MBS, maître de son pétrole, vraiment?
(last modified Sun, 13 Mar 2022 19:38:02 GMT )
Mar 13, 2022 19:38 UTC
  • MBS, maître de son pétrole, vraiment?

Ce n’est peut être pas une très bonne idée que d’accueillir sur le sol de son satellite bahreïni, le chef d’état major israélien ; Kochavi, à peine 48 heures après une frappe israélienne sanglante contre le contingent iranien en Syrie, puis décider, juste au seuil du quatrième round des pourparlers dit de réconciliation Saoudo iranien à Bagdad,

de décapiter sauvagement 41 chiites de la province de Qatif dont un enfant du 13 ans et deux prisonniers de guerre yéménite et enfin aller sur foi des promesses d’aide et d’appui d’une entité complètement abasourdie par tout ce qui lui arrive et qui n’a qu’une seule et unique idée en tête à savoir le fait d’ exporter la guerre balistique qui en menace l’existence chez les Golfiens, annoncer avoir participé aux côtés des Yankee et des Omanais et des Bahreinis des Koweïtiens  à des exercices navals conjoints façon de faire croire que cette « Otan Arave Israël anti Iran relève de la réalité et non pas comme ce qui fut le cas de Noêm une puérile illusion.

C’est d’autant plus mauvaise cette idée de s’accrocher aux baquettes des Sionistes que ce 13 mars, la Résistance a radicalement rabattu les cartes en prenant pour cible de l’une des plus réussie frappes balistiques de toute histoire, Israël qui se croyait s’être caché aux yeux de la Résistance en enfonçant sa tête dans les sables de Harir. A l’heure du grand nettoyage anti israélien dont l’épisode Erbil ne peut être qu’un début tonitruant, il est imprudent de se faire ainsi afficher avec les Sionistes même si le président Erdogan l’a fait en espérant sans doute que les oligarques sionistes lui sauvent son trône et sa cours et puis surtout la peau. Au fait  en faisant ce genre de bombage de torse qui lui sied si mal, Riyad ne fait que desservir les maîtres américains auprès de qui il tente si désespérément un retour de grâce à la faveur de cette hausse inespéré des cours du pétrole auquel MBS n’a nullement contribué mais qui relève d’une méga guerre que la Russie elle a lancé contre l’axe US/OTAN plus les amis israéliens de Riyad. Le jeudi 9 mars Ansarallah  a repris après un assez long répit lié à la bataille stratégique de Maarib ses attaques à l’essaim de drone contre la capitale saoudienne et plus précisément contre Aramco à Riyad, attaques  d’une synchronie inouïe car n’impliquant que 9 drones dont trois de type « Samad 3 » et six autres, de type « Samad 1 » lesquels ont visé là où il faut, soit les méga pipeline et ce, de façon à provoquer 48 heures de graves perturbations.

Or pour un baril frôlant les 130 dollars, même une seule minute compte. La censure médiatique n’en a parlé mais cette attaque a fait de facto de la Résistance yéménite un allié par dépit de la Russie qui a certes perdu le marché américain mais continue à envoyer son pétrole à l’Europe récompensant son manque à gagner à la faveur de la  hausse vertigineuse des cours. Mais ceci n’était qu’une seule de multiples dimensions de cette «nouvelle opération » baptisée « Fin de l’embargo pétrolier 1 » qu’Ansarallah a planifiée dans le stricte objectif de « peser durablement »  de tout son poids sur le marché pétrolier international, de faire comprendre aux Américains et aux Français dont les firmes pétrolières et on pense à Hunt ou à Total signent à vrac  des contrats avec le pantin Hadi pour piller les richesses petro gazières des  quatre provinces super pétrolifères yéménite à savoir Maarib, Chebwa, Jawf et Hadramout  et ce, avant d’injecter le butin au marché européen en lieu et place du gaz russe. Car que vaudrait MBS ou MBZ aux yeux de ses maitres américains ou de sa Majesté dont le PM Johnson se trouve ce dimanche en visite à Riyad rien que pour prier le drone d’élargir sa production, si la Résistance yéménite se mettait à frapper quotidiennement Aramco ?

? Au stade où en est le marché, Ansarallah n’auraient même pas besoin de ces opérations ultra sophistiquée qui implique drones-missiles de croisière-missiles balistique . De petit Samad ou Qassef K2 lancés sporadiquement mais en permanence contre « Raas Tanoura », « Riyad », « Djeddah », « Buqaiq » …. Suffirait à provoquer des excès de folie sur le marché et à atteindre les cours à des sommités dont Poutine parlait à savoir 300 dollars le baril. Et ce mis à part, les capacités mainte fois avérées d’Ansaralah à cibler Hunt et Total en plein territoire de Chambwa, de Maarib, d’al Jawf ou Hadramount ( réserve estimées de  11,950 milliards de barils)  voire en ratatiner les pétroliers en mer Rouge. L’emprise totale d’Ansarallah sur le détroit de Bab el-Mandeb via Hudaydeh entre dans son quatrième mois et il serait incrédule de croire que la résistance yéménite n’a pas encore transmis ses unités de missiles anti navires ou ses drones aéronavals ou  ses vedettes rapides sans pilotes sur la côte ouest en attendant l’heure H.

Ce serait d’autant plus incrédule que Rawabi, navire espion US/GB/Israël saisi au large de Ras Isa, port que contrôle les Etats Unis et ce dans le cadre d’une opération commando spectaculaire reste aux mains d’Ansarallah sans que le camp d’en face ose lever le petit doigt. Tout ceci pour dire que la frappe balistique de ce dimanche contre le Mossad à Erbil aura sans nulle doute son pendant yéménite avec en toile de fond  Aramco ou les pétroliers US/OTAN/Israël à frapper en mer Rouge.

Et là mille exercices anti drone Israël/US plus 58 pays au monde ne seront stopper l’ascension du baril du pétrole. Le Yankee Blinken l’a compris, lui qui commence comme pour le cas de Maarib à parler d’Oman comme médiateur des « pourparlers de compromis avec Ansarallah ». C’est effrayant quand on a remplir des pompes à essence américains du pétrole saoudo émirati, et qu’on a fini par leur arracher le « oui » à une hausse de production mais qu’à la dernière minute on se trouve nez à nez avec les drones. Surtout qu’en dépit de mainte optimisation voire une « domestication de la fabrication des batteries de «THAAD », dixit sa Majesté MBS, en Arabie, un triplet « Samad 3 » l’a encore percé de façon la plus spectaculaire qui soit, un drone de 1600 km de portée à moteur à piston, avec une endurance de 5 heures pour une altitude de vol de 8000 m, donc parfaitement furtif. Sinon compter avec ces redoutables Bader-P1 d’une portée de 150 km dont deux se sont battus un certain septembre 2021 à Mokha, près de Bab el- Mandeb, attaque qui a poussé Ben Zayed à retirer ses mercenaires de Hudaydah.

 

Mots clés