Ce monde qui se déshumanise
(last modified Tue, 01 Jul 2025 09:19:40 GMT )
Jul 01, 2025 09:19 UTC
  • Ce monde qui se déshumanise

Pars Today-Le conflit dans le territoire palestinien, où Israël a repris ses opérations dévastatrices et bloque l’entrée de l’aide humanitaire, est le symbole d’un nouveau paradigme, celui des rapports de force comme moyen de changer la réalité. Une régression qui menace de devenir la norme et de plonger la planète entière dans un chaos durable.

La tragédie qui frappe Gaza, ainsi que la Palestine occupée en général, met en lumière une contradiction douloureuse de notre époque : alors que les progrès technologiques devraient nous garantir un certain confort et bien-être, ils nous confrontent paradoxalement à une réalité terrifiante, marquée par la souffrance et l’inhumanité croissante.

Aujourd’hui, l’impuissance des mots face à l’ampleur de cette crise humanitaire est évidente. Malgré les appels répétés des organisations internationales et des instances de l’ONU, la violence et la destruction perpétrées par l’armée israélienne à Gaza et en Cisjordanie continuent sans relâche. Récemment, le ministère palestinien de la Santé a rapporté plus de 55 500 morts, majoritairement des civils, incluant plus de 20 000 enfants et près de 15 000 femmes. Les enfants, extrêmement vulnérables, subissent des traumatismes graves : blessures sévères, amputations, orphelinats massifs et une malnutrition aiguë qui menace leur survie.

L’UNICEF avait déjà alerté dès le 15 juin 2025 en déclarant que « les enfants de Gaza paient le prix le plus élevé dans ce conflit, avec des milliers de morts et beaucoup d’autres souffrant de malnutrition sévère et de traumatismes psychologiques. » Par ailleurs, les infrastructures essentielles, telles que les écoles et les hôpitaux, ont été délibérément ciblées ou gravement endommagées, privant ainsi toute une génération de stabilité et d’avenir. Le 18 juin 2025, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a souligné que « le système de santé à Gaza est au bord de l’effondrement, les hôpitaux sont surchargés et il y a une pénurie critique de matériel médical. »

Médecins Sans Frontières (MSF), le 21 juin 2025, a aussi décrit une situation médicale catastrophique, avec des niveaux de traumatismes et d’urgences sans précédent. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), le 23 juin, a insisté sur la nécessité impérative de protéger les civils, en particulier les femmes et les enfants, affirmant : « Il est crucial que les civils, surtout les femmes et les enfants, soient protégés à tout prix dans ce conflit qui s’aggrave. »

Sur le plan juridique et des droits humains, Amnesty International a dénoncé dès le 20 juin les attaques indiscriminées contre des civils, qui pourraient constituer des crimes de guerre. Le 22 juin, Human Rights Watch a dénoncé spécifiquement le ciblage des écoles et des hôpitaux comme une violation manifeste du droit humanitaire international. Le 25 juin, les Nations Unies ont lancé un appel urgent à un cessez-le-feu immédiat et à un accès humanitaire sans entrave : « Nous demandons un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire sans restriction à Gaza afin d’éviter de nouvelles pertes humaines innocentes. »

En somme, ces chiffres alarmants et ces témoignages poignants nous rappellent que la souffrance humaine ne saurait se réduire à des statistiques, et que la protection des droits fondamentaux, en particulier ceux des femmes et des enfants, doit rester une priorité absolue pour la communauté internationale.