Israël cible d'opérations commandos
Les médias israéliens ne cachent plus les inquiétudes du régime de Tel-Aviv de l’intensification des opérations de la Résistance palestinienne en Cisjordanie et à Qods, rapporte le journal libanais Al-Akhbar.
Récemment, les opérations de commando en Cisjordanie occupée se sont intensifiées, alors que le gouvernement israélien reconnaît son incapacité à arrêter ces opérations en série. L’armée israélienne appelle à son tour à plus de préparation pour empêcher le développement des opérations palestiniennes en accusant le Hamas et le Djihad islamique de la Palestine d’être derrière ces opérations.
Après une récente opération menée lundi matin à Tulkarem (Cisjordanie) par le jeune Palestinien Muhammad Yunus, qui a grièvement blessé un officier de l'armée d'occupation, des sources militaires et sécuritaires israéliennes se sont déclarées préoccupées par l'escalade de ce qu’elles ont appelé « opérations individuelles » en Cisjordanie occupée et à Qods. Les médias israéliens ont répertorié cinq incidents « dangereux » qui se sont produits au cours des deux dernières semaines, sans que les services de sécurité du régime de Tel-Aviv n'aient eu aucun indice permettant d’enquêter de manière approfondie sur ces incidents.
C’est exactement ce que le commandement militaire israélien qualifie de « perte de la capacité de l’armée israélienne » d'arrêter cette vague d’opérations sporadiques.
Ce qui rend difficile la situation pour Israël, c'est que la poursuite et la multiplication des cas de tels incidents étant donné le soutien direct exprimé pour ces opérations sur les réseaux sociaux. Tel-Aviv craint donc que ces vagues croissantes d’attaques et d’opération anti-israéliennes ne deviennent incontrôlables.
L'expansion de la politique de colonisation, le meurtre systématique de jeunes Palestiniens, la restriction de la circulation des habitants de la Cisjordanie et la détérioration de leur situation économique peuvent également contribuer à l’intensification de ces opérations.
À cet égard, le ministre de la Défense du gouvernement d'occupation, Benny Gantz, a donné l'ordre de relever le niveau d'alerte à tous les passages et postes de contrôle militaires israéliens en Cisjordanie, et d'ouvrir une enquête sur les récentes opérations qui y ont été menées, à un moment où la Division des opérations de l'armée sioniste étudie le renforcement de la présence de ses forces sur les routes, aux axes principaux et dans les zones de contact, demandant à ses soldats de faire preuve de la plus grande vigilance.
Dans le même contexte, le chef de la commission des affaires étrangères et de la sécurité de la Knesset, Ram Ben-Barak, a déclaré dans une interview à la radio publique Kan : « Nous sommes au milieu d'un processus dans lequel le Hamas et le Djihad islamique encouragent les habitants de la Cisjordanie à mener des opérations anti-israéliennes. »
Pour sa part, l'ancien ministre israélien des Affaires militaires, Moshe Yaalon, a averti : « Nous sommes face à une nouvelle vague d'opérations individuelles, que le Hamas encourage et soutient sur les réseaux sociaux. Il y a une similitude entre ce qui s'est passé au cours des deux derniers mois et l'Intifada. »
Selon les médias israéliens, la vague actuelle d'opérations anti-israéliennes a commencé le 17 novembre par une attaque à l'arme blanche, à la suite de laquelle deux soldats sionistes ont été blessés dans la vieille ville de Qods.
Le 21 novembre, une fusillade a également eu lieu dans la vieille ville de Qods, qui a fait un mort et quatre blessés parmi les soldats israéliens. Le même jour, un colon israélien a été légèrement blessé lors d'une attaque à l'arme blanche à Jaffa où l'auteur a été arrêté. Le 4 décembre, un Palestinien a écrasé un colon près de Bab al-Amud à Qods, avant d'être tué sur place par les agents israéliens.
Selon les informations diffusées par des sources israéliennes, l'intensité de ces opérations en Cisjordanie s'est accrue après la bataille « Épée de Qods » en mai 2021, qui a encouragé les jeunes Palestiniens à former des cellules armées pour affronter l'occupation, à un moment où les forces ennemies ont intensifié leur campagne d'arrestations et d'attaques, ayant cependant des résultats négatifs pour Israël, car contrairement aux calculs de Tel-Aviv, cela a poussé la jeunesse palestinienne à contribuer davantage aux opérations anti-israéliennes.
La nouvelle vague d’opérations anti-israéliennes en Cisjordanie et à Qods sape des Israéliens face à la Résistance. Les résultats d’un récent sondage d’opinion en Palestine occupée montrent que selon la majorité des Israéliens, l'armée du régime sioniste n'a pas gagné ses dernières guerres.
Le sondage réalisé par l'Institut de recherche sur la sécurité nationale d’Israël a indiqué que la majorité de la société israélienne considère que l'armée israélienne n'a pas gagné la dernière guerre à Gaza.
Tzipi Yisraeli, chercheuse à cet institut, a déclaré qu'une enquête similaire avait été menée après la guerre contre le Liban en 2006, et que les résultats étaient identiques.
Selon le sondage, le sentiment dominant en Israël c’est que l'armée n'est plus en mesure de gagner les batailles au cours des deux dernières décennies, et que le gouvernement de Tel-Aviv suggère que le cessez-le-feu et nombre réduit de pertes en vie humaine doivent être considérés comme victoire militaire.