Bahreïn défie sa population
(last modified Thu, 23 Nov 2017 13:25:13 GMT )
Nov 23, 2017 13:25 UTC
  • Bahreïn défie sa population

L’annonce de la prolongation de deux ans de la peine de prison de Nabil Rajab, président du Centre bahreïni des droits de l’homme, a provoqué un tollé général à Bahreïn.

Amnesty International a qualifié d’injuste et d’arbitraire la prolongation de la peine de prison de ce militant des droits de l’homme bahreïni.

Le régime des Al Khalifa reproche à Rajab ses interviews télévisées avec des journalistes étrangers, où il dénonce la situation catastrophique des droits de l’homme à Bahreïn. Rajab critique aussi le régime de Manama qui « n’autorise pas les rapporteurs des droits de l’homme à se rendre à Bahreïn ».

Rajab, qui a été arrêté le 13 juin 2016 pour la diffusion de tweets ayant critiqué le rôle de Manama dans la campagne militaire meurtrière menée par l’Arabie saoudite au Yémen, risque ainsi de passer 15 ans en prison.

Auparavant, Nabil Rajab avait été interpellé pour avoir organisé des manifestations jugées par le régime de Manama comme illégales. Ce militant chiite a été libéré en 2015 à cause de problèmes de santé, mais il a été emprisonné de nouveau en juin 2016.

Bahreïn, cette petite monarchie du golfe Persique, siège de la Ve flotte des États-Unis, est secoué par des manifestations populaires depuis février 2011. Les contestataires bahreïnis réclament la liberté, la justice, la levée des discriminations et la mise sur pied d’un gouvernement élu au suffrage universel dans leur pays. 

 

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