Le 2e F-18 abattu : le monde sous le choc, Washington redoute d’admettre une défaite face au Yémen
(last modified Sat, 03 May 2025 11:13:26 GMT )
May 03, 2025 11:13 UTC
  • Le 2e F-18 abattu : le monde sous le choc, Washington redoute d’admettre une défaite face au Yémen

Pars Today – En abattant un deuxième F-18 américain, les combattants de la Résistance yéménites semblent avoir réussi à remettre en cause les règles classiques de la guerre, malgré un blocus économique, le manque de matériel sophistiqué et des décennies de conflit.

La chute du deuxième chasseur avancé F/A-18 Super Hornet américain en mer Rouge en moins de six mois n’est pas un simple « incident technique », mais bien le signe d’un profond bouleversement sur le champ de bataille.

Cet événement, qui a d’abord été présenté par Washington comme un « dysfonctionnement interne » ou un « accident », est devenu un moyen de dévoiler les contradictions des médias et de l’armée américaine. Les analystes et les utilisateurs des réseaux sociaux, en se basant sur les lois de la physique et les preuves sur le terrain, ont rejeté la version officielle des États-Unis, soulignant que cet incident résulte d’une attaque directe des forces yéménites.

Mais pourquoi Washington craint-il d’admettre cette réalité ? La réponse réside dans le changement de paradigme de la guerre opéré par la Résistance yéménite.

1. La Résistance yéménite : de la guerre asymétrique à la redéfinition des règles du combat

Sous la direction d'Ansarallah, le Yémen, malgré le blocus économique, le manque d’équipements avancés et des décennies de guerre, a réussi à défier les règles traditionnelles de la guerre.

Ce groupe, en utilisant des tactiques peu coûteuses et innovantes telles que les drones, les missiles balistiques et des opérations surprises, a non seulement obtenu des succès contre la coalition saoudienne-émiratie, mais a également réalisé des avancées significatives face à la marine et à l'aviation américaines en mer Rouge.

a) Nouvelle carte géopolitique : en ciblant les navires commerciaux et militaires liés aux États-Unis et à Israël en mer Rouge, les Yéménites ont effectivement remis en cause le contrôle d’une des voies maritimes les plus stratégiques au monde pour ces deux régimes hégémoniques. Ces actions ont imposé un lourd coût économique aux États-Unis et à leurs alliés, démontrant qu’un groupe de résistance local peut, même, faire plier une superpuissance comme les États-Unis.

b) Technologie contre créativité : tandis que les États-Unis dépensent chaque année des milliards de dollars pour des chasseurs avancés comme le F-18, les Yéménites, en utilisant des missiles fabriqués en Iran ou en recourant à l’ingénierie inverse, ont réussi à créer des systèmes de défense et d’attaque efficaces. La chute du F-18, deuxième exemple en date, illustre que la technologie de pointe reste vulnérable face à des tactiques non conventionnelles.


2. Pourquoi les États-Unis craignent-ils d’admettre leur défaite ?

a) Menace sur l'image de la puissance militaire : admettre la chute d’un chasseur à 60 millions de dollars par les forces yéménites porterait un coup sévère à l’aura d’invincibilité de l’armée américaine. Cela minerait non seulement le moral des soldats américains, mais pourrait également inspirer d’autres groupes de résistance dans la région.

b) Crise de crédibilité médiatique : la narration officielle de Washington a toujours mis l'accent sur la « supériorité technologique » et la « compétence opérationnelle » de l’armée américaine. La révélation de son incapacité à faire face à un groupe de résistance local confronte les médias occidentaux à un défi et soulève de sérieuses questions sur la transparence des rapports militaires.

c) Crainte d'une expansion de la Résistance : reconnaître le rôle de Sanaa dans la chute du F-18 signifierait en réalité admettre que les règles de la guerre ont été redéfinies par Ansarallah. Cela pourrait inciter d’autres groupes de résistance à imiter le modèle yéménite, augmentant ainsi le coût de la présence militaire américaine dans la région.

3. Analyse militaire : pourquoi la stratégie des États-Unis au Yémen a-t-elle échoué ?

a) Dépendance excessive à la puissance aérienne : depuis des années, Washington tente de contenir Ansarallah par des bombardements aériens. Cependant, dix ans de guerre ont prouvé que cette stratégie non seulement est inefficace, mais qu'elle a également renforcé le moral des combattants de la Résistance yéménite. Même les médias américains ont admis que les frappes aériennes n'ont pas réussi à diminuer la puissance militaire d'Ansarallah.

b) Négligence des réalités sur le terrain : l’armée américaine et ses alliés considèrent le Yémen comme un simple « conflit par procuration » avec l’Iran, alors qu’Ansarallah est profondément enraciné dans la structure sociale et religieuse du pays, ayant obtenu un large soutien populaire. Ce groupe, en contrôlant d'immenses régions du nord du Yémen, est de facto un « État-nation » qu'on ne peut pas anéantir par des bombardements.

c) Coût économique et politique : selon les rapports, le coût des opérations militaires américaines au Yémen a atteint 1 milliard de dollars en seulement trois semaines, sans résultats concrets. En revanche, les Yéménites, avec des moyens minimes, infligent de lourdes pertes aux infrastructures ennemies.

4. Effets stratégiques : redéfinition de l’équilibre des pouvoirs en Asie de l'Ouest

- Renforcement de l’Axe de la Résistance : Les succès du Yémen ne se limitent pas à consolider la position de l’Iran en tant que principal soutien du front de la Résistance, ils offrent aussi un modèle pour des groupes comme le Hezbollah libanais et le Hamas. Cette situation accentue les inquiétudes du régime israélien et de ses alliés arabes.

- Affaiblissement de l’hégémonie américaine : L’incapacité de Washington à faire face à la Résistance yéménite a mis en lumière l’écart entre ses revendications de puissance et la réalité sur le terrain. Cette situation pourrait entraîner un recul de l’influence américaine dans la région et pousser certains pays à se tourner vers d’autres acteurs comme l’Iran, la Chine ou la Russie.

5. Conclusion : Le monde post-américain et la naissance d’un nouveau modèle de résistance

La chute du deuxième F-18 américain en mer Rouge n’est pas simplement un événement militaire, mais un symbole du passage à une nouvelle ère de guerres asymétriques. La Résistance yéménite a prouvé qu'avec créativité, flexibilité et en s'appuyant sur des tactiques peu coûteuses, il est possible de contraindre les superpuissances à reculer.En niant encore cette réalité, les États-Unis perdent non seulement leur rôle autoproclamé de « gendarme du monde », mais ils verront aussi des acteurs autrefois considérés comme « faibles » réécrire aujourd'hui les règles de la guerre.