Les politiques de Trump ont-elles fait pleurer les Allemands ?
(last modified Tue, 11 Mar 2025 05:22:31 GMT )
Mar 11, 2025 05:22 UTC
  • Les politiques de Trump ont-elles fait pleurer les Allemands ?

Pars Today - Ce qui a accentué les divergences entre l'Allemagne et les États-Unis depuis l'arrivée de Trump au pouvoir et suscité des critiques croissantes à l'égard de Washington, c'est l'ingérence de l’administration Trump dans les affaires intérieures de l'Allemagne, principal pays européen, ainsi que ses tentatives d'influencer les processus politiques de ce pays européen.

Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier 2025, l'ingérence des responsables proches du président américain dans les affaires intérieures de l'Allemagne s'est intensifiée. Cela a provoqué une réaction négative des autorités allemandes et accentué les tensions entre les deux pays.

Dans ce contexte, Michael Schöllhorn, directeur de la division Défense d’Airbus, a salué le projet du futur gouvernement allemand d’augmenter les dépenses de défense, tout en mettant en garde Berlin contre l’achat d’équipements militaires aux États-Unis et une dépendance accrue à Washington dans ce domaine.

Par ailleurs, un groupe de dirigeants d'entreprises et d'institutions allemandes de renom a appelé dans une déclaration commune à une augmentation des dépenses militaires en raison du nouveau contexte géopolitique, tout en demandant l'arrêt de l'achat des chasseurs F-35 aux États-Unis. Une telle déclaration souligne que l'utilisation de ces équipements, comme les F-35, nécessite des mises à jour logicielles ainsi qu'une maintenance régulière sous le contrôle des États-Unis, ce qui entraîne une dépendance permanente.

Ce groupe d’experts estime, au regard de la situation géopolitique, qu’un budget militaire de plus de 500 milliards d’euros est nécessaire. Selon eux, au lieu de dépenser cette somme pour l’achat d’avions américains, celle-ci devrait être investie dans le développement de drones et la protection de la mer Baltique.

Alors que les tensions entre les États-Unis et l'Allemagne s'intensifient, le journal britannique The Telegraph a rapporté que le président américain Donald Trump envisageait de relocaliser des milliers de soldats américains d'Allemagne vers la Hongrie.

Principal partenaire commercial des États-Unis en Europe, l'Allemagne se trouve confrontée à de nombreux défis en raison des politiques unilatérales de Washington. Qu'il s'agisse de ses initiatives pour mettre fin à la guerre en Ukraine, de son ingérence dans les élections allemandes ou encore de son soutien à l'extrême droite, ces actions impactent non seulement l'Allemagne, mais aussi l'ensemble de l'Europe.

À tel point que la ministre allemande des Affaires étrangères de l'Allemagne, Annalena Baerbock, a menacé les États-Unis de rompre les relations bilatérales avant les dernières élections législatives allemandes. Elle a insisté sur le fait que l'Allemagne intensifierait la pression sur Washington afin de lui faire comprendre que « s'il ne soutient plus les démocraties libérales en Europe, il aura beaucoup à perdre. 

En réalité, ce qui a accentué les divergences entre l'Allemagne et les États-Unis depuis l'arrivée de Trump au pouvoir et suscité des critiques croissantes à l'encontre de Washington, c'est l'ingérence de son administration dans les affaires intérieures de l'Allemagne, principal pays européen, ainsi que ses tentatives d'influencer les processus politiques de ce pays.

Cette préoccupation s'est reflétée dans les premières déclarations de Friedrich Merz, leader conservateur de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), vainqueur des élections législatives allemandes et futur chancelier du pays. Merz a affirmé que sa priorité principale était de renforcer l'unité en Europe afin de faire face aux ingérences des États-Unis ou de la Russie.

Une telle prise de position constitue une réponse ferme aux actions et déclarations interventionnistes d’Elon Musk, conseiller principal de Donald Trump et secrétaire à l’Efficacité gouvernementale. Musk a exprimé à plusieurs reprises son soutien au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) tout au long de la campagne électorale et a vivement critiqué le chancelier actuel, Olaf Scholz, l’appelant à démissionner.

Les Allemands s’inquiètent à présent de ce que l’administration Trump, avec son approche hégémonique, tente d’imposer ses volontés à l’Allemagne dans les sphères politique, économique, commerciale, militaire et sécuritaire, menaçant ainsi son indépendance et sa souveraineté.

C'est précisément ce que Christoph Heusgen, président de la Conférence de sécurité de Munich, exprime les larmes aux yeux, au milieu de la tristesse et du désarroi des dirigeants européens : « Nos valeurs ne sont plus en adéquation avec celles des États-Unis, et l’Amérique a abandonné l’Europe au profit de ses ennemis historiques et traditionnels. »

Désormais, l’écho du fascisme résonne à travers les discours de Donald Trump et de son vice-président, J.D. Vance. Après plusieurs de ses récents discours en Europe, Vance est désormais surnommé le « Mussolini du XXIe siècle » dans les cercles politiques européens. Les partis d’extrême droite du continent placent leurs espoirs dans le soutien politique et financier de Trump et de son entourage, notamment Elon Musk, pour accéder au pouvoir et prendre le contrôle du Vieux Continent.

L'objectif ultime d’Elon Musk, dont la vision politique est largement alignée sur celle de Donald Trump, est d’opérer des changements fondamentaux sur la scène politique européenne en soutenant les mouvements et partis d’extrême droite, tels que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD).

Du point de vue du duo Musk-Trump, la montée en puissance des partis d'extrême droite dans les pays européens, notamment en Allemagne, favoriserait un alignement idéologique accru entre les deux côtes de l’Atlantique. Cela ouvrirait la voie à un renforcement de l’influence de Washington en Europe et à une orientation des politiques européennes en accord avec les intérêts stratégiques des États-Unis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Traduis ce paragraphe en français journalistique et correcte du point de vue grammatical et lexical