Le "Non" du Hezbollah à Riyad
Piégés dans le bourbier de Maarib, les Saoudiens cherchent à se débarrasser d’une manière ou d’une autre de la crise en cours. Dans ce sens, l'Arabie saoudite a appelé les Émirats arabes unis et le Qatar à jouer le rôle de médiateurs entre Riyad et le Hezbollah, espérant que le mouvement de la Résistance libanaise aidera les deux agresseurs saoudo-émiratis à sortir du bourbier yéménite. Pour autant, la réponse de la Résistance libanaise était négative.
Des sources yéménites ont fait part d’un fort affrontement entre les terroristes des deux groupes terroristes de Daech et d’Al-Qaïda. Simultanément, elles ont annoncé la domination d’une zone montagneuse par les forces de Sanaa.
Des sources yéménites ont fait état d'intenses affrontements entre terroristes proches de la coalition saoudienne dans le sud de Maarib.
Des sources locales dans la province de Maarib ont annoncé qu'un affrontement violent s’était produit entre les takfiristes liés à Al-Qaïda et de Daech dans la banlieue de Wadi Abidah, au sud de Maarib. Les éléments armés des deux groupes terroristes se sont affrontés et un certain nombre d’entre eux ont été abattus, dont la figure de proue Abou Abdallah al-Sana'i, l’un des dirigeants éminents d'Al-Qaïda, selon toujours le même rapport.
Selon les dernières nouvelles parvenues, les éléments de Daech ont envoyé un grand nombre de leurs terroristes à Wadi Abidah. Dans le même temps, des informations ont fait état de la mort de plusieurs dirigeants éminents du groupuscule de Daech, lors d'une frappe de drone non identifiée à Maarib.
Des sources yéménites affirment que plusieurs dirigeants de Daech ont péri lors de la frappe d’un drone non-identifié au sud de Maarib.
Des officiers de la coalition saoudienne tués par Ansarallah
Les médias proches de la coalition saoudienne ont prétendu qu’un certain nombre d'officiers de la coalition avaient été tués dans une frappe au drone lancée par les forces de la Résistance yéménite.
Cependant, la coalition pro-saoudienne et les responsables du gouvernement démissionnaire du président évincé. Abd Rabbo Mansour Hadi n'ont toujours pas réagi à l'attaque.
Parallèlement, les forces de Sanaa ont déclaré avoir pris le contrôle d'une montagne stratégique à Wadi Abidah à Maarib, lors d'une opération militaire à grande échelle contre les militaires et les mercenaires affiliés à la coalition saoudienne, infligeant également des coups mortels aux agresseurs et leurs éléments affiliés.
L'importance stratégique de Maarib
Maarib est une région stratégique en raison des riches ressources pétrolières et gazières, le tissu démographique et tribal, le patrimoine culturel et historique, ainsi que l'existence du barrage historique de Maarib et son rôle dans l'approvisionnement en électricité du Yémen. Ainsi, on peut mieux comprendre pourquoi Maarib est d'une grande importance stratégique pour le régime saoudien.
Jusqu'au début de l'hiver 2019, les forces de la coalition avaient sous leur contrôle la province de Maarib ; avec le début de l'opération lancée par les combattants yéménites, les développements sur le terrain ont changé et de grandes parties de la province stratégiques du Yémen ont été récupérées par l’axe de la Résistance et cela a anéanti tous les espoirs des occupants saoudiens et de leurs alliés au Yémen.
Appelée le cœur du Yémen, la ville de Maarib se trouve à environ 170 km de la capitale yéménite, reliant le nord et le sud du Yémen. Elle est par ailleurs riche en ressources gazières et pétrolières.
La libération de Maarib est considérée comme un coup réciproque ; l’un, au gouvernement démissionnaire et fugitif de Mansour Hadi, qui n'aura plus le contrôle des régions yéménites et l'autre, aux Saoudiens, qui perdront bientôt tous leurs derniers bastions occupés au Yémen.
Piégés dans le bourbier de Maarib, les Saoudiens cherchent à se sortir d’une manière ou d’une autre de la crise en cours. Plus précisément, l'Arabie saoudite a appelé les Émirats arabes unis et le Qatar à jouer le rôle de médiateurs entre Riyad et le Hezbollah, espérant que le mouvement de la Résistance libanaise aidera les deux agresseurs saoudo-émiratis à sortir du bourbier yéménite.
Ce mercredi, le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté que lors de leurs voyages séparés à Beyrouth, des représentants du Qatar et des Émirats arabes unis s’étaient entretenus avec les responsables du Hezbollah des questions-clé telles que le pétrole et l'énergie, la démarcation des frontières maritimes entre le pays du Cèdre et Israël, de même que l’affaire yéménite.
Selon le rapport, les représentants du Qatar et des Émirats arabes unis se sont séparément rendus à Beyrouth, pour examiner la possibilité de l’implication du Hezbollah dans l'affaire yéménite.
La réponse du Hezbollah libanais a été que « sa position sur la question du Yémen est claire et qu'il ne s'immisce pas dans les affaires intérieures du pays. "Mais dans le cas de l'affaire de la démarcation, le parti a été très prudent quant à la médiation d'"Amos Hokstein" et à la manière dont elle est gérée."
Plus tôt, des rapports officiels ont été rendus publics selon lesquels l'Arabie saoudite demandait au Hezbollah d'intervenir au Yémen et de faire pression sur Ansarallah pour le persuader d’accepter un cessez-le-feu avec la coalition et ses mercenaires, mais que la réponse de la Résistance libanaise était négative.