Qui tue les Afghans?
L'arnaque saute aux yeux à des milliers de kilomètres rien qu'à lire ce qu'en dit la presse atlantiste ce matin et dans les termes les plus hyperboliques qui soient.
Cette prise de la capitale afghane par les talibans dans un pays sans État depuis son occupation en 2001 par l'axe US/OTAN avait été planifiée depuis la fin Trump et âprement discuté à Doha, partie, on se rappelle la plus impliquée dans la pseudo révolution syrienne de 2011. En effet cette chute de la capitale afghane que le monde suit presque en direct en ce mi août 2021, un peu comme le 11 septembre ou encore l'invasion de 2003 de l'Irak, l'Amérique avait tout fait pour la vivre en 2011 à Damas et en 2014 à Bagdad. Mais c'était sans compter avec la Résistance et ses capacités à faire capoter les scénarios les plus complexes, les plus assassins et celui en Afghanistan en fait un. À vrai dire pour un duo Biden-Austin qui s'acharne depuis janvier à inverser la donne au Moyen-Orient à empêcher leur débandade en Irak, leur effondrement en Syrie, leur déroute au Yémen, et leur totale incapacité à déclencher une guerre ouverte contre l'Iran dans le golfe Persique, l'Afghanistan se présente comme l'ultime échappatoire.
Le Pentagone a déclaré samedi 14 août que la plupart des 3 000 soldats supplémentaires, commandés à Kaboul par le président Joe Biden pour accélérer l'évacuation en toute sécurité des troupes et de l'ambassade américaine, seraient en place dimanche. Ils aideraient le premier bataillon du Corps des Marines américains qui venait de débarquer pour déplacer des milliers d'évacués par jour hors d'Afghanistan.
C'est carrément un redéploiement de troupes US que l'Amérique de Biden exécute sous les dehors d'une soi-disant invasion des talibans qui, n'en déplaise aux médias mainstream, sont des Afghans nés en Afghanistan et ont depuis vécu dans ce pays, s'y sont battus contre les Soviets puis les Américains sans jamais se faire trop à l'idée d'un Afghanistan "démocratique", à savoir un Afghanistan dont le sort se décide à la Maison Blanche. Remarquons aussi cette allusion directe au Koweït sur les frontières avec l'Irak où les USA sont forcés de se replier après plus de deux ans de bataille loyale de la Résistance irakienne à coup de roquettes et de drones ciblant les bases US. C'est dans des bases US au Koweït que les "traducteurs afghans" des USA devraient être logés et vu l'expérience du passé, on a de très fortes chances de voir ces traducteurs devenir daechistes et qaïdistes bis. Or, cet objectif de daechiser les contours des pays de la Résistance se poursuit aussi en Afghanistan même qui partage quelque 950 km de frontières communes avec l'Iran.
Le scénario afghan concocté à la hâte par les stratèges US/Israël viserait donc à rendre les frontières iraniennes perméables aux bandits, aux trafiquants, et surtout aux terroristes qaïdistes et daechistes pour qui les Américains ont laissé des bases militaires entières bourrées d'armes, de lance-roquettes, de missiles, d'avions et d'hélicos. C'est la façon trop yankee de chercher à prendre au piège l'Iran et partant l'axe de la Résistance dont les bataillons Fatemiyoun d’origine afghane ou de Heydariyoun d'origine pakistanaise continuent à mener la vie dure aux troupes US en Syrie orientale et dont le dernier coup remonte en juillet quand ils ont pris pour cible de leurs drones et roquettes les champs pétroliers qu’occupent les Américains à Conoco et à al-Omar.