Les analystes occidentaux admettent la puissance méconnue du Yémen

Pars Today - L'agence de presse européenne, citant des experts, a écrit : « C'est un avertissement à l'armée américaine ; les Yéménites ont combattu pendant plusieurs années dans des conditions difficiles et sous des milliers de frappes aériennes, et ils ne doivent pas être sous-estimés. »

Ces derniers jours, le président américain, Donald Trump, a ordonné une attaque contre le Yémen sous prétexte de la « liberté des voies maritimes ». Dans ce contexte, les États-Unis ont à plusieurs reprises pris pour cible le Yémen avec leurs actions agressives. Contrairement aux allégations des responsables américains, ces attaques n'ont abouti qu'à la mort de civils et n'ont eu aucun impact sur la capacité des forces armées yéménites. Cette situation a conduit les experts occidentaux à mettre en garde l'administration américaine contre toute aventure militaire au Yémen.

L'Agence France-Presse (AFP), citant des experts, a écrit : « C'est un avertissement à l'armée américaine ; les Yéménites ont combattu pendant plusieurs années dans des conditions difficiles et sous des milliers de frappes aériennes, et ils ne doivent pas être sous-estimés. »

Selon l'aveu d'une agence de presse européenne, malgré les lourdes frappes aériennes américaines contre le Yémen, les forces armées yéménites restent toujours puissantes.

« Les Yéménites, qui contrôlent les régions montagneuses du nord du Yémen, se sont bien armés au cours d'une décennie de guerre contre la coalition internationale dirigée par l'Arabie saoudite. Avant le début de la guerre à Gaza, ils étaient également en train de mener des négociations de paix avec l'Arabie saoudite. », a précisé l' AFP.

Cependant, concernant les défis auxquels l'armée américaine est confrontée face aux forces armées yéménites, la directrice du Girton College à l'Université de Cambridge, Elizabeth Kendall, a annoncé à une agence de presse européenne : « Les États-Unis ne doivent pas sous-estimer les Yéménites. Ce sont des combattants résistants et puissants. Ils ne seront pas vaincus facilement. »

Les récentes attaques des États-Unis contre le Yémen ont causé la mort de 53 personnes, dont des enfants, et ont fait 98 blessés. Malgré les allégations des responsables américains sur le manque de popularité du mouvement Ansarallah, des milliers de Yéménites ont organisé des manifestations pour condamner les frappes américaines, le lundi 17 mars.

L'expérience des forces armées yéménites dans la guerre

Selon Elizabeth Kendall, depuis 2014 et le début de la guerre menée par la coalition sous la direction de l'Arabie saoudite avec le soutien des pays occidentaux, les forces armées yéménites ont réussi à survivre à plus de 25 000 bombardements et attaques aériennes. Finalement, elles ont pu repousser et vaincre les forces de la coalition.

Depuis le début de la guerre à Gaza et le soutien d'Ansarallah aux Palestiniens de Gaza, le Yémen a également été la cible de frappes aériennes massives menées par les États-Unis, l'Angleterre et le régime israélien. Les forces yéménites ont néanmoins réussi à sortir fort face à ces menaces.

L'incapacité de l'Occident à identifier les armes yéménites

Selon les experts occidentaux, outre la résilience des forces armées yéménites, la « dispersion » de leur armes constitue un sérieux défi pour leurs ennemis.

« Il est extrêmement difficile de détecter et de détruire les armes yéménites, notamment leurs lance-roquettes mobiles. La résilience des Yéménites découle de leur capacité à disperser leurs armes à travers les terrains accidentés du Yémen, ce qui rend difficile le ciblage de leurs armes. », a annonce l'expert du think tank Atlantic Council, Alex Plitsas à l'AFP.   

Alex Plitsas a ajouté : « Des sources de renseignement ont peut-être prétendu que le Hamas et le Hezbollah ont été affaiblis à la suite des opérations israéliennes, y compris des opérations d'assassinat, mais les Houthis sont restés pratiquement intacts. »

 L'efficacité des attaques yéménites contre les navires hostiles

En louant la stratégie des attaques menées par les forces armées yéménites, l'AFP  a écrit : « Les attaques du Yémen sont menées à l’aide de drones et de missiles fabriqués localement, qui sont très simples mais efficaces. Comme en 2022, les Yéménites disposent également de la capacité de frapper des infrastructures pétrolières d’autres pays, notamment l’Arabie saoudite. »

En 2024, l'Organisation des Nations unies (ONU) a qualifié les forces armées yéménites de « puissante organisation militaire » dans un rapport. Selon ce rapport, le nombre de combattants des forces armées yéménites est estimé à plus de 350 000 soldats.

D'un autre côté, Haines a déclaré à l'AFP : « Ils possèdent des missiles de croisière et balistiques avec une portée de 2 000 kilomètres, ainsi que des drones à plus longue portée. Dans toutes les conditions, ces armes ont la capacité de traverser les systèmes de défense. »

« Bien que les Yéménites ne puissent pas rivaliser avec la puissance de l'armée des États-Unis, ils tireront avantage de la nature asymétrique du conflit. La poursuite des lancements de missiles et de drones à la mer Rouge perturbera le commerce maritime mondial et la liberté de navigation. », a également annoncé la directrice du Girton College à l'Université de Cambridge à ce sujet.

Elizabeth Kendall, a fait référence aux pressions politiques des États-Unis contre l’Iran et ses alliés, y compris le reclassement d’Ansarallah sur la liste des organisations terroristes, a souligné : « Vaincre Ansarallah, qui contrôle un territoire environ 20 fois plus grand que le Liban et 500 fois plus vaste que Gaza, est une toute autre question. »

L'incapacité des États-Unis à mener une invasion terrestre au Yémen

En faisant référence aux attaques terrestres sur le Liban et Gaza et à la différence de la guerre avec le Yémen, Haines a souligné : « Cela n'arrivera pas au Yémen. Les Américains n’enverront pas de forces terrestres. »

« Une campagne aérienne à elle seule ne constituera pas une menace existentielle pour les Yéménites. », a également déclaré un autre expert à l'AFP.