Militaires US-anglais déployés à Nishtun
(last modified Tue, 05 Jul 2022 20:11:16 GMT )
Jul 05, 2022 20:11 UTC
  • Militaires US-anglais déployés à Nishtun

Des convois de militaires et d’armements américano-britanniques déployés à Nishtun... Rien ne justifie la prolongation de la trêve au Yémen.

Le vice-ministre yéménite des Affaires étrangères a annoncé que sans un accord digne de confiance et global qui garantirait les droits yéménites, la reconduction de la trêve n’est plus possible.

« Les accords doivent être honnêtes et concrets et englober tous les droits du peuple yéménite donc ceux concernant les revenus en pétrole et gaz, sinon, on ne peut pas prolonger la trêve, de façon mensongère », a dit Hossein al-Ezzi, vice-ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Sanaa, rappelant que tout le monde, de l’armée aux Comités populaires (Ansarallah), soutiendraient fermement la reprise du combat de libération.
 

Al-Ezzi a annoncé, le mois dernier, que le gouvernement prolongerait la trêve à moins que les promesses quant à l’augmentation des vols et au progrès dans l’affaire des droits, soient accomplies. « Sans régler ce grand problème, Sanaa se réserverait le droit de réviser sa position », a-t-il dit.

Les États-Unis convoitent le pétrole yéménite

Le Premier ministre yéménite a averti lors d’une rencontre avec les gouverneurs de Hadramaout et d’al-Mahra que le déplacement de l’ambassadeur américain dans ces deux provinces, s’inscrivait dans le cadre de la volonté américaine de faire main-basse sur le pétrole yéménite.

Le Premier ministre Abdelaziz Saleh bin Habtour a souligné qu’il fallait faire face aux complots des occupants dans ces provinces et dans d’autres zones occupées avant de louer la résistance de leurs habitants devant les occupants saoudiens et leurs projets qui sont en totale violation de la souveraineté yéménite.
 

« La visite de l’ambassadeur américain dans ces régions, signifie le soutien indéfectible de Washington aux agressions saoudiennes dans le cadre du projet américain de pillage des ressources naturelles et d’exploitation de la situation géopolitique du Yémen », a encore noté le Premier ministre du gouvernement de Sanaa.

Dans ce même cadre, le gouverneur désigné par Sanaa pour Aden, Tariq Salam, a réaffirmé samedi 1er juillet que les États-Unis et l’axe qu’ils soutiennent, convoitent les ressources de l’île stratégique de Socotra : « Socotra compte six sites riches en pétrole et il est d’une importance géopolitique considérable, d’où les tentatives des Américains et de leurs alliés pour le dominer. »

« Socotra est loin des conflits, mais la coalition d’agression saoudo-émiratie cherche à l’engager et forcer ses habitants à émigrer pour ainsi anéantir tous les signes et manifestations yéménites de la zone », a ajouté le gouverneur d’Aden avant de promettre aux habitants de Socotra que les combattants yéménites resteraient à leurs côtés pour contrer l’occupation et l’émigration forcée et libérer entièrement ce territoire.
 

La semaine dernière, le site Web yéménite al-Khabar al-Yamani, se référant au compte Twitter de l’ambassade US au Yémen, a affirmé que l’ambassadeur américain Steven Fagin s’était rendu, inopinément, à Hadramaout où il a rencontré les responsables locaux avec lesquels il a parlé des défis apparus pour cette province et de la trêve provisoire actuelle.

La source a aussi précisé que la visite à Hadramout de Fagin était dans le but de préparer la mise sur pied d’une base militaire près de l’aéroport d’al-Rayyan.

Il y a une semaine, le gouverneur d’al-Mahra, al-Qatabi Ali Hussein al-Faraji, a annoncé à l’agence de presse yéménite, SABA que des entraîneurs militaires américains et britanniques sont arrivés à Nishtun, un des ports du sud-ouest du Yémen, près d’Oman, en y transférant également des armements militaires.

« Les pays occupant essayent d’engager également al-Mahra, mais les habitants de cette région ne tolèrent pas la présence militaire étrangère. Leur colère montée en flèche annonce une lutte farouche pour libérer cette terre des occupants et leurs mercenaires », a-t-il dit.
 

« De grands convois d’armements et d’entraîneurs militaires anglo-américains sont entrés au port Nishtun. Les pays occupants facilitent, d’ailleurs, l’entrée des stupéfiants dans cette province pour y propager le chaos et détourner l’attention de ces habitants de leurs plans et projets néfastes », a encore averti le gouverneur d’al-Mahra.

Le journal britannique The Telegraph avait annoncé, l’année dernière, que le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace entendait transférer les militaires britanniques de la base Suffield à Alberta au Canada, sous contrôle britannique depuis 1972, à la ville portuaire d’al-Daqam, située à l’est d’Oman ; ce serait la plus grande base d’entraînement pour les chars britanniques.
 

La marine américaine offre des récompenses pour saisir les armes destinées à Ansarallah

La 5e flotte de la marine américaine basée au Moyen-Orient commence à offrir des récompenses pour des informations qui pourraient aider les marins à intercepter des armes, de la drogue et d'autres cargaisons illicites dans la région.

Le porte-parole de la 5e flotte de la marine américaine stationnée au Moyen-Orient, Timothy Hawkins a annoncé dans une interview à l'agence de presse Associated Press, que pour mener à bien ce projet, les opérateurs parlant couramment l'arabe, l'anglais et le farsi sont prêts à communiquer avec les citoyens par téléphone, et la marine reçoit également des conseils en ligne en langues farsi, dari et pashto.

Hawkins a annoncé une récompense pouvant aller jusqu'à 100 000 dollars ou l'équivalent sous forme de véhicules, de bateaux ou de nourriture pour toute information sur d'éventuelles attaques planifiées contre des positions américaines dans la région. Ansarallah a récemment menacé un nouveau groupe de travail organisé par la 5e flotte de la marine américaine en mer Rouge, mais n'a jusqu'à présent mené aucune attaque.

L'annonce de la 5e flotte de la marine américaine a été publiée quelques jours après l'échec des récentes négociations entre l'Iran et les États-Unis au Qatar et sur fond de la possibilité d'une augmentation de l'aide en armement de l'Iran à Ansarallah du Yémen.

 

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