Les Israéliens ne sont plus sensibles aux crimes de l’armée/ Une armée nazie bis en Palestine occupée (Historien Juif)
(last modified Wed, 09 Oct 2024 06:32:25 GMT )
Oct 09, 2024 06:32 UTC
  • Les Israéliens ne sont plus sensibles aux crimes de l’armée/ Une armée nazie bis en Palestine occupée (Historien Juif)

Dans un article publié dans le journal anglophone The Guardian, un historien juif américain explique comment les militaires sionistes réagissent aux crimes de leur armée à Gaza et au Liban.

Pars Today - Omer Bartov, un historien juif américain qui mène des recherches et enseigne depuis de nombreuses années sur la seconde guerre mondiale, s'est rendu en Israël quelques mois après le début de la guerre de Gaza, après une longue période, pour visiter sa famille et ses amis et de faire le point sur les conditions de la société des sionistes. Mais ce qu'il a observé pendant son séjour de deux semaines en Palestine occupée, l'a surpris.

Dans un article publié dans The Guardian, sous la plume de Bertov, l’auteur fait référence à son discours à l'Université Ben Gourion en Israël et écrit en la matière :

À la fin de 1987, juste au moment où la première Intifada palestinienne a éclaté, j'ai été dégoûté par l'ordre d'Yitzhak Rabin, alors ministre de la « défense » d'Israël, qui a ordonné aux forces militaires israéliennes de briser les mains et les pieds des jeunes palestiniens qui jetaient des pierres vers les soldats israéliens armés jusqu’aux dents.

« À cette époque, j’ai écrit une lettre à Rabin, l’avertissant que, d’après mes recherches sur le lavage de cerveau des forces militaires allemandes nazies, je crains que « Tsahal » sous sa direction ne suive la même voie dangereuse. À ma grande surprise, quelques jours plus tard, j'ai reçu la réponse de Robin disant : « Comment oses-tu comparer l'armée israélienne à l'armée allemande nazie ? », a dit Bartov.

« Mais notre correspondance a, précise l’historien américain, dévoilé le développement intellectuel futur de Rabin car son rôle de premier dans les accords d'Oslo, malgré leurs défauts, montre qu'il a finalement compris qu'Israël ne pouvait pas supporter les coûts militaires, politiques et moraux de l'usurpation de la Palestine à long terme.

Dans une partie de la note, l’analyste juif fait référence à l’opération palestinienne Tempête d’Al-Aqsa le 7 octobre 2023, souligne : « L’attaque du 7 octobre lancée par le Hamas a fait subir aux Israéliens un énorme choc, un choc dont Israël ne s’est pas encore remis. C’était la première fois depuis longtemps qu’Israël perdait le contrôle d’une partie du territoire sous son contrôle et l’armée n’a pas pu empêcher le massacre de plus de 1 200 personnes, la capture de plus de 200 personnes et le déplacement de dizaines de milliers d’Israéliens. »

« Aujourd'hui, il existe, ajoute Bartov, deux sentiments dominants parmi différentes couches du peuple israélien, y compris parmi les opposants au cabinet [de Netanyahu] : l'un est un double sentiment de colère et de peur, et l'autre est l'insensibilité.

Bertov a par la suite poursuivi :

Le peuple d’Israël, qui pendant 57 ans sur 76 ans de son histoire, n’est pas à l’écart de la politique d’occupation brutale de ses responsables, est habitué à cette situation. Mais l'ampleur des crimes commis par l'armée à Gaza et l'indifférence totale de la plupart des Israéliens face à ce qui se passe en leur nom sont sans précédent.

Toujours selon lui, en 1982, des centaines de milliers de sionistes ont manifesté contre les actions des milices chrétiennes maronites soutenues par l’armée israélienne lors du massacre de Palestiniens dans les camps de réfugiés de Sabra et Chatila à l’ouest de la capitale libanaise Beyrouth Ouest, mais aujourd'hui, une telle réaction aux offensives contre la bande de Gaza est impensable.

Faisant allusion aux propos formulés par le ministre de la Guerre du régime israélien deux jours après l'opération Tempête d'Al-Aqsa, Batrov affirme : « Yoav Gallant a déclaré que le régime sioniste se battait contre des humains similaires à des animaux et qu’il revenait à Tel Aviv de prendre des mesures appropriées.

L’auteur du journal britannique souligne : « C'est la logique de la violence constante, la logique qui permet aux gens de détruire toute la population ennemie et de considérer cette action comme totalement justifiée. La logique du fait d'être une victime est la suivante : "nous devons les tuer avant qu'ils ne nous tuent, car ils nous ont déjà tués. »

Mots clés : guerre Israël-Gaza, crimes israéliens, opération Tempête d’Al-Aqsa, martyrs palestiniens

 

Mots clés