Fatal aveu "naval" d'Israël?
Incapable d’attaquer les navires iraniens transportant du carburant vers le Liban, le régime israélien procède à la violation de l’espace aérien et maritime libanais.
L’armée libanaise a annoncé dans un communiqué que le régime sioniste a de nouveau violé l’espace aérien et maritime du Liban.
Le communiqué précise que le 3 octobre 2021, à 14 h 5 (heure locale), deux avions de combat appartenant à l’ennemi israélien ont survolé la région de Chekka et poursuivi leur vol vers la ville d’al-Naqoura dans le sud du pays. Ils ont quitté le ciel libanais à 14 h 30 en passant au-dessus de la mer à l’ouest de la ville, d’après El-Nashrah.
Le communiqué ajoute que cette violation de l’espace aérien libanais continue en coordination avec les forces de l’ONU au Liban connues sous le nom de la FINUL.
Dans un communiqué séparé, l’armée libanaise a déclaré qu’à 9 h 14 le même jour, un navire de guerre israélien a violé les eaux libanaises au large de la ville d’al-Naqoura pendant 11 minutes et à une distance d’environ 185 mètres. La veille, le 2 octobre, à 19 h 5, un navire de guerre du régime a violé la même zone pendant cinq minutes à une distance d’environ 166 mètres.
À la mi-août, la ministre de la Défense et ministre des Affaires étrangères par intérim libanaise, Zeina Acar, a condamné les violations répétées de l’espace aérien israélien par des avions de chasse israéliens pour attaquer la Syrie, soulignant que ces actions constituent une menace pour la sécurité et la stabilité du Liban, une violation de sa souveraineté, mais aussi une violation flagrante des résolutions internationales, en particulier la résolution 1701 (adoptée pour mettre fin à la guerre de 33 jours en 2006).
Elle a déclaré que le Liban, par l’intermédiaire de son ambassadeur et représentant aux Nations unies, Amal Mudallali, avait déposé une plainte contre les actions du régime israélien et a appelé les Nations unies à mettre un terme à l’agression du régime sioniste qui utilise le territoire libanais pour envahir la Syrie.
Hezbollah : l’importation du carburant iranien par voie maritime a montré la faiblesse d’Israël
L’intrusion du régime israélien survient alors que le chef du conseil exécutif du Hezbollah, Seyyed Hashem Safi al-Din, estime que dans l’affaire des importations du carburant en provenance d’Iran, ce n’est pas seulement d’un transfert avec succès du combustible dont il s’agit ; « en effet, cette affaire était l’incarnation d’un aveu d’impuissance dans le sens propre du mot côté israélien ».
Confronté à de nombreux défis, y compris des défis régionaux, le Liban est devenu un élément essentiel de l’équation dans la région et doit être soutenu par une force puissante, a affirmé Seyyed Hashem Safi al-Din cité par l’agence de presse libanaise NAA.
Soulignant que « nous devons sortir victorieux de la lutte contre le siège imposé au Liban », il a ajouté que le carburant importé au Liban n’était pas seulement une question de carburant, mais concernait aussi les mers et les océans. « D’autant plus que, poursuit-il, Israël s’est dit incapable de prendre des mesures contre les navires envoyés par la République islamique d’Iran au Hezbollah, car, il ne voulait pas que le Hezbollah entre dans l’équation de la guerre des mers ; signe de la faiblesse d’Israël qui rajoute encore à notre puissance ».
« Israël sait bien que nos missiles atteignent les points les plus éloignés dans les territoires occupés ; nous pouvons donc empêcher tout navire d’entrer à Acre, Haïfa, Tel-Aviv ou n’importe où ailleurs », a-t-il averti, en insinuant qu'en raison exactement de ce statu quo, Israël sera incapable de tolérer les conséquences de tout élan aventuriste contre les navires iraniens.
« Nous sommes entrés dans cette bataille qui constitue un message et un avertissement pour passer à une nouvelle étape, cela fait six mois que nous réfléchissons à la question de l’importation de carburant et aux éventuelles conséquences, sans oublier les soucis liés aux frontières, mais nous nous sommes dit qu’il fallait attendre le bon moment », a-t-il indiqué.
Et lui de rappeler que dès la mise en œuvre de la décision sur l’importation du carburant en provenance d’Iran, les États-Unis et leurs alliés occidentaux se sont frotté les mains, ce qui a mis en évidence leur influence au Liban. « Nous disons que les Américains exercent une certaine influence au Liban sur les plans politiques, sécuritaires, économiques et des finances ; ils ont sans doute leurs propres agents au sein du gouvernement libanais », a-t-il également ajouté.
« Cependant, a-t-il averti, la vraie bataille visant à expulser les Américains de l’appareil gouvernemental libanais n’a pas encore commencé et ne sera lancée que lorsque le moment opportun se représente, afin que les Libanais puissent en constater les acquis ».
Mettant l’accent sur la nécessité de combattre les États-Unis, « un ennemi dont le degré d’hostilité n’est pas moins que celui d’Israël, si ce n’est plus », il a affirmé que la bataille pour rendre possible les importations du carburant était un tournant dans les efforts contre le siège oppressif américano-occidental imposé au peuple libanais.
L’importation du carburant en provenance d’Iran est une démarche unique et sans précédent qui a ouvert la porte à de nouvelles possibilités et a facilité la formation du gouvernement, a-t-il indiqué avant de noter que « cependant, cela ne veut pas dire que le Liban s’est mis sur une voie qui garantisse le règlement définitif de la crise, car, les ennemis craignent que le pouvoir du Hezbollah et de ses alliés au Liban ne s’accroisse, que le pays ne tombe entre les mains de la Résistance et que les élections législatives sur lesquelles ils comptent énormément, ne soient retardées ».
« L’échiquier régional est en plein changement et les États-Unis s’affaiblissent, tandis que le monde de l’islam connaîtra de nouveaux développements en Asie occidentale ; c’est un fait, les États-Unis essaieront de nous empêcher d’investir dans ces victoires et ces développements, mais ils n’y arriveront pas », a-t-il conclu.
À la suite de la promesse du secrétaire général du Hezbollah, Seyyed Hassan Nasrallah, d’importer du carburant d’Iran, l’arrivée des pétroliers iraniens au Liban le 16 septembre fait la une des médias arabes et inondent les réseaux sociaux. Cela indique l’échec du siège américain contre ce pays en raison de l’unité et de l’autorité tripartites entre Téhéran, le Hezbollah et Damas.
À cet égard, un haut responsable militaire israélien a implicitement reconnu que toute action contre le convoi de carburant iranien vers le Liban était une tentative inutile, et que Tel-Aviv n’avait aucune intention de s’y lancer.