Qui est Seyyed Abbas Araghchi ? + Photos
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Une image du ministre des Affaires étrangères iranien avec sa petite-fille
Pars Today – Seyyed Abbas Araghchi, diplomate et homme politique iranien, occupe le poste de ministre des Affaires étrangères depuis 2024.
Le ministre des Affaires étrangères dans le 14ᵉ gouvernement iranien, Seyyed Abbas Araghchi, est un diplomate chevronné et membre de l’équipe de négociation sur le nucléaire avec le groupe 5+1. Il a également été porte-parole et vice-ministre des Affaires étrangères. Dans cet article de Pars Today, on revient sur son parcours et les moments marquants de sa vie.
Naissance et origines familiales
Abbas Araghchi est né le 5 décembre 1962 à Téhéran, au sein d’une famille traditionnelle.
Parcours universitaire
Abbas Araghchi a commencé ses études en relations internationales en 1985 à l'École des relations internationales liée au ministère iranien des Affaires étrangères. Il y a obtenu sa licence en 1989, avant de poursuivre un master en sciences politiques.
Il a ensuite obtenu un doctorat en pensée politique à l’Université du Kent, au Royaume-Uni. Il maîtrise également l’arabe et l’anglais.

Vie de famille
Seyyed Abbas Araghchi est marié et père de trois enfants : deux garçons et une fille.


Engagement pendant la guerre
Seyyed Abbas Araghchi, l’actuel ministre iranien des Affaires étrangères, a également combattu durant la guerre imposée par le régime baassiste irakien contre l’Iran. Il a d’ailleurs partagé une photo de sa présence au front sur son compte Instagram.

Publications
Seyyed Abbas Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères, est l’auteur de deux ouvrages : Le Pouvoir de la négociation et L’Iran silencieux.

Distinctions et honneurs
Parmi ses distinctions, Seyyed Abbas Araghchi a reçu l’Ordre du Soleil Levant (étoiles d’or et d’argent) du gouvernement japonais, la médaille nationale du mérite de deuxième classe décernée par le président de la République islamique d’Iran, ainsi qu’un diplôme d’honneur en or. Il a également été nommé chercheur émérite du ministère iranien des Affaires étrangères et a reçu de nombreux témoignages de reconnaissance de la part de présidents, ministres des Affaires étrangères et autres hauts responsables.
Responsabilités
Seyyed Abbas Araghchi a débuté sa carrière en 1989 en tant qu’expert au sein du département international du ministère iranien des Affaires étrangères. En 1994, il a occupé son premier poste officiel en tant que chef de la délégation iranienne auprès de l’Organisation de la coopération islamique. De 1999 à 2003, il a été ambassadeur d’Iran en Finlande, avant de diriger, en 2003, pendant un an, le département de l’Europe de l’Ouest au ministère des Affaires étrangères.
De 2005 à 2007, Araghchi a occupé le poste de vice-ministre des Affaires juridiques et internationales au ministère iranien des Affaires étrangères. En 2007, il a été nommé ambassadeur d’Iran au Japon, poste qu’il a occupé pendant quatre ans à Tokyo. En 2013, il a brièvement assuré les fonctions de porte-parole du ministère, avant d’être nommé vice-ministre chargé des affaires juridiques et internationales.

Avec l’arrivée au pouvoir du onzième gouvernement et le transfert des négociations nucléaires au ministère des Affaires étrangères, Araghchi a rejoint en octobre 2013 l’équipe de négociation nucléaire de l’Iran. Il y occupait le second rang après le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Mohammad Javad Zarif. Ces négociations avec le groupe 5+1 ont abouti à la signature de l’accord sur le nucléaire iranien, connu sous le nom de JCPOA, en juillet 2015.

Oman, terrain d’essai de la diplomatie nucléaire entre l’Iran et Trump
Des discussions préliminaires sont actuellement en cours à Oman entre des responsables iraniens et américains, sous la direction d’Araghchi, ministre iranien des Affaires étrangères. Ces échanges sont perçus comme une opportunité pour évaluer la possibilité de négociations officielles autour du programme nucléaire pacifique de l’Iran. Malgré la méfiance envers les États-Unis et les pressions israéliennes, ces pourparlers pourraient permettre de définir un cadre et un calendrier de dialogue — même si leur issue reste incertaine.

Des négociations sous tension, entre guerre et méfiance
Steve Witkoff, émissaire spécial des États-Unis, a entamé des pourparlers indirects avec Abbas Araghchi à Oman, alors que les tensions nucléaires entre Téhéran et Washington atteignent un point critique. Tandis que Trump exige l’arrêt complet de l’enrichissement d’uranium par l’Iran, Téhéran insiste sur son droit à mener des activités nucléaires pacifiques. La libération de 6 milliards de dollars de fonds iraniens bloqués est évoquée comme condition préalable aux discussions, sur fond de menaces militaires qui continuent de planer sur les négociations.