Aug 24, 2023 19:52 UTC
  • Pakistan: Imran Khan fait appel de sa condamnation

En prison, l’ancien Premier ministre pakistanais, Imran Khan, a fait appel de sa condamnation qui l’exclut de la politique pendant cinq ans.

Khan a été arrêté ce week-end et emmené en prison après qu’un tribunal, auquel il n’a pas assisté, l’ait reconnu coupable dans l’une des dizaines d’affaires auxquelles il a été confronté.

L’ancien Premier ministre a soutenu que quelque 200 procès à son encontre sont politiquement motivés pour le tenir à l’écart du pouvoir. Il dit que la puissante armée du pays est derrière ces affaires.

La peine de trois ans de prison prononcée samedi 5 août par un tribunal inférieur l’empêche de participer aux élections qui doivent se tenir avant la fin de l’année.

Les avocats de Khan ont déclaré que la requête contestant la condamnation avait été déposée devant la Haute Cour d’Islamabad, qui entendra l’affaire mercredi.

« Nous avons interjeté appel (...) notre plaidoyer demande une suspension temporaire de la décision du tribunal de première instance et demande une libération sous caution », a déclaré à l’AFP l’avocat de Khan, Gohar Khan.

« Nous espérons que nous serons en mesure d’obtenir une caution et que la décision sera suspendue et la disqualification révoquée », a déclaré le porte-parole de Khan, Raoof Hasan.

Si son appel est rejeté, cette décision ne permettrait à Khan de revenir à la politique qu’après cinq ans.

L’un des avocats de Khan l’a rencontré lundi dans une prison centenaire à la périphérie de la ville historique d’Attock.

« Il est détenu dans des conditions déplorables qui ne conviennent à aucun être humain, mais il est de bonne humeur », a déclaré Hasan.

« Il a dit de dire aux gens que je ne transigerai pas sur mes principes », a-t-il ajouté.

De même, Shah Mehmood Qureshi, vice-président du parti Tehreek-Insaf (PTI), a déclaré que la vie d’Imran Khan était en danger et que la priorité pour le parti était sa santé et sa sécurité.

Khan a déclaré à plusieurs reprises que les affaires de plus en plus nombreuses contre lui étaient politiquement motivées.

Son arrestation a déclenché des manifestations dispersées, notamment devant la Haute Cour de Lahore.

La police a arrêté dimanche des dizaines de partisans de Khan qui se sont rassemblées dans la province du Khyber Pakhtunkhwa.

Khan, président du parti pakistanais PTI, a été brièvement détenu à Islamabad dans le cadre de la même affaire.

En mai dernier, son arrestation violente, qui a ensuite été déclarée illégale par la Cour suprême du pays, a déclenché de vastes manifestations au cours desquelles des dizaines de milliers de partisans de son parti sont descendus dans les rues et se sont affrontés avec la police.

Cela a également provoqué des répressions dont la quasi-totalité des hauts dirigeants ont été arrêtés.

« La réponse discrète à son arrestation est due à la répression à grande échelle contre les travailleurs du PTI après la première arrestation », a déclaré à l’AFP le chroniqueur Usama Khilji.

Le Parlement sera dissous le 9 août, juste avant la fin de son mandat. Des élections générales doivent avoir lieu d’ici la mi-novembre.

Mais il y a des spéculations selon lesquelles les élections pourraient être retardées après la publication samedi des derniers résultats du recensement du pays, ce qui nécessite le remaniement des circonscriptions en vertu de la loi pakistanaise.

 

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