Israël : les Haredim et le cauchemar du service militaire
Pars Today - Un expert d’Israël révèle un grave problème qui affecte profondément l’armée du régime de Tel Aviv et constitue une menace sérieuse pour elle.
L’expert des affaires israéliennes, Emad Abou Awad, a évoqué la question du service militaire des haredim en Palestine occupée.
« Le débat autour du service des haredim dans l’armée d’occupation n’est pas nouveau. Il s’agit d’un problème complexe avec lequel Israël lutte depuis des décennies. Cette crise s’est intensifiée de manière sans précédent ces dernières années, notamment à la suite de la guerre à Gaza et la crise du recrutement militaire au sein de l’armée israélienne. », a annoncé Emad Abou Awad.
Il a ajouté que le nombre des haredim aux territoires occupés a considérablement augmenté au cours des deux dernières décennies, ce qui a accru la pression pour les intégrer au service militaire.
À ce sujet, Yaïr Lapid annonce : « L’évasion des haredim du service militaire coûte à Israël 120 milliards de shekels par an, ce qui signifie que chaque individu qui ne rejoint pas l’armée engendre une perte d’environ 1,5 million de shekels pour Israël. »
Emad Abou Awad a déclaré qu’il existait de nombreux obstacles politiques et religieux dans ce domaine, et que ces groupes détenaient un pouvoir considérable au sein du cabinet de coalition.
« Si une loi imposant le service militaire aux haredim était adoptée, cela entraînerait la chute du cabinet. », a-t-il précisé.
Emad Abou Awad a affirmé : « Netanyahu n’est actuellement pas en mesure de faire adopter une telle loi, car son cabinet risquerait de s’effondrer, ce qui mènerait à une rébellion et à de vastes manifestations dans les rues. Chaque acteur de la scène politique israélienne est conscient de l’importance de maintenir les haredim au sein du cabinet. »
Emad Abou Awad annonce ensuite que la persistance de cette situation reflète une crise profonde dans les territoires palestiniens occupés, qui affecte directement la capacité de l’armée de ce régime à poursuivre la guerre, notamment en raison d’un manque de personnel.
« Ce problème a un impact sur les performances militaires du régime israélien sur différents fronts. », a-t-il ajouté.
L’expert a évoqué le chantage exercé par les haredim sur le cabinet, et a annoncé qu’en dépit de la crise financière actuelle, ils avaient pu garantir leur budget de manière stable, et que les politiques d’austérité n’avaient pas été appliquées à leur égard, contrairement aux autres segments de la société.
« La crise du service militaire des haredim ne concerne pas uniquement Netanyahu, mais qu’il s’agit d’une crise à laquelle devra faire face tout cabinet, actuel ou futur. Les haredim ne sont pas seulement prêts à quitter le cabinet, mais également à déclencher de vastes manifestations de rue en cas de toute mesure prise à leur encontre. », a conclu Abou Awad.