Riyad frappée, fait marche arrière
L'envoyé de l'ONU pour le Yémen a déclaré avoir discuté avec les parties yéménites concernées de la possibilité de déclarer un cessez-le-feu temporaire pendant le mois sacré du Ramadan.
Le bureau de l'envoyé des Nations unies au Yémen a annoncé aujourd'hui que Hans Grandberg a rencontré à Mascate Mohamed Abdul Salam, président de l'équipe de négociation de Sanaa et porte-parole du mouvement yéménite Ansarallah.
"M. Grandberg a rencontré le négociateur principal d'Ansarallah, Mohammed Abdul Salam, ainsi qu'un certain nombre de responsables omanais à Mascate, afin de faire le point sur les consultations en cours à l'ONU et d'œuvrer à la résolution de la terrible situation humanitaire du Yémen", indique le communiqué.
Selon le communiqué, l'une des questions abordées par les deux parties était la possibilité de déclarer un cessez-le-feu pendant le mois sacré du Ramadan. Le bureau de M. Grandberg a conclu, sans donner plus de détails, que les discussions avec les parties concernées étaient en cours.
Ces consultations interviennent alors que certains responsables du Conseil de coopération du Golfe Persique ont annoncé mardi que le Conseil avait décidé d'inviter les parties yéménites à une réunion en Arabie saoudite. Selon Reuters, des responsables ont déclaré que des invitations officielles à des consultations sur le Yémen seraient envoyées dans les prochains jours et que le mouvement yéménite Ansarallah faisait partie des parties que le Conseil de coopération envisageait d'inviter à la réunion.
L'agence de presse officielle yéménite Saba citant un responsable du ministère yéménite des affaires étrangères a annoncé mercredi soir que le Yémen accueillait favorablement toute discussion avec les membres de la coalition dans tout pays non impliqué dans l'agression contre le Yémen - qu'il s'agisse de pays membres du CCGP ou d'autres.
Mais Nayef al-Hajraf, secrétaire général du Conseil de coopération du golfe Persique, a annoncé jeudi que les consultations se tiendraient à Riyad, la capitale de l'Arabie saoudite, sans tenir compte de la situation de Sanaa. Les responsables yéménites ont souligné dans ce contexte que les pourparlers ne pouvaient être organisés par un pays agresseur.