Comment l’Afrique du Sud envisage-t-elle de riposter à la menace de Trump ?

Pars Today – Le ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières a appelé les pays africains à ne pas céder aux menaces des États-Unis et à suspendre leurs exportations de minerais vers ce pays.

Dimanche 3 février, le président des États-Unis, Donald Trump, a écrit sur la plateforme Truth Social que l’aide financière américaine à l’Afrique du Sud serait suspendue, invoquant ce qu’il qualifie de mauvais traitement envers une certaine catégorie de la population sud-africaine.

Gwede Mantashe, ministre sud-africain des Ressources minérales et pétrolières, a réagi à la décision de Trump en soulignant que les pays africains ne devaient pas céder aux menaces des États-Unis.

S'exprimant lors de la 31ᵉ Conférence sur l'investissement minier en Afrique à Cape Town Mantashe a critiqué les pays occidentaux pour avoir marginalisé les besoins économiques du continen », a écrit le journal sud-africain Mail & Guardian.

 Le ministre a poursuivi : « S'ils ne nous donnent pas d'argent, nous ne leur fournissons pas de minerais. Nous ne sommes pas des mendiants. Profitons de cette richesse pour notre propre développement. Si notre continent se laisse paralyser par la peur, il finira par s'effondrer. »

Il a par ailleurs précisé : « Nous ne pouvons pas poursuivre les discussions sur les minerais sous les conditions imposées par certains pays développés. »

Certains experts estiment que la récente attitude hostile de Trump contre le gouvernement de Pretoria se rapporte à la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre le régime sioniste devant la Cour internationale de Justice (CIJ). L’approche pro-palestinienne de l’Afrique du Sud a incité la colère des responsables du régime israélien et du puissant lobby pro-sioniste aux États-Unis.