Pourquoi les mouvements pro-Ahl ul-Bayt ne sont-ils pas éliminés ? Un regard civilisationnel sur le martyre et la résistance
(last modified 2024-10-13T10:52:15+00:00 )
Oct 13, 2024 10:52 UTC
  • Pourquoi les mouvements pro-Ahl ul-Bayt ne sont-ils pas éliminés ? Un regard civilisationnel sur le martyre et la résistance

Pars Today – Un chercheur de l'Institut d'études sur la culture et les sciences islamiques, faisant référence à la prière du vendredi de Nasr (Victoire) en présence du Leader de la Révolution islamique estime que la dite prière du vendredi est une sorte de démonstration de vie et de croyance en la mort et l'existance.

Le membre du corps professoral de l'Institut d'études sur la culture et les sciences islamiques, faisant référence à la récente prière du vendredi en présence du Leader de la Révolution islamique, l'Imam Khamenei et de différentes couches du peuple iranien, peu après l'attaque de missiles iraniens contre le régime israélien et les menaces successives de ce régime, a déclaré : « La récente prière du vendredi est une sorte de démonstration de vie et de croyance en la mort et l'existence.»

Lors du webinaire intitulé « Nasro Menallah ( L’aide de Dieu est proche) et l'avenir de la Résistance » organisé par le centre de recherche en sciences politiques et en pensée et le centre  de recherche sur la civilisation et les études sociales affilés à l'Institut d'études sur les sciences et la culture islamiques, Habib Ollah Babaï, professeur agrégé et membre du corps professoral de  l'Institut d'études sur la culture et les sciences islamiques, tout en présentant ses condoléances à l’occasion de la mort en martyr des commandants et du Leader de la Résistance libanaise, Seyyed Hassan Nasrallah, a déclaré : « Aujourd'hui, la Oumma islamique pleure de grandes pertes dans la région. Je voudrais également féliciter les événements successifs qui sont arrivés aujourd'hui dans le monde islamique, les événements dont l’objectif est d’affaiblir le régime sioniste et de l’hégémonie dominante aux niveaux mondial et régional.»

Se référant à la théologie pratique et non aux débats abstraits pour créer un mouvement, il a déclaré : « Ce qui s'est passé après l'Islam et après la mort des grands martyrs de l'histoire de l'Islam, nous sommes en réalité confrontés à une sorte de théologie de la vie et de théologie de la mort, qui ne semblent pas limitées dans notre esprit ni dans notre cœur, mais qui ont trouvé une extension sociale efficace.

Se référant à l'impact des morts sur la création des civilisations, l’enseignant de l’université a déclaré : « Au fond, le martyre dans l'histoire de l'Islam n'aboutit pas à l'arrêt, à la stagnation et à la défaite, d’autant plus que le martyr et la mort en martyr présentent des modèles à imiter. C’est le tournant de la prolifération du martyre , de sorte qu’après le martyre du général Qassem Soleimani, du martyr Hassan Nasrallah et d’autres martyrs, nous assistions à leur prolifération. Ce modèle amène la nouvelle population et un grand nombre de publics de la société musulmane à changer de cap […]. C’est l’un des mécanismes sur la base desquels le martyre est pris en pratique à l’instar d’ordre divin et le martyre en tant que phénomène divin, deux fondements du développement et de l’expansion sociale. Et parallèlement à la transformation du martyre en modèle, un phénomène social tel que le désir du martyre et la volonté de devenir martyr émergent dans la société.»

« Le désir du martyre crée un courant qui est fondamentalement immortel », souligne le chercheur, avant d’indiquer :

C’est le point culminant qui oppose aujourd’hui la civilisation islamique et l’Occident. Face au monde occidental, on se confronte non seulement à deux civilisations, mais à une sorte de philosophie de la vie et du mode de vie. 

Selon le professeur d'université, la tenue de la prière du vendredi de Nasr en présence de l'Imam Khamenei n'était pas seulement une question de montrer une atmosphère sûre dans la République islamique et la Révolution islamique, mais aussi une façon de vivre et de croire en la mort et l'existence.

Le membre du corps professoral de l'Institut de recherche sur la culture et les sciences islamiques a déclaré : « on devrait comparer cela avec ce qui se passe dans les refuges dans les territoires occupés et à Tel-Aviv. Ainsi, ce que on voit dans le corps de la Résistance, a une profondeur significative et théologique qui définit réellement la manière de vivre et de mourir pour nous, et c’est ce qui définit pour nous la victoire et la défaite. »

En ce qui concerne le sens de la Résistance dans le contexte théologique, Babaï a constaté :

La question de la résistance sur le terrain est comme la foi sur le terrain. En étant au cœur de la résistance et en ressentant l’atmosphère de la résistance, on découvrait une nouvelle interprétation globale de la foi et de l’action juste.

«La question de la foi sur le terrain nous donne de l’espoir. Nous ne sommes jamais confrontés au désespoir dans aucune de ces phases. Parfois, les défaites imminentes ouvrent de nouveaux horizons pour des espoirs de moyenne et de longue durée », a-t-il poursuivi.

Faisant référence à la mondialisation de la résistance, le chercheur de l’Institut de recherche sur la culture et les sciences islamiques a indiqué : « Le fait est que la mondialisation n'a pas eu lieu après l’émergence de l’Islam, mais aussi dans l'ère préislamique sous deux formes : la mondialisation occidentale et la mondialisation orientale. Ensuite, la mondialisation chrétienne et la mondialisation islamique ont eu lieu et, aujourd’hui encore, nous sommes confrontés au problème de la mondialisation de la résistance. »

Il a en outre souligné :

La mondialisation de la résistance ne limite plus le front de résistance à un, deux ou trois pays, mais elle s’étend dans les pays islamiques, mais aussi dans le monde, y compris dans les pays européens et américains, de sorte qu’on entend dorénavant la voix de la Résistance de ces lieux.

 « En plus de la Résistance, ses dirigeants deviennent également mondialisés, « Lorsqu'un dirigeant de la résistance tombe en martyr quelque part dans le monde, le vide se fait sentir dans le monde entier de la résistance ; ainsi, les gens pleurent une grande figure comme Seyyed Hassan Nasrallah en Iran, au Yémen, en Irak et en Palestine. Ailleurs, nous voyons que nous avons un dirigeant qui peut combler le vide du leadership. Ce dirigeant peut être en Iran, au Yémen ou en Irak. En d'autres termes, la mondialisation des dirigeants de la résistance a pratiquement fait sortir la question du leadership de la géographie et d'un pays spécifique pour en faire un phénomène mondial. Par conséquent, il n'y a pas de vide dans le domaine du leadership de la Résistance. », a finalement déclaré Babaï.

 

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