Pourquoi ces cadeaux arabes à Trump ? La critique des analystes égyptiens
Pars Today - Des analystes égyptiens ont vivement critiqué que, lors de la visite du président américain Donald Trump dans trois pays arabes, celui-ci ait reçu de l'argent, des cadeaux et des promesses d'investissements gratuits, sans qu'aucune exigence ne soit faite en retour, notamment concernant la fin de la guerre contre Gaza.
Le vendredi 16 mai, la professeure à l'université du Caire, Yemeni Al-Khouli, a réagi au voyage de Donald Trump dans la région ainsi qu’à l’accueil chaleureux et aux cadeaux somptueux qui lui ont été offerts par les dirigeants des trois pays que sont l’Arabie saoudite, le Qatar et les Émirats arabes unis.
Yemeni Al‑Khouli souligne qu’« à aucun moment de l’histoire – pas même durant la Seconde Guerre mondiale – un pays n’a offert aux présidents américains des cadeaux de plusieurs millions ni consenti des dons s’élevant à des trillions ».
L'économiste égyptien, Hani Tawfiq, a également exprimé sa profonde indignation face au zèle des dirigeants arabes à servir Trump, rivalisant les uns avec les autres pour lui réserver un accueil chaleureux et promettre des investissements. Il a vivement critiqué le fait qu’aucune mesure n’ait été prise pour faire cesser les attaques du régime sioniste contre la bande de Gaza.
« Ce qui se fait actuellement est un crime, et avant même le jugement divin, c’est l’Histoire qui vous en demandera des comptes. », a annoncé l'économiste égyptien s’adressant aux dirigeants arabes.
L'ancienne doyenne de la faculté d’économie et de sciences politiques en Égypte, Alia El-Mahdi, a aussi vivement critiqué le comportement des dirigeants arabes. Elle a déclaré : « Quel est l’intérêt de tout cet argent et de tous ces cadeaux offerts aux États-Unis et à son président ? Les dirigeants véritablement compétents s’appuient sur leur base populaire et sur le soutien de leur peuple, et se concentrent sur leur capacité à bien gouverner leur pays. »
L’ancien diplomate égyptien Fawzi Al-Ashmawi a lui aussi exprimé de vives critiques, déplorant que les pays arabes n’exploitent pas les moyens de pression dont ils disposent — comme la rupture des relations diplomatiques, l’annulation des accords avec le régime sioniste ou le gel des investissements aux États-Unis, principal allié de Tel-Aviv. Selon lui, cette passivité favorise la poursuite du massacre dans la bande de Gaza.
L'analyste égyptien, Kamal Habib, a également commenté les événements entourant le voyage de Trump dans la région, les qualifiant de soumission des dirigeants. Kamal Habib a annoncé : « Il ne s’agissait pas seulement de contrats ou de coopération économique et commerciale, mais d’une capitulation manifeste face aux États-Unis. »
Cet analyste égyptien a évoqué les cérémonies fastueuses, l’accueil chaleureux, les cadeaux somptueux ainsi que la propagande médiatique entourant le voyage de Trump dans les trois pays arabes. Il a vivement critiqué le fait qu’aucune demande n’ait été formulée par ces pays pour exiger l’arrêt de la guerre contre la bande de Gaza.
Kamal Habib a affirmé avec force que « Gaza n’est pas à vendre et ne sera jamais une proie facile pour aucun tyran ni aucun oppresseur ».