Manifestation anti-OTAN à Paris
Les manifestants ont appelé à un réexamen de la politique de la France envers l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) et ont dénoncé les sanctions anti-russes.
Les manifestants sont descendus dans les rues de la capitale française le samedi 18 décembre pour protester contre la politique de la France envers la Russie et l'adhésion du pays à l'OTAN. Le rassemblement monstre a été organisé par le Parti de droite Les Patriotes, dirigé par Florian Philippot, l'ancien chef adjoint du Rassemblement national de Marine Le Pen.
Florian Philippot organise depuis l'automne des manifestations baptisées « la Résistance », exigeant que la France quitte l'OTAN et l'UE, et critiquant la politique économique et étrangère du président Emmanuel Macron.
Des manifestants portaient des banderoles sur lesquelles étaient libellés : « La France doit quitter l'OTAN », « Destitution de Macron » et « Résistance ! ». Ils ont également été vus agitant le drapeau national français et scandant « Ursula, tais-toi ! » – une référence à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
Les manifestations, auxquelles Philippot lui-même a participé, ont été déclenchées notamment par les prix élevés de l'énergie qui ont contraint les petites entreprises à travers la France à fermer, a-t-il expliqué à l'agence de presse vidéo Ruptly.
« Nous devons arrêter les sanctions anti-russes, car cela ne sert pas la paix là-bas mais apporte la misère ici », a-t- il déclaré.
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Des photos et des vidéos publiées par l'homme politique sur les réseaux sociaux montraient une foule nombreuse défilant dans les rues du centre de Paris. Les responsables français n'ont pas commenté le rassemblement et n'ont fourni aucun chiffre officiel quant au nombre de manifestants. Les médias français ont également ignoré l'événement. Selon le site Internet des Patriotes, des rassemblements similaires ont eu lieu en septembre et octobre.
La manifestation se produit également alors que la Belgique voisine a vu une manifestation massive rejointe par plus de 16 000 personnes à Bruxelles plus tôt cette semaine. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la capitale belge vendredi pour exiger un gel de la flambée des prix de l'énergie et de meilleurs salaires, dans un contexte d'inflation élevée en Belgique et dans l'UE.
Les prix du gaz et de l'électricité ont grimpé en flèche en Europe alors que la pression économique causée par Covid-19 a été encore aggravée par les retombées des sanctions de l'UE contre Moscou à propos de l’opération russe contre l’Ukraine. Les approvisionnements énergétiques russes vers le bloc ont ensuite été réduits au milieu des tentatives de l'UE de se débarrasser complètement des importations énergétiques de Moscou.