Foreign Policy : l’échec de l’opération américaine au Yémen rend la mer Rouge dangereuse pour USA-Israël

Selon Foreign Policy, cinq semaines après le lancement des frappes américaines contre le Yémen, de sérieux obstacles sont apparus, montrant à quel point il est difficile pour le président américain de traduire ses discours en actions concrètes.

Le magazine américain Foreign Policy, revenant sur l’inefficacité des frappes américaines contre les positions du gouvernement de salut national au Yémen, écrit que cinq semaines après le début des attaques ordonnées par l’administration Donald Trump, plusieurs problèmes majeurs ont émergé, montrant combien il est difficile pour le président américain de transformer sa rhétorique en résultats tangibles.

« L’opération américaine contre le Yémen a, jusqu’à présent, échoué à atteindre ses objectifs annoncés, à savoir rétablir la liberté de navigation en mer Rouge et restaurer la capacité de dissuasion », indique la source médiatique.

Selon Foreign Policy, malgré des frappes ayant déjà coûté plus d’un milliard de dollars aux États-Unis, le trafic maritime en mer Rouge et via le canal de Suez reste toujours limité. Les forces yéménites, tout en avertissant Donald Trump du risque de s’enliser dans le « bourbier » yéménite, ont intensifié leurs attaques contre Israël et les navires de guerre américains dans la région. Les forces yéménites, qui mettent en garde Donald Trump contre un enlisement dans le « bourbier » du Yémen, ont renforcé leurs offensives ciblant Israël ainsi que les navires de guerre américains présents dans la région. Par ailleurs, cette opération – la plus vaste menée par les États-Unis sous le second mandat de Trump – reste entourée d’un flou important quant à ses objectifs et sa conduite.

Le Pentagone n’a tenu aucun briefing sur le conflit en cours, tandis que le Commandement central américain (CENTCOM) se limite à diffuser sur les réseaux sociaux des vidéos spectaculaires montrant des avions de chasse décollant des porte-avions. Ce qui inquiète encore davantage, c’est la hausse constante de l’utilisation de munitions de précision dans les frappes menées jour et nuit par les deux groupes aéronavals américains.

Selon les dires de nombreux experts en défense, ces munitions à usage limité seraient plus efficaces dans le cadre d’un éventuel conflit futur avec la Chine. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le stock restreint de missiles air-sol, dont l’importance serait cruciale dans un affrontement potentiel autour de Taïwan.

D’un autre côté, il y a aujourd’hui moins d’urgence qu’auparavant à rouvrir la mer Rouge et le canal de Suez à la navigation commerciale. En effet, la guerre commerciale initiée par Donald Trump a tellement assombri les perspectives du transport maritime mondial que les tarifs des porte-conteneurs sont en baisse. Dans ce contexte, les compagnies maritimes ne s’inquiètent pas outre mesure des détours ou de l’allongement des itinéraires d’expédition via le sud de l’Afrique.

Depuis le 15 mars 2025, les États-Unis mènent des frappes contre des civils au Yémen, en soutien au régime sioniste et dans le but de briser le blocus maritime imposé à ce dernier par le Yémen. Ces attaques ont déjà fait des dizaines de morts et de blessés parmi la population yéménite.

Malgré ces frappes, les forces armées yéménites poursuivent leurs opérations en soutien à la Résistance et au peuple palestinien dans la bande de Gaza. Elles ont ciblé le cœur des territoires occupés, des navires liés au régime israélien, ainsi que des navires de guerre américains en mer Rouge et dans l’océan Indien. Par ailleurs, elles ont réussi à abattre plusieurs drones américains de pointe.