Israël: 7 défis en sécurité intérieure
(last modified Wed, 22 Dec 2021 10:06:32 GMT )
Dec 22, 2021 10:06 UTC
  • Israël: 7 défis en sécurité intérieure

The Institute for Policy and Strategy s’est penché lors d’une conférence sur les dangers auxquels est confronté le régime sioniste et les participants ont souligné qu’Israël manque d’un plan et d’une stratégie globales pour relever ces défis.

The Institute for Policy and Strategy et l'Université Reichman israélienne ont organisé il y a quelques jours une conférence politico-sécuritaire intitulée « Quelle est la stratégie nécessaire pour Israël ? », à laquelle ont participé un grand nombre de décideurs israéliens dont des officiers de l'armée, des politiciens et des diplomates israéliens.

Le point commun dans les déclarations et les positions de tous les participants à cette conférence était qu'Israël fait face à de nombreuses menaces aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, et pour y faire face, il a besoin d'une stratégie organisée afin de trouver des solutions qui répondent aux besoins stratégiques à long terme de ce régime.

Les participants à la conférence ont souligné que les politiques actuelles d'Israël vis-à-vis de nombreuses questions sont erronées et augmentent le véritable défi qui en découle, dont les plus importants sont le programme nucléaire iranien et la question palestinienne. Les positions présentées à la conférence indiquent l'absence d'une stratégie de base dans la prise de décision du Service de sécurité intérieure israélien (Shabak).

Le point qui mérite réflexion est que bien que le défi du programme nucléaire iranien ne soit pas chose nouvelle et qu’il ait été un défi majeur pour les sionistes depuis une décennie, toutefois ils n'ont pas pu élaborer un plan global et organisé pour relever ce défi.

En effet, le processus de prise de décision en matière de sécurité par les instances concernées israéliennes est complexe, et les différentes parties sont souvent incapables de parvenir à un accord global. Ce processus comprend trois étapes principales :

- la décision de définir la politique de sécurité intérieure

- l'étape d'approbation formelle de cette politique

- la phase de mise en œuvre de la politique et les réactions à celle-ci

Tout porte à croire que les sionistes sont souvent incapables de trouver un accord global, ce qui crée une situation de confusion et d'incapacité dans la planification stratégique de la sécurité intérieure de ce régime.

Vu les cas mentionnés, une étude menée par le Centre spécial de recherche de la Knesset (Parlement israélien) met en scène les insuffisances des mécanismes de prise de décision au sein du Service de sécurité intérieure du régime sioniste :

- L’Incapacité à prendre des décisions : ces dernières années, les décideurs israéliens ont adopté une approche qui se traduit par « attendre et voir comment la situation va améliorer » ; soit perdre l'initiative.

- L’incapacité à gérer la crise : comme Israël est un régime factice et illégal, il a toujours été exposé à de nombreux dangers d'ordre sécuritaire, en particulier son front intérieur, et donc la gestion de crise et les compétences d'improvisation sont un principe important chez les instances de sécurité du régime sioniste. Mais malgré de nombreux efforts, Tel-Aviv n'est toujours pas en mesure d'évaluer correctement les conditions futures et de gérer la crise en général dans des situations sensibles. Ces dernières années, la capacité d'Israël à improviser a diminué parce que les questions sont devenues trop complexes et nécessitent une planification longue et systématique. De plus, le prix que les sionistes paient pour leurs mauvaises évaluations est devenu très élevé et insurmontable.

- L’incapacité à parvenir à un accord collectif : comme mentionné, les instances concernées du régime sioniste ont toujours été incapables de parvenir à un accord et d’exécuter une décision collective. Par crainte de perdre leur liberté d'action, les responsables du régime préfèrent s'abstenir d'entreprendre des actions collectives dans les instances de sécurité intérieure, et en fait, ils préfèrent l’unilatéralisme.

- L’absence d’un organe de soutien spécial avant toute prise de décision : les restrictions imposées au cabinet et au comité des ministres pour les affaires sécuritaires s’intensifient par l’absence d’une institution efficace dans ce domaine. Car les propositions de politique intérieure et étrangère sont généralement discutées par un ministère, puis le cabinet peut accepter ou rejeter ces politiques, sans qu'aucun autre organe central n'intervienne. Tout montre également que les différents cabinets du régime sioniste n'ont pas la capacité d'évaluer correctement les informations et de déterminer les politiques adéquates.

- L’absence d’instance efficace chargée de prise de politique : l'absence d'un organe décisionnel efficace a poussé les Premier ministres de ce régime à adopter des politiques en consultation avec leurs loyaux conseillers.

- Processus de prise de décision personnelle : comme nous l’avons dit plus haut, les sionistes ne sont pas en mesure de parvenir à un accord collectif dans les situations sensibles, et la prise de décision personnelle des responsables du régime a toujours prévalu sur l’accord collectif.

- Manque de coordination suffisante : le manque de coordination dans la rédaction et la mise en œuvre des politiques et la poursuite du travail entre les différents ministères a toujours été un défi majeur pour les sionistes, un défi qui est devenu plus complexe ces dernières années. D’autant plus que dans la conjoncture actuelle où le régime sioniste est exposé à de nombreuses menaces internes et externes, l’absence de coordination entre les différentes instances israéliennes est considérée comme un problème majeur pour l’entité sioniste.

Comme le montrent les positions des participants à la conférence de l’Institute for Policy and Strategy et l'Université Reichman israélienne, le point le plus dangereux dans les prises de décision du Service de sécurité intérieure israélienne est que les décideurs se focalisent sur les problèmes actuels et s’efforcent de trouver des solutions immédiates aux problèmes d’urgence. Cela montre que les sionistes ont toujours des perspectives à court terme et sont incapables de projeter à relever les défis à long terme, et que l’instance de sécurité du régime n’a pas de plan stratégique à long terme.

Les milieux sécuritaires et politiques du régime sioniste avouent que le régime entrera en 2022 alors qu'il n'a pas de plan stratégique pour contrer le programme nucléaire iranien, à tel point qu’il a été contraint d’avoir recours à des menaces vaines et futiles.