Shahed-136 fait peur au CentCom?
En termes de saignée infligée aux Américains et à leur crédit de "concepteur unique d’armements apocalyptiques", aucune composante de l’axe de la Résistance n’a opéré aussi merveilleusement qu’Ansarallah :
quelque 65 pièces de l’arsenal aérien US ayant passé en près de six ans de combats à la trappe, y compris de gros F-15, Eurofigter, F-18... entre autres. Et pourtant ce dont le commandement en chef de CentCom s’est plaint surtout dans son rapport désormais « historique au Congrès avait partie liée moins aux missiles intercepteurs d’Ansarallah qu’à ses drones :
“Cet exercice démontre l’attention conjointe de l’Arabie saoudite et des États-Unis sur la sécurité de l’espace aérien régional”, lit-on dans le tweet suivi d’une note complémentaire: “Le 14 juin, le Centcom a publié des images d’exercices militaires avec les forces saoudiennes sur un système anti-drone. En février 2021, il a annoncé un entraînement conjoint entre la Force aérienne royale saoudienne et le Corps des Marines des États-Unis.”.
S’il est vrai que le tweet reprend à terme à peine voilé le triple aveu de McKenzie comme quoi l’US Air Force “n’opère plus en état de supériorité absolue au Moyen-Orient” parce que les drones opèrent contre elle, “sans qu’il y ait une réelle solution en vue”, cet exercice pourrait y apporter la meilleure preuve qui soit. La revue américaine The Drive y revient : “Malgré le déploiement de systèmes de défense aérienne Patriot en Arabie saoudite, les frappes de missiles et de drones yéménites ont modifié ces dernières années l’équilibre des forces dans la guerre au Yémen, tout en infligeant d’importants dommages économiques aux Saoudiens, alliés des Etats-Unis. C’est pour cette même raison que les exercices ont impliqué tout un éventail d’armements.”
Citant le colonel Dietz, commandant en chef des unités logistiques de l’US Army, la revue souligne : “L’US Army n’en est pas à son premier exercice conjoint avec l’Arabie saoudite depuis que les Houthis mènent des attaques aux drones contre le territoire saoudien. Cet exercice récent en Arabie saoudite reflète la menace plus large que représentent les aéronefs sans pilote dans la région dans son ensemble.
Au fait, des batteries de missiles sol-air Patriot ont évidemment pris part à la manœuvre, mais l’expérience de ces deux dernières années a montré que leur imperméabilité n’est pas 100 % et que leurs radars bien qu’ultra puissants, pourraient laisser échapper les drones ennemis même quand il s’agit des distances peu éloignées. Aussi les F-15 saoudiens ont largement participé à cet exercice où ils ont accompli la mission de destruction des drones ou des nuées de drones ennemis. D’ailleurs dans le sud de l’Arabie saoudite, à Jizan, ou à Asir ou à Najran voire même à al-Jawf au Yémen, les F-15 jouent régulièrement cette mission. Mais l’exercice conjoint US/Arabie a fait appel à d’autres avions, les mêmes qui ont. été activés lors d’un exercice similaire mené en juin avec les Émirats. Il s’agit d’au moins un E-3 Sentry, un avion de guerre électronique EC-130H Compass Call et un E-11A Battlefield Airborne Communications Node (BACN).”
Et le texte d’enchaîner : “Comme le montrent les attaques contre le Mercer Street, la menace des petits drones ne se limite pas non plus aux cibles terrestres. C’est une capacité parfaitement nouvelle que nos ennemis ont prise de nous avant de l’” étendre dans le sens vrai du terme pour s’en prendre non seulement à nos capacités aériennes, mais encore à nos capacités maritimes. Ces drones servent à la fois de l’armée de l’air et de la marine des ennemis depuis qu’ils sont entrés dans le contexte aéronaval. Ces systèmes d’aéronefs sans pilote de petite et moyenne taille qui prolifèrent dans la zone d’opérations présentent une menace nouvelle et complexe pour nos forces et celles de nos partenaires.