Apr 25, 2024 02:57 UTC
  • France: la cheffe de file des députés FI convoquée pour soutenir Gaza

En France, la cheffe de file des députés « insoumis », Mathilde Panot, a annoncé, mardi 23 avril, être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ouverte » à la suite d’un communiqué de son groupe parlementaire publié le 7 octobre 2023, jour de l’attaque menée par le Hamas contre Israël, écrit le journal Le Monde citant l’AFP.

« C’est la première fois dans toute l’histoire de la Ve République qu’une présidente d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoquée pour un motif aussi grave », a assuré l’élue dans un communiqué.

« Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien », a-t-elle estimé.

Sur X, Mme Panot a appelé « tout un chacun à prendre conscience de la mesure des atteintes alarmantes contre la liberté d’opinion et contre la démocratie ».

Le 7 octobre, le groupe La France insoumise avait publié un texte qui avait suscité la polémique, car il mettait notamment en parallèle l’attaque du Hamas, décrite comme « une offensive armée de forces palestiniennes », et « l’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.

Pour Jean-Luc Mélenchon, la convocation de Mathilde Panot est un « événement sans précédent » dans l’histoire de la démocratie française, qui montre une volonté de « protéger un génocide » à Gaza. « La police convoque sans état d’âme à tour de bras une liste que l’on dit très longue. Toute la sphère politique et intellectuelle antigénocide est menacée », a-t-il lancé, sur X.

La France insoumise dénonce une instrumentalisation de la justice, assurant qu’on lui fait payer son soutien aux Palestiniens et son utilisation du terme « génocide » pour qualifier la situation à Gaza.

La semaine dernière, deux conférences de Jean-Luc Mélenchon sur la « situation au Proche-Orient » ont été annulées à Lille, d’abord à l’université puis dans une salle privée, rappelle le journal. « Un abus de pouvoir de république bananière », avait fustigé le leader des « insoumis ».

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