Pourquoi Trump s’inquiète-t-il du procès de Netanyahu ?
(last modified Mon, 30 Jun 2025 07:30:46 GMT )
Jun 30, 2025 07:30 UTC
  • Pourquoi Trump s’inquiète-t-il du procès de Netanyahu ?

Pars Today –  Alors que le Premier ministre du régime sioniste doit comparaître devant la justice pour répondre à des accusations de corruption, le président des États-Unis a menacé de couper l’aide américaine à Israël si ce procès se tient.

Le président américain, Donald Trump, affirmant : « Les États-Unis, qui dépensent des milliards de dollars pour soutenir Israël, a de nouveau exprimé son soutien à Netanyahu et demandé l’annulation de son procès à Tel-Aviv. » Sur son réseau social Truth Social, il a loué Netanyahu et son esprit guerrier, déclarant : « Ce qui se passe actuellement en Israël contre Benjamin Netanyahu est très regrettable. »

Donald Trump, affirmant que les États-Unis dépensent des milliards de dollars pour soutenir Israël, a de nouveau exprimé son soutien à Benjamin Netanyahu et demandé l’annulation de son procès à Tel-Aviv. Sur son réseau social Truth Social, il a loué Netanyahu et son esprit guerrier, déclarant : « Ce qui se passe actuellement en Israël contre Benjamin Netanyahu est très regrettable. »

Sur son réseau social, il a écrit : « Les États-Unis dépensent chaque année des milliards de dollars pour protéger et soutenir Israël, plus que pour tout autre pays. Nous ne tolérerons pas cela. »

Netanyahu fait face à plusieurs affaires distinctes où il est accusé de corruption, fraude et violation de la confiance publique. Parmi elles, l’affaire dite « Dossier 1000 » l’accuse d’avoir reçu des cadeaux d’une valeur de 700 000 shekels de la part d’Arnon Milchan, un producteur israélien à Hollywood et homme d’affaires fortuné.

Selon le rapport du procureur du régime israélien, Netanyahu est accusé de corruption à grande échelle dans cette affaire : il aurait accordé des facilités financières de plusieurs millions de dollars à Shaul Elovich, le propriétaire de Bezeq, afin que la plateforme d’information Walla soutienne médiatiquement le Premier ministre et sa famille.

Bien que certains hauts responsables israéliens aient déjà été jugés et même emprisonnés pour leurs fautes, c’est la première fois qu’un Premier ministre en exercice est conduit devant la justice. C’est également la première fois que Donald Trump, président des États-Unis, intervient directement dans les affaires intérieures d’Israël en demandant l’annulation du procès.

En réalité, la demande du président américain d’annuler le procès de Netanyahu, ainsi que sa menace implicite de couper l’aide financière à Israël en cas de poursuite du procès, témoignent des dimensions complexes et multiformes des relations entre les États-Unis et Israël, ainsi que de la vision personnelle et politique de Trump envers des figures comme Netanyahu.

Le président américain cherche à présenter Netanyahu comme un partenaire fidèle et efficace des États-Unis dans la région, afin de lui accorder toutes sortes de privilèges et de remettre en question la légitimité de toute poursuite judiciaire à son encontre. Ce type de défense puise ses racines dans la relation personnelle étroite entre Trump et Netanyahu, qui a atteint son apogée lors du premier mandat de Trump.

D’autre part, sous la direction de Netanyahu, Israël a toujours agi comme un bras avancé des politiques anti-iraniennes des États-Unis dans la région. Ainsi, maintenir Netanyahu au pouvoir, surtout dans la période actuelle où la guerre à Gaza se poursuit, peut être considéré par Washington comme un atout stratégique. Par ailleurs, un procès ou un affaiblissement de Netanyahu pourrait perturber l’équilibre du pouvoir interne en Israël et semer le trouble au sein des institutions militaires et sécuritaires du pays, ce qui aurait un impact direct sur la capacité opérationnelle d’Israël et, par conséquent, sur les plans régionaux des États-Unis.

En revanche, le procès de Netanyahu est également une affaire complexe et profondément ancrée au sein d’Israël. Ne pas le juger risquerait d’aggraver les mécontentements internes, et les partis d’opposition refusent l’arrêt de la procédure judiciaire, certains y voyant une opportunité de mettre fin à la longue période de son pouvoir. Avichai Mandelblit, procureur général d’Israël, a souligné qu’il mènera ce jugement en toute indépendance, uniquement sur la base des preuves et de la loi.

Cependant, la menace de Trump de couper l’aide américaine à Israël dans ce contexte montre que le président des États-Unis considère l’ingérence dans les affaires internes de ses alliés non seulement comme légitime, mais aussi nécessaire. Le soutien explicite de Trump à Netanyahu témoigne d’un type particulier de diplomatie où les relations personnelles remplacent les relations interétatiques, et où les critères traditionnels de la politique étrangère sont modifiés sous l’influence des visions individuelles des dirigeants. Il semble qu’aux yeux de Trump, la lutte contre un « système judiciaire hostile » soit devenue un point commun et un facteur de solidarité parmi les dirigeants de droite à travers le monde.