L'aura aérien US/OTAN ratatiné!
De quelle nature pourrait bien être cette « mère des surprises » que le ministre yéménite de la Défense, Nasser al-Attefi, vient de promettre à la coalition saoudo-émiratie,
« surprise qui à le croire, et on peut effectivement le croire, car en huit ans de guerre Ansarallah n’a jamais bluffé, “changera définitivement le rapport des forces” et dont la perspective semble avoir terrorisé non seulement l’Arabie saoudite et les Émirats, mais encore cette partie qui agit depuis 2015 dans leur ombre, et en toute discrétion à savoir Israël ?
Vu l’ampleur inattendue qu’ont pris depuis le 14 mars les frappes balistiques d’Ansarallah où les combinaisons missiles balistiques-missiles de croisière-drones ont étendu étape par étape leur champ d’action pour cibler d’abord le Sud, puis le Sud et le centre et enfin et lors d’une seule opération le Sud, le centre et l’Ouest avec en filigrane Riyad, Yanbu, Jizan, Dharan et pas qu’Aramco et les sites pétro-gaziers que la Résistance yéménite frappe régulièrement au point d’en doser la production et influer le marché mondial du pétrole, mais encore et pour la première fois des installations pétrochimiques et surtout les usines de dessalement, signe que le conflit dépasse le seuil de l’irréversible, cette surprise ne pourrait qu’être de nature balistique.
Selon une toute dernière information, les Saoudiens sont dans tous leurs états tout comme les Émiratis depuis qu’Ansarallah a établi une énième équation de force “Ciblage des infrastructures saoudiennes, eau, électricité et pétrole contre la levée de l’embargo”. Et la panique est si profonde que l’axe Riyad/Abou Dhabi en a été à frapper à la porte du Hezbollah pour une médiation. Et si ce n’était que des infrastructures !
Ansarallah a clairement fait comprendre qu’il fermera le détroit de Bab el-Mandeb et qu’il en possède tout pour le faire. Du coup l’axe US/GB/Riyad/Abou Dhabi voit partout en mer Rouge des bateaux piégés, des mines sous-marines, des torpilles mêmes et tirent sur tout ce qui bouge au nom de la prévention.
En effet, cette crainte n’est pas uniquement celle de Riyad ou d’Abou Dhabi, mais aussi et surtout celle d’Israël ; car qu’on se le dise, l’une des principales raisons de la guerre menée par les États-Unis et sbires aura été le contrôle des voies navigables, en particulier de Bab al-Mandab, en raison de son importance géopolitique qui rend celui qui le contrôle, le maître d’au moins 10 % du mouvement commercial international.
Bref la faim subie par des millions de Yéménites aura un prix infiniment lourd à payer, largement bien lourd que le seul dysfonctionnement d’Aramco...
Analyse avec Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales et Maître Arnaud Develay, juriste international.