Hamas aux familles des captifs : « Vos enfants reviendront dans des cercueils »
Parstoday – Malgré la colère croissante parmi les sionistes, le Premier ministre israélien continue de justifier la poursuite de la guerre et des violences à Gaza sous couvert de vouloir ramener les otages.
Tel-Aviv estime que 59 otages israéliens se trouvent dans la bande de Gaza, dont seulement 24 seraient encore en vie. Selon des rapports de défense des droits humains ainsi que des sources palestiniennes et israéliennes, plus de 9 500 Palestiniens sont détenus dans les prisons de ce régime, où ils subissent torture, faim et négligence médicale — des conditions qui ont coûté la vie à nombre d’entre eux.
Selon l’agence IRNA, le Premier ministre israélienm Benjamin Netanyahu, a déclaré mardi soir 15 avril qu’il poursuivrait sa guerre génocidaire dans la bande de Gaza, tout en prétendant agir pour le retour des otages israéliens. Il a d’ailleurs affirmé que le régime était déterminé à libérer les otages israéliens et qu’il atteindrait tous ses objectifs militaires.
Hamas met en garde les familles des captifs israéliens
D’après l’agence de presse IRIB, les Brigades Qassam — la branche armée du Hamas — ont diffusé mercredi 16 avril une vidéo adressée aux familles des otages israéliens retenus dans la bande de Gaza. Elles y mettent en garde contre les bombardements de l’armée israélienne, qui viseraient également les lieux où sont détenus ces captifs.
Les Brigades Qassam ont déclaré : « Préparez-vous, vos enfants reviendront bientôt dans des cercueils noirs, leurs corps déchiquetés par les éclats des missiles de votre propre armée. Vos responsables veulent exécuter les otages. Préparez-vous à creuser leurs tombes. »
Mardi, le porte-parole de la branche armée du Hamas a annoncé la perte de contact avec les gardiens d’Idan Alexander, un otage israélo-américain, à la suite du bombardement de son lieu de détention. Il a qualifié cette action de tentative délibérée du cabinet Netanyahou reléguer au second plan la question des otages binationaux.
Appel du Hamas : « Gaza crie ton nom »
Mardi, le Hamas a appelé dans un communiqué toutes les personnes éprises de liberté à travers le monde à participer sans délai à la campagne de la semaine mondiale « Gaza crie ton nom ».
Le Hamas a également appelé à faire des vendredi, samedi et dimanche prochains (18 au 20 avril) des journées de colère mondiale contre le régime sioniste, pour dénoncer le soutien des États-Unis et la complicité de la communauté internationale avec ce régime.
Le groupe palestinien a appelé à transformer les journées de vendredi, samedi et dimanche prochains (du 18 au 20 avril) en un mouvement mondial de colère contre le régime israélien. L’objectif est également de dénoncer le soutien des États-Unis et la complicité de la communauté internationale avec ce régime usurpateur.
Les forces nationales et islamiques palestiniennes rejettent le désarmement de la Résistance
En même temps, les forces nationales et islamiques palestiniennes ont rejeté la proposition de Benjamin Netanyahu, qui exigeait la remise des armes de la Résistance comme condition à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi, les forces nationales et islamiques palestiniennes ont déclaré avoir examiné les nouvelles propositions de cessez-le-feu. Elles précisent que ces propositions exigent le désarmement de la Résistance et la libération des prisonniers israéliens, sans offrir de garanties concrètes pour mettre fin à la guerre génocidaire contre le peuple palestinien ni assurer le retrait complet de l’armée israélienne de la bande étroite et côtière.
À ce sujet, le comité chargé du suivi des affaires des forces nationales et islamiques palestiniennes a souligné : « Alors que les États-Unis annoncent la livraison d’un important lot d’armes meurtrières et de bombes puissantes au régime israélien, assassin et occupant, qui les utilise contre notre peuple sans défense, nous rejetons cette logique qui cherche à dramatiser la question des armes rudimentaires utilisées par les victimes — le peuple de Gaza — uniquement pour se défendre. »
À ce sujet, le comité de suivi des forces nationales et islamiques palestiniennes a dénoncé une logique biaisée : « Tandis que les États-Unis annoncent la livraison massive d’armes meurtrières et de bombes lourdes à un régime israélien assassin et occupant — qui les utilise contre notre population sans défense —, on tente de diaboliser les armes artisanales et défensives du peuple de Gaza, qui ne cherche qu’à se protéger. Nous rejetons donc fermement cette hypocrisie. »
Poursuite des frappes aériennes israéliennes sur Gaza
Dans la nuit de mardi à mercredi, l’armée israélienne a continué ses bombardements aériens et tirs d’artillerie contre des zones résidentielles et des camps de déplacés dans la bande de Gaza. Lors d’un raid mené par des avions de chasse des occupants israéliens contre une maison dans le quartier d’At-Touffah, à l’est de la ville de Gaza, six Palestiniens ont été tués. Un autre bombardement visant un camp de déplacés installé dans le stade Yarmouk, au centre de Gaza, a fait trois morts et de nombreux blessés.
Un autre raid aérien lancé par l’armée d’occupation contre une maison située dans l’enceinte de l’hôpital Nasser à Khan Younès, s’est soldé par la mort d’une fillette palestinienne. Plusieurs autres citoyens palestiniens ont été également blessées.
Le nord du camp de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, a également été la cible de frappes aériennes israéliennes. Des sources locales rapportent en parallèle des bombardements d’artillerie menés par l’armée d’occupation sur des zones situées à l’est et au sud de Khan Younès, dans le sud de la frange côtière. Dans un communiqué, le ministère de la Santé de Gaza a confirmé la mort d’au moins 23 civils lors des attaques israéliennes de la journée, tout en avertissant que le bilan pourrait encore s’alourdir.
Plus de 1 400 membres du personnel médical tués à Gaza
Mardi, le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que plus de 1 400 soignants avaient perdu la vie depuis le début de la guerre génocidaire par le régime israélien contre le peuple palestinien. En outre, environ 360 membres du personnel de santé sont toujours détenus.