Pourquoi les féministes occidentaux sont-ils indifférents face à la violence contre les palestiniennes ?
(last modified 2024-09-26T06:33:32+00:00 )
Sep 26, 2024 06:33 UTC
  • Pourquoi les féministes occidentaux sont-ils indifférents face à la violence contre les palestiniennes ?

Le mouvement féministe n'a pas tiré les leçons de son expérience passée. La violence continue subie par les femmes et les enfants palestiniens continue d'être grossièrement ignorée par les féministes occidentaux.

Pars Today - Au cours des dix derniers mois, les deux poids, deux mesures dans les sympathies de nombreuses féministes et organisations féministes occidentales, notamment en Angleterre, ont été clairement visibles. Malgré les innombrables réactions rapides de ces féministes en faveur des femmes du régime occupant israélien, il existe un silence inquiétant sur la situation désastreuse des femmes palestiniennes.

Ce mépris délibéré pour les dommages sexuels et reproductifs généralisés infligés aux femmes palestiniennes par le régime usurpateur israélien est particulièrement troublant étant donné que ces questions devraient être au centre de l'attention du féminisme.

Depuis le 7 octobre, des centaines de femmes palestiniennes ont été détenues par le régime colonial israélien et ont subi des traitements inhumains, notamment des tortures sexuelles, des passages à tabac, des menaces de viol etdans deux cas confirmés, elles ont été victimes d’agressions sexuelles.

Les féministes occidentales ont fermé les yeux

Même si les deux cas d’agressions sexuelles documentés dans le rapport de l'Organisation des Nations unies (ONU) du 19 février 2024 sont ignorés, comment peut-on ignorer l’histoire de plusieurs décennies de violences sexuelles contre les femmes palestiniennes par l’armée du régime criminel israélien au cours des 76 dernières années ?

De nombreux rapports sur ces violences contre les femmes et les enfants palestiniens publiés avant le 7 octobre sont facilement disponibles. Ces rapports ont été publiés par des groupes de défense des droits de l'homme tels que le Comité général contre la torture aux territoires occupés, le centre de conseil et d'aide juridique aux femmes à Jérusalem, ainsi que divers rapports de l'ONU.

Ces rapports, basés sur les protocoles utilisés lors des audiences judiciaires, des plaintes judiciaires, des documents des avocats de la défense et des témoignages des détenus, décrivent la violence sexuelle, la torture et d'autres traitements cruels, inhumains et dégradants infligés aux palestiniens détenus par le régime illégitime israélien. Si le discours féministe cherche véritablement à lutter contre la violence sexiste en temps de guerre, les crimes en cours contre les femmes palestiniennes devraient être inclus dans tous les articles pertinents afin de maintenir l’intégrité du mouvement.

Malgré les preuves accablantes des dix derniers mois, le martyre de 40 milles palestiniens, dont la moitié sont des femmes et des enfants, et la disparition signalée de plus de 21 milles enfants, le mouvement féministe n’a pas tiré les leçons de son expérience passée. La violence continue dont sont victimes les femmes et les enfants palestiniens est encore considérablement ignorée.

De même, le récent rapport de l’ONU du 12 juin 2024 semble avoir été ignoré et n’a pas réussi à remuer les consciences ni à susciter une réaction significative.

La culture de la violence sexuelle

Cette violence sexuelle et sexiste s'est également étendue aux hommes, avec des rapports faisant état d'hommes palestiniens soumis à plusieurs reprises à la nudité forcée et à la torture sexuelle par des soldats du régime génocidaire israélien. La semaine dernière, une vidéo troublante de la prison de Sedeh Taman a été diffusée et  montre le viol collectif d'une palestinienne par des soldats du régime occupant israélien. Les ministres israéliens, dont Bezalel Smotrich, n’ont pas tardé à condamner la diffusion de la vidéo, mais pas son contenu. Certains, comme Hanoch Milovski du Likoud, ont même justifié cette agression. Et bien sûr, comme prévu, les féministes occidentales sont restées silencieuses.

Ce silence assourdissant est également condamné par d'autres membres de la communauté féministe; Ignorer les images horribles de Gaza au cours des dix derniers mois est une forme d’inhumanité flagrante.

Quand 70 % des personnes tuées sont des femmes et des enfants; Quand les femmes palestiniennes fouillent les décombres pour retrouver leurs enfants disparus; Quand les mères embrassent leurs enfants sans vie; Quand les familles brûlent dans les camps de réfugiés pendant qu’elles dorment; Lorsque des mères voient leurs enfants mourir de faim à cause de la campagne contre la faim menée par le régime usurpateur israélien, et lorsque des enfants réclament de la nourriture en période de famine, le silence n'est plus un moyen de maintenir la politique : c'est une trahison du féminisme.

Les récents événements survenus pendant le génocide de Gaza ont mis en lumière les échecs du mouvement féministe et ont jeté sur lui une ombre de honte. Au cours de l'une des semaines les plus meurtrières à Gaza depuis le 7 octobre, certaines féministes se sont concentrées sur l'apparence attrayant du premier ministre britannique Keir Starmer au lieu de s'attaquer à la crise. Vivons-nous dans un univers parallèle ?

Cette focalisation délibérée sur des questions superficielles et l’ignorance des questions importantes révèlent une déviation du mouvement et montrent que ses dirigeants, autrefois célèbres, ont désormais des tendances antipalestiniennes, racistes et islamophobes.

Cela ne pourrait être plus clair lorsque certaines féministes s'alignent sur des personnes comme Tammy Robinson, une criminelle condamnée qui promeut l'idéologie d'extrême droite et de faux récits sur les musulmans, les réfugiés et les immigrants.

Pour que le mouvement féministe puisse dépasser cette confusion, il doit être très clair qu’il n’y a pas de place pour le racisme. Ceux qui trahissent les principes humains doivent faire face au danger de perdre toute pertinence. Dans une société raciste, il ne suffit pas d'être non raciste, il faut être antiraciste.

Mots clés: guerre du régime colonial sioniste à Gaza, crimes du régime criminel israéliens, situation des femmes et des enfants en Palestine occupée, mouvement féministe, violence contre les femmes

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