéliennes», ciblant directement l’armée israélienne. Cette scène a été diffusée en direct sur la plateforme de la BBC dédiée au festival. La police britannique a indiqué qu'elle examinait les images pour évaluer la nécessité d’une éventuelle enquête pénale.
Ce même soir, le groupe nord-irlandais Kneecap aurait également lancé des attaques verbales contre le Premier ministre britannique. L’un de ses membres avait déjà fait l’objet de poursuites pour avoir arboré un drapeau du Hezbollah lors d’un précédent concert.
En réaction, le ministre de la Santé, Wes Streeting, a jugé nécessaire que la BBC et les organisateurs du festival précisent les critères ayant conduit à la diffusion de ces performances. De son côté, la ministre de la Culture, Lisa Nandy, a entamé un échange avec le directeur général de la BBC afin de discuter des décisions prises dans ce contexte.
La BBC a pour sa part indiqué qu’elle ne rendrait pas disponible en replay la performance de Bob Vylan, en raison des propos tenus sur scène. Quant à Kneecap, leur prestation n’a pas été retransmise en direct, mais une publication ultérieure reste envisageable.
L’ambassade d’Israël au Royaume-Uni a exprimé son inquiétude, affirmant que certains propos entendus lors du festival pourraient banaliser des discours considérés comme extrémistes et encourager la violence.
NH