Émirats: Force française ciblée?
Le 25 janvier soit 24 heures après que le cocktail drones-missiles que la Résistance yéménite eut superbement lancé sur al-Dhafra, l'une des bases les mieux loties que possède l'US Air Force hors USA,
base où est déployée la 380e Escadre expéditionnaire soit cette unité qui a à son actif les guerres les plus dévastatrices US au Moyen-Orient, le président Macron a appelé le président Raïssi pour son quatrième contact téléphonique depuis le mois de juillet pour faire, selon un communiqué de la présidence iranienne, deux aveux et une annonce : primo, reconnaître que le retrait US de l'accord nucléaire à été une erreur condamnable; secundo, condamner les frappes sans répit des chasseurs saoudiens depuis deux mois contre Sanaa et Saada et enfin parler le Liban. À l'époque certains analystes n'ont pas écarté le fait que le coup de fil de Macron venait à donner à Raïssi de façon aussi inhabituelle alors même que le poids de la France à Vienne un temps axial est désormais nul pour cause des erreurs de l’Élysée pourrait renvoyer à la crainte de Paris de voir quelques drones et missiles "houthis" toucher la base française à al-Dhafra. Après tout ces Mirage 2000 émirats ou Eurofighter saoudiens qui écrasent les villes yéménites le font à coup de bombes made in France aussi et que mêmes les raids anti-yéménites ce sont parfois les pilotes français qui les mènent.
Si le 25 décembre les Optimistes ont cru voir à travers le coup de fil de Macron le prélude à un virage ils en sont pour leurs frais. Et comment? La France sioniste de Macron menace de prendre part à la "défense aérienne" des Émirats contre "les Houthis". Sans entrer dans les détails la ministre promet ne lésiner sur rien pour contrer drones et missiles yéménite. Est-ce une manière de vanter les radars français ou les DCA made in France déjà largement déployés à al-Dhafra ou en Arabie et totalement inaptes à contrer les Hurricane yéménite ? Une chose est sûre : depuis l'assaut de 2016 des forces françaises aux côtés des Saoudiens et autres Otaniens contre Hudaydah, assaut lamentablement échoué, Paris a fait profil bas ce qui a servi son intérêt. Le tweet de Parly qui marque un changement de cap peut tout changer. Pas trop prudent maintenant que les drones pleuvent aussi depuis l'Irak contre les Émirats. Mais qu'à promis au juste la France aux Zayed?
Aujourd'hui, vendredi 4 février, le ministère français des Armées a annoncé que « Paris coopérerait avec les Émirats arabes unis pour assurer la sécurité de l’espace aérien émirati face aux attaques des Houthis ».
La ministre française des Armées, Florence Parly, a déclaré dans un tweet que son pays aiderait les Émirats arabes unis à sécuriser leur espace aérien exposé aux attaques de l’armée et des Comités populaires yéménites (Ansarallah).
Parly a écrit que les Émirats arabes unis « ont subi de graves attaques sur leur sol en janvier, et pour montrer notre solidarité avec ce pays ami, la France a décidé d'apporter un soutien militaire, notamment pour protéger l’espace aérien de toute brèche ».
Hier, le général de corps d'armée Thierry Borcard, chef d'état-major des armées françaises, a exprimé sa ferme condamnation de l’attaque menée par les forces armées yéménites contre les Émirats arabes unis, soulignant la solidarité de son pays avec Abou Dhabi dans toutes les mesures qu'il prend pour préserver la sécurité et la sûreté de ses citoyens et la souveraineté de ses territoires.
Depuis l'attaque de la Résistance yéménite il y a deux semaines, les Émirats arabes unis ont reçu des messages de soutien de toute part, en particulier à la lumière des récentes mesures américaines visant à inscrire le mouvement Ansarallah sur la liste noire de Washington. Hier, le Pentagone a annoncé que le Département d'État avait approuvé une éventuelle vente d'équipements militaires aux Émirats arabes unis à un prix estimé à 65 millions de dollars.
L'armée et les Comités populaires yéménites ont, quant à eux, menacé Abou Dhabi de nouvelles opérations et de frappes contre des sites clés, dont l'Expo 2020 de Dubaï, tout en avertissant les Émirats arabes unis contre les conséquences de leurs attaques visant le peuple yéménite.