Révolte au sein de l'Armée de l'air sionsite
Plusieurs Arabes et Druzes ne veulent plus faire partie d’une armée qui a commis autant de crimes contre les habitants de Gaza et les Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948.
« Les soldats demandent de plus en plus de sortir des casernes sans porter leur uniforme, ils fuient les casernes, ils forment des groupes sur WhatsApp pour exprimer leur colère contre la récente guerre de Gaza, les soldats d’origine arabe et les soldats israéliens sont plus que jamais divisés et les habitants des régions au peuplement arabe critiquent sévèrement les soldats de souche arabe qui passent leur service dans l’armée israélienne », a-t-on appris du site d’information israélien Walla.
Walla continue : « Malgré la fin de la guerre, ses conséquences pèsent toujours sur la vie des militaires d’origine arabe de l’armée israélienne ; sous pression de la part de leur famille, ils risquent même d’être abandonnés. Une grande crise sociale va se produire au sein de l’armée israélienne et les unités dont les membres sont majoritairement des Arabes ont déjà commencé à fustiger le bilan de l’armée. »
Le reportage de Walla fait ensuite allusion à un cas de fuite de l’armée israélienne : « Lorsqu’un soldat d’origine arabe, qui avait fui sa caserne, a été interrogé sur la raison de sa décision, il a répondu qu’il ne voulait plus retourner à l’armée, car celle-ci continuait de bombarder sa famille et ses proches dans la bande de Gaza. Un autre soldat a dit qu’il ne voulait plus faire partie d’une armée qui profanait la mosquée d’al-Aqsa. »
Selon Walla, l’armée israélienne craint qu’une vague de protestation ne se forme parmi les soldats d’origine arabe qui sont de plus en plus abandonnés par leurs familles et proches en raison de leur intégration dans les rangs des troupes israéliennes.
« Ce qui préoccupe sérieusement les dirigeants israéliens est que beaucoup de Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948 ont participé aux activités antisionistes pendant les jours de la guerre. »
Michael Milstein, chef du département de recherches palestiniennes au Centre Moshe Dayan pour les études sur le Moyen-Orient et l’Afrique (MDC), affilié à l’Université de Tel-Aviv, a averti que « la guerre n’est encore finie ».
« Un mois s’est déjà écoulé de la fin de la guerre de 11 jours mais il s’agit d’un grand jeu qui pourrait reprendre à tout moment », a ajouté Michael Milstein.
Dans un article, publié par le site web hébreu Israel Defence, Michael Milstein a écrit : « Il se peut que les groupes à Gaza prennent en main l’initiative d’action et qu’ils passent de la défensive à l’offensive. »
« Israël devra se préparer à combattre sur plusieurs fronts en même temps. L’un de ces fronts se formera face à la communauté arabe vivant en Israël [les territoires palestiniens occupés en 1948, NDLR]. La situation dans cette localité ressemble à un baril de poudre. »
Michael Milstein croit que ces Arabes ne sont pas moins hostiles que les Palestiniens de Gaza vis-à-vis des Israéliens.