Sep 15, 2023 10:42 UTC
  • Normalisation avec Israël: le Hamas salue la position de la Libye

Jeudi, le chef du bureau politique du mouvement de Résistance islamique de la Palestine, Hamas, Ismaïl Haniyeh, a salué la position populaire et officielle de la Libye, qui rejette la normalisation avec Israël, et a exprimé l’appréciation du peuple palestinien pour cette décision.

Cela fait suite à un appel téléphonique que Haniyeh a passé au chef du Conseil présidentiel libyen, Mohammed al-Menfi, selon un communiqué publié par le Hamas, consulté par l’agence de presse officielle turque, Anadolu.

Haniyeh a également évoqué au cours de cet entretien téléphonique des évolutions liées à la Palestine et de la position officielle et populaire de la Libye rejetant la normalisation avec le régime usurpateur israélien.

La semaine dernière, le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, a rencontré à Rome, capitale italienne, la cheffe de la diplomatie libyenne, Najla al-Mangoush.

Cette rencontre a suscité un tollé général en Libye. Des groupes, personnalités et citoyens libyens sont descendus le dimanche 27 août dans la rue pour exprimer une fois de plus leur rejet à toute normalisation avec Israël. Les manifestants libyens ont également incendié le drapeau du régime sioniste.

En allusion à la normalisation de certains pays arabes avec le régime israélien, le chef du bureau politique du Hamas a souligné que le peuple palestinien est fier des positions officielles et populaires de la Libye à l’égard de la cause palestinienne.

Le chef du Conseil présidentiel libyen, Mohammed al-Menfi, a pour sa part insisté sur la position ferme de la Libye sur la cause palestinienne, défendant les droits du peuple palestinien et rejetant la normalisation.

Lire aussi : Le soutien à la normalisation avec Israël s’effondre dans les pays du golfe Persique

L’annonce, dimanche 27 août, de la rencontre entre la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush et Eli Cohen, a provoqué de vives réactions en Libye.

Dimanche après-midi, le Conseil présidentiel libyen a demandé au chef du gouvernement d’union nationale, Abdel Hamid Dbeibah, des « éclaircissements » sur cette rencontre, rappelant que « ceci ne représente pas la politique étrangère de l’État libyen, ne représente pas les constantes nationales libyennes et est considéré comme une violation des lois qui criminalisent la normalisation avec l’entité sioniste ».

Le chef du gouvernement libyen a suspendu la ministre des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, après l’annonce de cette rencontre. Elle est maintenant soumise à une enquête administrative par une commission présidée par la ministre de la Justice, a annoncé le gouvernement d’Abdelhamid Dbeibah dans un communiqué officiel publié sur Facebook.

Najla al-Mangoush se retrouve désormais inscrite sur la liste des personnes interdites de quitter la Libye, « jusqu’à ce qu’elle se conforme aux enquêtes ».

La loi n° 62 de 1957 en Libye interdit à toute personne physique ou morale de conclure, en personne ou par personne interposée, un accord de quelque nature que ce soit avec des organismes dans les territoires occupés ou des personnes qui y résident. 

 

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