Irak: le SOS "kurde" a la Résistance
C'est curieux; jeudi et vendredi, les supplétifs daechistes de l’armée américaine se sont livrés à des massacres anti-kurde allant jusqu’à assassiner plusieurs Peshmergas.
Et pourtant jusqu’ici on croit les Peshmergas épargnés d’autant plus que le germe de démembrement de l’Irak, c’est au Kurdistan que les Américains ont tenté jusqu’ici de le cultiver. Liquident-ils les Peshmergas façon de justifier leur maintien dans le nord d’Irak ? Toujours est que ce plan semble apporter l’effet inverse. C’est aux Hachd que les Peshmergas ont fait appel pour une opération de ratissage.
La multiplication des attaques de Daech contre les forces militaires du Kurdistan irakien a suscité des préoccupations pour la levée desquelles les Kurdes proposent une coordination sécuritaire entre Bagdad et Erbil.
« Les sonnettes d’alarme ont été tirées quant au danger que représentent les cellules de Daech étant actives dans le nord et l’est de l’Irak », indique Al-Araby Al-Jadeed.
Il faut combler les vides sécuritaires
Le président de la Commission chargée des affaires des Peshmergas au Parlement du Kurdistan irakien réaffirme que le vide sécuritaire régnant dans une région de 560 kilomètres, située entre les territoires contrôlés par les forces peshmergas et ceux dont la sécurité est assurée par les forces de l’armée irakienne, a permis aux terroristes de Daech de mener une attaque contre Makhmour, au sud d’Erbil.
« La situation reste grave dans les zones disputées par Bagdad et Erbil où se multiplient les attaques terroristes contre les forces Peshmergas et les forces irakiennes », a déclaré le responsable kurde qui en a blâmé le vide sécuritaire existant dans les régions qui échappent au contrôle des Peshmergas ainsi qu’aux forces de l’armée irakienne.
Il a ajouté que le Kurdistan irakien avait auparavant proposé une coopération et coordination étroite entre les Peshmergas et l’armée irakienne afin d’assurer la sécurité des régions qui souffrent de ce vide.
« Les mesures jusqu’ici entreprises n’ont jamais été conformes à l’ampleur des menaces », a-t-il précisé.
Une coordination sécuritaire est requise
Jabbar Yavar, secrétaire général du ministère des Peshmergas, a déclaré que Daech profitait du vide sécuritaire prévalant dans les zones disputées entre Erbil et Bagdad.
« La coalition internationale s’est engagée à soutenir deux brigades composées des forces peshmergas et celles de l’armée irakienne en leur fournissant des armes et des munitions », a déclaré Jabbar Yavar, avant de demander à l’armée irakienne d’exercer une coopération plus renforcée avec les Peshmergas dans les zones souffrant du vide sécuritaire.
De son côté, le commandement du quartier général des opérations conjointes a déclaré que la coordination entre l’armée irakienne et les Peshmergas se poursuivait dans les provinces de Ninive, de Kirkouk et de Diyala. « La coordination du genre permet la chasse aux éléments de Daech dans une superficie plus large », a-t-il souligné.
Les commandants militaires se réunissent
Le général de brigade Abdel Amir al-Shammari, commandant adjoint des Opérations conjointes d’Irak, le chef d’état-major de l’armée irakienne, le commandant de la Force terrestre, le directeur du secteur des renseignements militaires, les commandants des opérations de Diyala et de Kirkouk et Jabbar Yavar, secrétaire général du ministère des Peshmergas, se sont récemment retrouvés afin de discuter de l’essor des coopérations bilatérales.
Les hauts gradés se sont également penchés sur l’unification des efforts sécuritaires et militaires destinés à lutter contre Daech, le renforcement de la stratégie de coopération et la conclusion des accords sécuritaires et militaires portant sur la sécurité des zones disputées.
Inauguration d’un QG conjoint Erbil-Bagdad
Jabbar Yavar a déclaré que le quartier général des opérations conjointes des forces fédérales de l’Irak et des Peshmergas commencerait ses travaux à partir de ce dimanche 5 décembre.
« Les premières opérations antiterroristes de ce quartier général couvriront Kirkouk et des régions de la province de Diyala », a-t-il ajouté.
« Des brigades composées ont été mises sur pied et elles reçoivent des formations militaires diversifiées avant d’être déployées dans les régions qui sont soumises à un vide sécuritaire », a précisé le secrétaire général du ministère des Peshmergas.