Rendez-nous nos os / Pourquoi la sénatrice australienne a-t-elle interpellé le roi Charles III ?
Au moment où le roi d’Angleterre s'exprimait devant le Parlement australien, une sénatrice aborigène lui a crié dessus : « L'Australie n'est pas votre pays. »
La sénatrice australienne, Lidia Thorpe, a interpellé lundi le roi Charles III lors de sa visite au Parlement australien, en criant des slogans, visant à exprimer son dégoût et sa colère à l’égard du colonialisme britannique dont ont été victimes les indigènes australiens.
Alors que Charles III avait pris la parole devant les parlementaires australiens, la députée protestataire s'est approchée avec colère de son podium, lui s’adressant en ces termes : « Rendez-nous nos terres. »
Le roi d'Angleterre et son épouse la reine Camilla se sont rendus en Australie pour la première fois depuis le début de son règne après le décès de la reine Elizabeth II.
Un discours prononcé par le roi de la Grande-Bretagne au sein du Parlement de Canberra a incité l’ire de la sénatrice indépendante Thorpe.
En général, les opposants à la domination britannique sur l’Australie peuvent être divisés en deux groupes. Certains indigènes croient que les Britanniques ont occupé leur pays et ont tué, pillé et commis le génocide des indigènes australiens afin de stabiliser le pouvoir des Blancs dans leur pays.
Le deuxième groupe intègre ceux qui contrent la poursuite du colonialisme britannique et à la souveraineté de son royaume sur l'Australie. Ils veulent succéder le système politique dominant australien au système républicain en vue de couper court au colonialisme britannique. La sénatrice indigène et indépendante du Parlement australien a donc poursuivi son discours de colère contre le roi avant d'être escortée hors du Parlement par les forces de sécurité, citant les crimes commis par les Britanniques en tant que puissance coloniale contre le peuple indigène d'Australie.
« Vous avez commis le génocide de notre peuple. Rendez-nous notre terre. Rendez-nous ce que vous nous avez volé. » Ces déclarations ne sont pas seulement un slogan pour les aborigènes, mais aussi pour l'indépendance des indigènes, et les républicains australiens accusent également le gouvernement de Londres de piller les biens et les richesses, et surtout, la dignité et l'autorité des Australiens.
Lidia Thorpe, ardente défenseuse des droits des autochtones, a crié à Charles et à la reine Camilla : « Rendez-nous nos os, les crânes de nos enfants et de notre peuple ». De telles déclarations virulentes sont prises comme une forte protestation en présence du roi britannique, démasquant son vrai visage soi-disant humain et celui de la monarchie britannique.
Par conséquent, la députée indépendante d'Australie a dit avec colère à Charles III :
« Vous avez détruit notre terre. Vous avez commis un génocide contre notre peuple. Ce n'est pas votre terre. Vous n'êtes pas mon roi, vous n'êtes pas notre roi. »
Thrope, vêtu d'un manteau autochtone traditionnel, la députée a continué de crier
« Maudit soit le colonialiste » avant de partir. À en juger par les images qui traduisaient la colère et la répugnance de la sénatrice indépendante, lorsque le grand écran du grand hall du Parlement australien a commencé à montrer des images de l'accueil officiel de Charles à l'extérieur du parlement, Thorpe a tourné le dos à l'écran et s'est levée.
Selon les critiques australiens, dont le pays est considéré comme l’un des satellites de la Grande-Bretagne, Londres n'attache aucune importance aux droits des peuples autochtones de ce pays et non seulement n'a pris aucune mesure pour restaurer les droits des autochtones d'Australie, mais il a même tenté de les ignorer autant que possible.
Charles III, qui cherche à se faire une place en visitant les pays sous tutelle de l’Angleterre, n'avait toujours pas parlé des autochtones australiens, ce qui a incité encore plus de colère des habitants réels de l’Australie envers la poursuite du colonialisme britannique. Et cela, au moment où le soutien de Londres au régime sioniste dans les meurtres des habitants de Gaza et du Liban démasque le vrai visage de la Grande-Bretagne pour l'opinion publique mondiale, et maintenant l'attitude colérique d'une sénatrice aborigène et indépendante dans le Parlement révèle une autre facette du colonialisme britannique.
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