Bahreïn : le roi se monque de son peuple
(last modified Tue, 31 May 2016 08:49:18 GMT )
May 31, 2016 08:49 UTC
  • Manifestation pro-Salmane à Bahreïn.
    Manifestation pro-Salmane à Bahreïn.

Alors que l'opposition pacifique à Bahreïn avaient les yeux rivés sur les juges de la cour d'appel pour qu'ils allègent la peine de prison de leur leader, celui-ci a appris qu'il lui faut rester en prison 5 ans de plus.

Cheikh Salman qui dirige le parti al Wefaq a été accusé de tous les maux possibles et imaginables : « complot contre le régime », «incitation à la désobéissance» et «atteinte au ministère de l’Intérieur».

Les Bahreinis, décontennacés par ce verdict, l'ont qulaifié « d’inacceptable ». S'agit-il d'une provocation? Dans un contexte d’absence totale de dialogue entre le régime et l’opposition, al-Wefaq dénonce «l’insistance du régime à ignorer les appels à une solution et à exacerber la crise politique à Bahreïn».

Et al-Wefaq ne compte pas croiser a rappelé sa détermination à œuvrer pour « l’instauration d’une véritable démocratie » et « par un dialogue sérieux ».

D’importantes manifestations pacifistes ont eu lieu lundi à l'annonce du verdict à Bahreïn.

Selon le site d’information al-Ahed, en dépit de fortes mesures sécuritaires mises en place pour empêcher des protestations prévisibles, les zones d’Abu-Sabih, d’al-Belad el-Qadim et d’al-Maamir ont été témoins de protestations de masse.

Les forces sécuritaires des Ale-Khalifa ont dispersé les manifestants à coup de bombes lacrymogènes et des chevrotines.

Lundi soir aussi, les B

ahreïnis sont descendus dans les rues, dans les cités de Buri, d’Aali, de Karzakan, de Sar et Abu-Qowa en scandant des slogans en faveur de la libération de Cheikh ali Salman et de tous les autres prisonniers politiques injustement détenus.

Le soulèvement bahreïni est basée sur des contestations populaires, sociales et politiques qui ont commencé le 14 février 2011 et qui ont été marquées par un pacifisme à toute épreuve malgré une répression féroce ayant laissé des dizaines de morts, des centaines de blessés et de nombreuses personnes derrière les barreaux et pour de longues années.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights First a estimé que le verdict était «une action dangereuse du régime», risquant d'«accroître l’instabilité» dans ce petit pays du golfe Persique secoué par des violences politiques depuis plus de cinq ans.

 Il faut rappeler aussi qu’au cours des mois derniers, des ONG et des gouvernements occidentaux ont multiplié les appels aux autorités bahreïnies pour un règlement pacifique de la crise dans ce royaume, proche allié de Washington.







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