Apr 13, 2024 21:43 UTC
  • USA: grève de la faim appelant au désinvestissement de la guerre israélienne à Gaza

Un groupe d'étudiants de l’université de Yale aux États-Unis a entamé une grève de la faim pour protester contre les investissements de l’institution dans des entreprises fournissant à Israël des armes et du matériel militaire, dans le contexte de la guerre génocidaire menée par le régime occupant depuis des mois contre les Palestiniens dans la bande de Gaza assiégée.

Les étudiants du groupe Hunger Strikers for Palestine optent pour grève de la faim après que le président de Yale, Peter Salovey, a ignoré leur lettre appelant les responsables de l’université à arrêter ses investissements dans des entreprises fournissant de la technologie militaire au régime israélien.

« Nous exigeons que d'ici vendredi matin, 12/04/2024, vous fassiez une déclaration publique dans laquelle vous vous engagez à désinvestir toutes les entreprises de fabrication d'armes contribuant à l'assaut israélien contre la Palestine », indique la lettre partagée avec l'agence d’information Middle East Eye, basée au Royaume-Uni.

Et d'ajouter : « Nous exigeons que lors de la réunion du conseil d'administration de Yale Corporation, samedi prochain, vous et le reste du conseil d'administration discutiez des plans de désinvestissement et fassiez une déclaration publique reconnaissant que le conseil d'administration l'a fait. »

Dans leur lettre, les étudiants ont dévoilé que Yale avait investi plus de 640 000 de dollars dans des fabricants d'armes comme Lockheed Martin, Raytheon, Boeing et Northrop Grumman, « qui produisent des bombes, des avions et des armes utilisés pour mener les attaques aveugles d'Israël sur Gaza ».

Les grévistes de Hunger Strikers for Palestine ont affirmé avoir envoyé plusieurs lettres à Yale et appelé l’université à arrêter ses investissements dans les entreprises fournissant des armes à Israël depuis que le régime israélien a lancé son agression brutale contre Gaza en octobre de l’année dernière.

« Les étudiants ont épuisé leurs moyens de communication avec l'administration de Yale au sujet du désinvestissement de la fabrication d'armes », a noté le groupe dans un communiqué de presse.

Le groupe des étudiants diplômés pour la Palestine de l’Université de Yale, qui a contribué à la rédaction de la dernière lettre  et l’organisation de la grève de la faim, ont également déclaré que cette protestation était le résultat du fait que l’administration avait ignoré leurs protestations et leurs revendications pendant des mois.

« C’est la dernière chose que les gens sont capables de donner, leur corps », a déclaré à Middle East Eye un membre du groupe, qui a requis l’anonymat.

« Face à l’absence totale de réponse, quelle qu’elle soit, de la part de l’institution à laquelle nous parlons, la dernière chose que nous pouvons réellement mettre en jeu est notre santé et notre bien-être. »

Un autre membre du groupe a déclaré qu'à la suite d'un silence de plusieurs mois de l'université, la grève de la faim était un ultime effort pour faire entendre sa voix.

« Notre exigence est le désinvestissement, et c'est le moyen le plus intense et aussi, le dernier pour nous de demander à Yale d'entendre nos revendications », a noté l'étudiant.

D’autres universités aux États-Unis ont également été le théâtre d’actes de protestation similaires pour condamner la guerre menée par Israël contre Gaza et le soutien sans faille de Washington au régime illégal.

Plus tôt, cette année, les étudiants de l’Université Brown ont entamé une grève de la faim avec une demande similaire pour que leur institution se désinvestisse des entreprises qui profitent des violations israéliennes des droits de l'homme contre les Palestiniens.

Le mois dernier, une étudiante de l’université McGill a été hospitalisée après avoir entamé une grève de la faim illimitée pour protester contre les investissements de l’université dans des entreprises similaires.

Israël a lancé une guerre sanglante contre Gaza le 7 octobre 2023 après que des groupes de résistance palestiniens ont mené l’opération Tempête d'Al-Aqsa dans les territoires occupés en représailles aux crimes incessants du régime de Tel-Aviv contre les Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée.

Depuis le début de l'agression, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 33 634 personnes à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants.

La campagne militaire d’Israël a rasé de vastes étendues de Gaza, détruit des hôpitaux et fait déplacer la moitié de sa population de 2,4 millions d’habitants.

Israël a également imposé un « siège complet » sur l’enclave côtière, coupant le carburant, l’électricité, la nourriture et l’eau aux plus de deux millions de Palestiniens qui y vivent.

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