OTAN "sioniste": la Jordanie quitte le navire?
Excusez, M. le ministe Safadi, M le PM Bisher Al-Khasawneh, la Jordanie pourrait certes vouloir "normaliser" avec la Résistance mais sa "normalisation" vieille de quarante ans l'en empêchera!
Ausiie quand le très réservé chef du gouvernement du roi Abdellah qui se targuait il y a deux semaine d'être le premier dirigeant arabe à rallier une OTAN anti Résistance, à condition que le cadre "en soit bien clair" et que " le nombre de membre" aussi, affirme à la BBC que l'Iran et ses alliés ne représentent aucune menace pour la sécurité des monarchies arabes, on le prend à la lettre, le problème étant qu'une OTAN moyen orientale ne vise pas à assurer la sécurité des Arabes mais l'impunité d'Israël. Une impunité sur quoi Biden et son clan travaille depuis mars 2021 quand ont fait du roi Abdellah "allié privilégie hors OTAN des USA", quitte même à fermer la moitié de leurs bases au Qatar et les replacer dans tout la moitié nord de la Jordanie, avec quelques 30 000 effectifs à s'emparer de quelques 14 bases aériennes y existent et tout ceci, on s'en doute dans le stricte objectif de créer un rempart sur le flan nord ouest sioniste, rempart propre à donner accès à la fois à l'Irak, à la Syrie, au Liban et à la Méditerranée orientale, car le projet d'une OTAN israélienne qui date de l'époque de Trump souffre fondamentalement d'une faille celle que représente cette route stratégique reliant l'Iran, l'Irak à al Syrie et au Liban où la Résistance maintien le gros de ses forces de part et d'autre du triangle frontalier d'al-Tanf occupée par l'Amérique.
Les déclarations faites par le Dr Bishr al-Khasawneh, le Premier ministre jordanien, à la chaîne de télévision BBC arabe il y a deux jours, étaient remarquables en raison de son ton chaleureux envers l'Iran et ses alliés, surtout quand l'intéressé a affirmé que « L'Iran ne menace pas la sécurité nationale de la Jordanie et Amman ne le considère pas comme une source de menace " et que « Nous sommes ouverts à des relations saines avec la République islamique d'Iran. », mais ce discours semble plutôt être de la Jordanie et non pas de l'allié jordanien de l'axe US/Israël. Aussi, c'est à l'aune du résultat que de la prochaine conférence de Djeddah, qui sera présidée par le président américain Joe Biden, et où il est question de « l'établissement d'une alliance au Moyen-Orient ou l'OTAN arabe avec la participation d'Israël et ce, dans le but de frapper l'Iran » qu'il faut surtout jugé ce soudain changement de ton jordanien
Ceci étant, Tout Jordanien est en droit, à l'orée de cette conférence de se poser une question : " à qui ont profité les accords jordaniens précédemment signé avec Israël pour que cette "OTAN nouvelle "mérite d'être cautionnée? Force est de constater qu tous ces sacrifices jordaniens, en particulier la tension des relations avec l'Iran au cours des dernières années, n'aient été confrontés qu'à un blocus financier de la Jordanie par la plupart des pays du golfe Persique ; de telle sorte que ces pays n'ont pas respecté leurs accords antérieurs d'apporter un milliard de dollars d'aide annuelle à la Jordanie. Le gouvernement jordanien avait beaucoup compté sur la visite du prince Mohammad ben Salmane, prince héritier et dirigeant de facto de l'Arabie saoudite, en Jordanie il y a deux semaines, en termes d'aide ou d'investissements dans d'énormes projets jordaniens, mais la visite, qui n'a duré que quelques heures, n’a pas été à la hauteur des espoirs et des ambitions jordaniens, du moins pour l'instant. A cette aune, une ouverture à l'Iran, par des actes et pas seulement des déclarations, peut servir les intérêts économiques et sécuritaires de la Jordanie, car la Résistance à laquelle appartient l'Iran ne trahit jamais sa parole et ne largue jamais ses partenaires.
Dans un article récent, l'éditorialiste de Rai al Youm, Attwan y revient et va même jusqu'à plaider pour une révision des politiques jordaniennes, en particulier envers l'Iran, et l'axe de la Résistance en général, : " Plus particulièrement, la Jordanie doit reconsidérer ses relations avec l’Iran, car « complimenter ou gratifier certains pays du golfe Persique, ne lui a apporté, à elle et à son peuple, que beaucoup de déceptions ». et d'ajouter : « Nous espérons que les déclarations chaleureuses et ouvertes d'esprit du Premier ministre jordanien sur l'Iran seront un prélude à l'ouverture d'une nouvelle page, dans l'intérêt de la Jordanie, qui s'enlise dans des crises de toutes sortes. Et, les frères en Jordanie doivent se rendre compte que la guerre d'Ukraine a changé et changera toutes les équations internationales, ainsi que les politiques et les alliances qui les ont précédées et qui ne conviennent pas à ce qui les suivra »
Mais un partenariat réciproques avec la Résistance pourrait ne pas en rester là et servir même de façon bien plus avancée la Jordanie. Au fait le pays qui partage des kilométrés de frontières avec la Syrie, l'Irak, soit deux bastions de la Résistance est à m^me de se servir de cette méga carte dans le stricte but de faire pressions sur ses alliés si peu fiables. A commencer l'entité qui vend à la Jordanie l'eau jordanienne et qui en tire de scandaleux bénéfices. Après tout un rapprochement d’Amman de la Résistance qui fait désormais en Cisjordanie la pluie et le beau temps et ce au détriment d'une entité littéralement incapable de contrer la Résistance cisjordanienne, ses opérations commandos et bientôt balistiques contre ses colonies. Le modèle de rapprochement avec l'ennemi de mon "vrai faux ami" a d’ailleurs largement profité à l'Egypte qui en mai 2021 tout en appuyant en sous main Gaza a fait bénéficier les combattants palestiniens de son assistance armée non pas de façon directe mais en transmettant des données sensibles sur les cibles israéliennes des missiles de la Résistance. Depuis quelques Le Caire devra y repenser à cette interconnexion salutaire, lui qui pleure ses soldats brûlés vifs au Sinaï il y a de cela plusieurs décennies par un Israël viscéralement anti arabe.
Mais il y a plus : un partenariat gagnant gagnant Résistance Jordanie aura aussi un volet irakien avec ce projet signé gouvernement Kazemi qui consiste à inclure Irak Jordanie et Egypte dans un m^me bloc économique mais qui jusqu'ici n'avait pas le soutien de la Résistance. Après tout la Résistance irakienne n'a pas oublié non plus comment ses premiers drones ont atteint Beit Shéan colonie du nord ouest sioniste en plein bataille Épée de Qods et ce en survolant le ciel jordanien comme la Cisjordanie qui elle n'a pas oublié non plus le mouvement spontané des milliers de jeunes jordaniens vers les frontières avec l'entité qu'ils ont tenté de forcer pour aller porter secours aux Cisjordaniens.. Disons que l'OTAN "israélienne" est tentée depuis des décennies au Moyen Orient et Amman en a été un membre avant l'heure mais qu'elle n'a jamais été pour le royaume musulman plutot un rattrape-douleur qu'une matière à consolation.